- francoise
- Localisation : sur la banquise là où la connerie humaine fait fondre les glaces
Date d'inscription : 18/09/2011
Passion : peintre et blogueuse en art pictural figuratif
Humeur : zen
polémia : une analyse de l'électorat FN. (c'est pas la vérité sanctifiée mais, il faut lire et analyser)
Lun 30 Avr 2012 - 0:47
Voici une analyse précise et méthodique des résultats de Marine Le Pen : un FN en forte baisse dans les grandes villes et victime du « grand remplacement » dans les banlieues ; un FN qui se heurte à un plafond de verre dans ses bastions ouvriers et les villes du sud ; mais qui est en position de force dans le périurbain et les zones rurales : un FN qui doit se rechercher un ancrage territorial s’il veut éviter les lendemains qui déchantent. Une étude solide d’Etienne Lahyre, élève à l’ENA et correspondant de Polémia.
Lors du premier tour de l'élection présidentielle, près de 6.500.000 de nos compatriotes ont apporté leurs suffrages à Marine Le Pen : près d'un million de voix de plus que le total réuni par son père le 5 mai 2002. Avant Marine Le Pen, le bloc national n'avait jamais compté autant de partisans. En dépit d'erreurs stratégiques (telles que la priorité initialement donnée à la sortie de l'euro, qui a effrayé l'électorat âgé et l'a poussé dans les bras du Sarkozysme qu'il était pourtant prêt à massivement abandonner) et d'approximations tactiques (dédiabolisation et course à la crédibilité maladroites et peu mobilisatrices, refus de débattre avec Mélenchon, sur le plateau de France 2), la campagne de Marine Le Pen a été cohérente et pugnace.
Et son score élevé fait naître de nombreux espoirs que la nouvelle géographie électorale du vote frontiste doit pourtant sérieusement tempérer.
En effet, le tableau suivant fait apparaître des évolutions contrastées depuis 1995. Y sont indiqués le score du Front national (auquel est ajouté le résultat de Bruno Mégret en 2002) lors des quatre dernières élections présidentielles, ainsi que le rapport entre le score obtenu sur le territoire et le score national afin de mieux cerner les dynamiques électorales.
Six types de territoire sont représentés :
– Paris, et quatre capitales régionales ;
– des villes bourgeoises de banlieue parisienne ;
– des villes populaires, qui constituaient des bastions du Front national au milieu des années 1980 au début des années 1990 ;
– des villes du sud de la France fortement ancrées à droite, et offrant au Front ses meilleurs scores depuis 1984 ;
– des villes à tradition industrielle et ouvrière ;
– des départements comptant parmi les plus ruraux de France, et qui ont longtemps constitué des terres de mission pour le Front national.
1. Le FN en forte baisse dans les grandes villes
C'est dans les grandes villes que l'évolution électorale apparaît la plus défavorable : disposant d'une base essentiellement urbaine à l'origine, le FN décline dans l'ensemble des grandes agglomérations. Son score brut de 2012 est systématiquement inférieur à celui obtenu en 1995.
Les causes de cette désaffection sont connues : concentration de l'emploi qualifié dans les métropoles, désindustrialisation des villes et départs massifs des ouvriers et des employés ne pouvant plus faire face aux coûts de logement, gentrification des anciens quartiers ouvriers (tels le quartier de la Bastille à Paris) et proportion de plus en plus importante de Français issus de l'immigration dans le corps électoral.
L'évolution sociologique des centres-villes pénalise aussi la droite parlementaire : les cantons de centres-villes qui constituaient ses fiefs sont devenus des zones de force des socialistes et des Verts depuis le début des années 2000. Ce sont aussi les territoires qui ont le plus voté en faveur de la Constitution européenne en 2005, à contre-courant du reste du pays.
Dans les villes bourgeoises traditionnelles, le FN se maintient globalement à un niveau faible, bien inférieur à celui observé au milieu des années 1980 que permettait un discours plus libéral auquel les catégories aisées étaient sensibles.
2. Dans les villes de banlieue, le FN victime du « grand remplacement » (Renaud Camus)
Le Tonnerre de Dreux, en 1983, marque le début de l'émergence du Front national. Six ans plus tard, Marie-France Stirbois est triomphalement élue député lors d'une législative partielle : elle perd de très peu son siège en 1993 mais fait son entrée au Conseil général en 1994. Après des défaites plus nettes aux municipales de 1995 et aux législatives de 1997, Marie-France Stirbois prend conscience du caractère quasiment inexorable du déclin du FN à Dreux. Ce phénomène se retrouve aujourd'hui dans la totalité des villes de banlieue : il est particulièrement spectaculaire à Clichy-sous-Bois ou Saint-Priest, villes que le Front national était à deux doigts de conquérir lors des municipales de 1995. Sur ces communes, Marine Le Pen perd respectivement 40 et 20% des voix obtenues par Jean-Marie Le Pen en 1995. Les Français de souche quittent en effet massivement les banlieues, où ils se sentent étrangers dans leur propre pays, au profit des espaces périurbains et ruraux.
