2ème circonscription de l'Oise : Victoire morale de Florence Italiani et du FN : 48.59% des voix !!

pomcaramel a écrit:

Blanche d'Issy a écrit: Pas sûr! Certains FN découragent même des sympathisants, ou des militants, et leur donnent même envie d'aller voir ailleurs....

C'est surtout que certains n'accèptent pas que le FN évolue dans ses prises de position et qu'il s'adapte à la situation actuelle de la France.
Voir l'affaire Philippot.

Certains affirment que la diabolisation n'a plus d'effets dissuasifs et c'est à mon sens faux, on assiste juste comme on l'a vu dans l'Oise à un début de vrai dédiabolisation et des électeurs ont, c'est évident et mathématique, franchi le pas et voté pour la première fois FN. Pour ces nouveaux électeurs FN il y a un début d'ouverture d'esprit et une énorme déception vis à vis des autres partis politiques, leur motivation principale est la désillusion et un début de révolte.
Ce qui est très positif c'est que ces électeurs vont nous rejoindre dans cette lutte pour notre représentation politique et médiatique et prendre encore plus conscience de la manipulation d'opinion qu'ils ont subi jusqu'à ce jour.
Ils ont franchi le cap interdit par le système et ont placé dans leur envelloppe le bulletin banni, ce n'est pas un geste anodin ni un simple ras le bol sinon ils auraient voté blanc. C'est en effet une révolution démocratique.
Le FN progresse et pas si lentement que certains le disent, d'ailleurs ceux qui disent que ça ne va pas assez vite sont ceux qui hier disaient que Florence Italiani n'avait strictement aucun chance d'être élue, ils ne la voyaient même pas au second tour, bref le FN progresse finalement bien plus vite que ne le croyaient nos pessismistes de service.

Dans l'Oise, le sentiment d'abandon profite au FN
LE MONDE | 25.03.2013 à 13h00 • Mis à jour le 26.03.2013 à 12h42 Par Patrick Roger


Grez, Le Hamel, Grandvilliers, Beauvais (Oise), envoyé spécial.

"Italiani", "Italiani", "Italiani"... Les bulletins au nom de la candidate du Front national, Florence Italiani, sont annoncés les uns après les autres, entrecoupés de quelques bulletins au nom de Jean-François Mancel, le député sortant (UMP), dont l'invalidation par le Conseil constitutionnel a provoqué une nouvelle législative partielle. Dimanche 24 mars, comme au premier tour, le village du Hamel (185 habitants) a donné à la candidate du FN un score record : 82,19 % des suffrages exprimés. Le dimanche précédent, elle y avait déjà recueilli 70,15 %.

Nous poussons à quelques kilomètres de là, vers le chef-lieu de canton, Grandvilliers (3 055 habitants). Au premier tour, M. Mancel avait devancé Mme Italiani avec 320 voix (40,45 %) contre 254 (32,11 %). Le second tour, une fois récolés les résultats des deux bureaux de vote installés dans la salle des fêtes, donne cette fois l'avantage à la candidate du FN : avec 441 voix, elle obtient 54,37 % des suffrages contre 370 (45,63 %) à son adversaire.


Quelques applaudissements jaillissent au moment où les scores sont projetés sur un grand écran. Aucun commentaire de désappointement. Une surprise ? "Les surprises n'arrivent que pour ceux qui ne veulent pas s'y attendre", réplique sans aménité un vieil électeur de droite. Comme si, finalement, cet avertissement sans frais ne constituait "qu'un juste retour des choses".

LE VENT DU BOULET

Après l'avoir emporté de justesse en juin 2012, avec 63 voix d'avance sur la candidate socialiste, à l'occasion d'une triangulaire au second tour, M. Mancel a, une nouvelle fois, senti passer le vent du boulet. Avec 35,3 % de votants, la participation a légèrement progressé par rapport au premier tour (32,8 %). Le député sortant obtient 13 958 voix (51,41 %) ; son adversaire lepéniste – la candidate soutenue par le PS, le PRG et EELV ayant été éliminée dès le premier tour – en recueille 13 190 (48,59 %). A peine 768 voix les séparent à l'arrivée.

Dans et devant la permanence de M. Mancel, à Beauvais, ses partisans saluent l'annonce du résultat définitif d'autant plus bruyamment que, jusqu'au bout, il aura été indécis. Ce sont les scores obtenus dans les bureaux de vote urbains de Beauvais – 55,4 % en faveur du candidat UMP –, qui font pencher la balance en sa faveur.




Venu en voisin, le député (UMP) de la 4e circonscription de l'Oise, Eric Woerth, observe laconiquement : "Maintenant, on saura que, face au FN, ce n'est pas nécessairement gagné d'avance." Entre les deux tours, la candidate du FN a gagné 5 885 voix (+ 82 %) ; celui de l'UMP n'a progressé que de 2 885 voix (+ 26 %). Quant au nombre de blancs et nuls, il a presque quadruplé entre les deux tours, en passant de 775 à 3 046.

Retour au Hamel, en ce dimanche après-midi glacial, attisé par une bise polaire qui balaie les vastes étendues de terre. Nous sommes dans la "petite Sibérie picarde". La petite salle de classe – fermée – a laissé la place au secrétariat de mairie. Deux isoloirs attendent les électeurs. Un radiateur électrique chauffe la pièce. Le maire (FN), Jean-Jacques Adoux, chauffeur routier dans le civil, est le suppléant de Mme Italiani. "Les gens en ont marre d'être toujours baladés droite-gauche, comme des essuie-glaces. Ils veulent essayer autre chose", assure-t-il.