3. Bastions et plafonds de verre
Dans les communes du sud de la France souvent marquées par l’histoire douloureuse des rapatriés et des harkis, ainsi que dans ses bastions ouvriers, le FN maintient ses scores élevés, mais semble avoir atteint les limites de son potentiel électoral.Dans aucune des villes considérées Marine Le Pen ne retrouve les résultats historiques de 2002 ; et si ses scores sont supérieurs à ceux enregistrés au milieu des années 1990, la dynamique électorale s’essouffle, faute de travail de terrain et d’implantation durable de cadres crédibles comparable à celles menées à Dreux ou à Vitrolles dans les années 1980 et 1990.
4. Le FN désormais en position de force dans le périurbain et les zones rurales...
La suite ici :
http://www.polemia.com/article.php?id=4794
Évidemment l'auteur est très partisan et dresse une analyse bancale en oubliant de très nombreux paramètres.
Je ne crois pas comme lui que le FN n'aura aucun siège en 2012, pour la bonne raison qu'il existe aujourd'hui un consensus certain à propos du programme FN. Ce consensus est d’ailleurs corroboré par de nombreux scientifiques, des économistes, des criminologues et moult experts dans des domaines variés. C'est aussi une dynamique porteuse qui va d'autant être forte que l'un ou l'autre des pantins du second tour vont compiler les mauvaises nouvelles et désespérer durablement ceux qui fondaient tous leurs espoirs sur ces pitres.
Lors du premier tour de l'élection présidentielle, près de 6.500.000 de nos compatriotes ont apporté leurs suffrages à Marine Le Pen : près d'un million de voix de plus que le total réuni par son père le 5 mai 2002. Avant Marine Le Pen, le bloc national n'avait jamais compté autant de partisans. En dépit d'erreurs stratégiques (telles que la priorité initialement donnée à la sortie de l'euro, qui a effrayé l'électorat âgé et l'a poussé dans les bras du Sarkozysme qu'il était pourtant prêt à massivement abandonner) et d'approximations tactiques (dédiabolisation et course à la crédibilité maladroites et peu mobilisatrices, refus de débattre avec Mélenchon, sur le plateau de France 2), la campagne de Marine Le Pen a été cohérente et pugnace.
Et son score élevé fait naître de nombreux espoirs que la nouvelle géographie électorale du vote frontiste doit pourtant sérieusement tempérer.
En effet, le tableau suivant fait apparaître des évolutions contrastées depuis 1995. Y sont indiqués le score du Front national (auquel est ajouté le résultat de Bruno Mégret en 2002) lors des quatre dernières élections présidentielles, ainsi que le rapport entre le score obtenu sur le territoire et le score national afin de mieux cerner les dynamiques électorales.
Six types de territoire sont représentés :
– Paris, et quatre capitales régionales ;
– des villes bourgeoises de banlieue parisienne ;
– des villes populaires, qui constituaient des bastions du Front national au milieu des années 1980 au début des années 1990 ;
– des villes du sud de la France fortement ancrées à droite, et offrant au Front ses meilleurs scores depuis 1984 ;
– des villes à tradition industrielle et ouvrière ;
– des départements comptant parmi les plus ruraux de France, et qui ont longtemps constitué des terres de mission pour le Front national.
1. Le FN en forte baisse dans les grandes villes
C'est dans les grandes villes que l'évolution électorale apparaît la plus défavorable : disposant d'une base essentiellement urbaine à l'origine, le FN décline dans l'ensemble des grandes agglomérations. Son score brut de 2012 est systématiquement inférieur à celui obtenu en 1995.
Les causes de cette désaffection sont connues : concentration de l'emploi qualifié dans les métropoles, désindustrialisation des villes et départs massifs des ouvriers et des employés ne pouvant plus faire face aux coûts de logement, gentrification des anciens quartiers ouvriers (tels le quartier de la Bastille à Paris) et proportion de plus en plus importante de Français issus de l'immigration dans le corps électoral.
L'évolution sociologique des centres-villes pénalise aussi la droite parlementaire : les cantons de centres-villes qui constituaient ses fiefs sont devenus des zones de force des socialistes et des Verts depuis le début des années 2000. Ce sont aussi les territoires qui ont le plus voté en faveur de la Constitution européenne en 2005, à contre-courant du reste du pays.
Dans les villes bourgeoises traditionnelles, le FN se maintient globalement à un niveau faible, bien inférieur à celui observé au milieu des années 1980 que permettait un discours plus libéral auquel les catégories aisées étaient sensibles.
2. Dans les villes de banlieue, le FN victime du « grand remplacement » (Renaud Camus)
Le Tonnerre de Dreux, en 1983, marque le début de l'émergence du Front national. Six ans plus tard, Marie-France Stirbois est triomphalement élue député lors d'une législative partielle : elle perd de très peu son siège en 1993 mais fait son entrée au Conseil général en 1994. Après des défaites plus nettes aux municipales de 1995 et aux législatives de 1997, Marie-France Stirbois prend conscience du caractère quasiment inexorable du déclin du FN à Dreux. Ce phénomène se retrouve aujourd'hui dans la totalité des villes de banlieue : il est particulièrement spectaculaire à Clichy-sous-Bois ou Saint-Priest, villes que le Front national était à deux doigts de conquérir lors des municipales de 1995. Sur ces communes, Marine Le Pen perd respectivement 40 et 20% des voix obtenues par Jean-Marie Le Pen en 1995. Les Français de souche quittent en effet massivement les banlieues, où ils se sentent étrangers dans leur propre pays, au profit des espaces périurbains et ruraux.
3. Bastions et plafonds de verre
Dans les communes du sud de la France souvent marquées par l’histoire douloureuse des rapatriés et des harkis, ainsi que dans ses bastions ouvriers, le FN maintient ses scores élevés, mais semble avoir atteint les limites de son potentiel électoral.Dans aucune des villes considérées Marine Le Pen ne retrouve les résultats historiques de 2002 ; et si ses scores sont supérieurs à ceux enregistrés au milieu des années 1990, la dynamique électorale s’essouffle, faute de travail de terrain et d’implantation durable de cadres crédibles comparable à celles menées à Dreux ou à Vitrolles dans les années 1980 et 1990.
4. Le FN désormais en position de force dans le périurbain et les zones rurales...
La suite ici :
http://www.polemia.com/article.php?id=4794
Évidemment l'auteur est très partisan et dresse une analyse bancale en oubliant de très nombreux paramètres.
Je ne crois pas comme lui que le FN n'aura aucun siège en 2012, pour la bonne raison qu'il existe aujourd'hui un consensus certain à propos du programme FN. Ce consensus est d’ailleurs corroboré par de nombreux scientifiques, des économistes, des criminologues et moult experts dans des domaines variés. C'est aussi une dynamique porteuse qui va d'autant être forte que l'un ou l'autre des pantins du second tour vont compiler les mauvaises nouvelles et désespérer durablement ceux qui fondaient tous leurs espoirs sur ces pitres.
- dany3858
- Date d'inscription : 01/11/2011
je crois et je vois ce que j'entend
Lun 30 Avr 2012 - 7:21
que dans les villes et ailleurs ,c'est le ras le bol et qu'il faut Marine au gouvernement pour remettre la France à l'endroit.
Et les plus de 60 ans acceptent bien Marine.
Et les plus de 60 ans acceptent bien Marine.
- Clavier56
- Localisation : Vannes Morbihan
Date d'inscription : 06/05/2011
Passion : simulation de vol
Humeur : gaie ..mais pas gay ....!
Re: polémia : une analyse de l'électorat FN. (c'est pas la vérité sanctifiée mais, il faut lire et analyser)
Lun 30 Avr 2012 - 8:02
Lahyre .....presque comme le compagnon de Jeanne d'Arc.....
Mais cette analyse n'est pas à rejeter ..loin de là!
Mais cette analyse n'est pas à rejeter ..loin de là!
- InvitéInvité
Re: polémia : une analyse de l'électorat FN. (c'est pas la vérité sanctifiée mais, il faut lire et analyser)
Lun 30 Avr 2012 - 8:57
Bonjour
En gros ça devient les rats des champs (FN) contre les rats des villes (UMPS), une consolation, s'il y'a un jour guerre civile, les rats des champs ne mourront pas de faim au moins Je m'égare un peu mais ça fait du bien de bon matin
En gros ça devient les rats des champs (FN) contre les rats des villes (UMPS), une consolation, s'il y'a un jour guerre civile, les rats des champs ne mourront pas de faim au moins Je m'égare un peu mais ça fait du bien de bon matin
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