Son assesseur, enseignant à la retraite, "ne partage pas ses idées". Mais il ne lui donne "pas tort". Les habitants de ce canton se vivent comme abandonnés. Les uns après les autres, tous les commerces et tous les services de proximité ont disparu. Le sentiment d'abandon renforce celui d'insécurité. "Je me suis fait dérober ma sacoche alors que je faisais visiter une maison, explique l'enseignant. J'ai déposé une plainte à la gendarmerie, à Grandvilliers. Ils n'ont rien fait, alors qu'ils avaient même le nom de celui qui avait fait ça. J'ai vu dans Le Courrier picard qu'il avait fini par se faire attraper plus tard. On ne m'a même pas contacté."

"ON PRÉFÉRERAIT ÊTRE AUTRE PART"

Les habitants se calfeutrent. Aucune activité collective n'est venue remplacer les anciens lieux de rencontre et de convivialité que constituaient, au moins, les bars. Fermeture des commerces, mais aussi disparition des petites exploitations agricoles. Dans la semaine, encore, un agriculteur de la commune a mis la clé sous la porte et a vendu ses quarante têtes de bétail, pour éponger ses dettes. Il ne s'en sortait plus. Autant de terres à récupérer par les grands céréaliers ou betteraviers. "Eux, c'est pas pareil, l'Europe les aide bien, ils peuvent partir en vacances", note le maire.



Un couple de jeunes électeurs, la trentaine, passe dans l'isoloir. En juin 2012, ils avaient voté pour la candidate socialiste. Cette fois, ils ont voté pour le FN. L'une travaille à Beauvais, l'autre à Feuquières. "On a choisi de venir vivre ici parce que, financièrement, on ne peut pas faire autrement. Maintenant, on préférerait être autre part. Ici, si vous n'avez pas de voiture, vous ne faites rien."

Cela n'explique pas les raisons de ce changement de vote. "Nous, on travaille, on essaie de gagner notre vie honnêtement, simplement d'essayer de garder la tête hors de l'eau. On nous a promis plein de choses et, en définitive, qu'est-ce que ça change ? Rien."

Dans ce département, les dossiers déposés devant les commissions de surendettement ont connu une progression record. Les industries ferment. "Les gens se défendent en votant FN, pour dire qu'ils en ont marre, mais ce n'est plus seulement un vote de contestation, constate le maire de Grez (250 habitants), Jean-Louis Bequerel, agriculteur de son état. Avant, ils se défoulaient au premier tour puis, au second, revenaient à un vote de raison. Maintenant, la raison, ils n'y croient plus."

Dans les rues désertes de Grandvilliers, les seules enseignes ouvertes sont les kebabs. Tous les autres débits de boisson ont baissé le rideau en ce dimanche après-midi. Pourtant, ils restent vides. "Ça, c'est pas pour nous, c'est pour les allogènes, lâche un de ceux qui ont applaudi à l'annonce du résultat de la candidate du FN. Si on arrive là-haut, à l'Assemblée, à avoir des députés qui montrent qu'on a besoin de lois pour les gens des campagnes, peut-être qu'on arrivera à arrêter ça." Il en est persuadé : ce n'est que partie remise.

CoqGaulois a écrit:Certains affirment que la diabolisation n'a plus d'effets dissuasifs et c'est à mon sens faux, on assiste juste comme on l'a vu dans l'Oise à un début de vrai dédiabolisation et des électeurs ont, c'est évident et mathématique, franchi le pas et voté pour la première fois FN. Pour ces nouveaux électeurs FN il y a un début d'ouverture d'esprit et une énorme déception vis à vis des autres partis politiques, leur motivation principale est la désillusion et un début de révolte.
Ce qui est très positif c'est que ces électeurs vont nous rejoindre dans cette lutte pour notre représentation politique et médiatique et prendre encore plus conscience de la manipulation d'opinion qu'ils ont subi jusqu'à ce jour.
Ils ont franchi le cap interdit par le système et ont placé dans leur envelloppe le bulletin banni, ce n'est pas un geste anodin ni un simple ras le bol sinon ils auraient voté blanc. C'est en effet une révolution démocratique.
Le FN progresse et pas si lentement que certains le disent, d'ailleurs ceux qui disent que ça ne va pas assez vite sont ceux qui hier disaient que Florence Italiani n'avait strictement aucun chance d'être élue, ils ne la voyaient même pas au second tour, bref le FN progresse finalement bien plus vite que ne le croyaient nos pessismistes de service.

On en est qu'au début, au temps des éveilleurs succède celui des batisseurs.

CoqGaulois a écrit:Certains affirment que la diabolisation n'a plus d'effets dissuasifs et c'est à mon sens faux, on assiste juste comme on l'a vu dans l'Oise à un début de vrai dédiabolisation et des électeurs ont, c'est évident et mathématique, franchi le pas et voté pour la première fois FN. Pour ces nouveaux électeurs FN il y a un début d'ouverture d'esprit et une énorme déception vis à vis des autres partis politiques, leur motivation principale est la désillusion et un début de révolte.
Ce qui est très positif c'est que ces électeurs vont nous rejoindre dans cette lutte pour notre représentation politique et médiatique et prendre encore plus conscience de la manipulation d'opinion qu'ils ont subi jusqu'à ce jour.
Ils ont franchi le cap interdit par le système et ont placé dans leur envelloppe le bulletin banni, ce n'est pas un geste anodin ni un simple ras le bol sinon ils auraient voté blanc. C'est en effet une révolution démocratique.
Le FN progresse et pas si lentement que certains le disent, d'ailleurs ceux qui disent que ça ne va pas assez vite sont ceux qui hier disaient que Florence Italiani n'avait strictement aucun chance d'être élue, ils ne la voyaient même pas au second tour, bref le FN progresse finalement bien plus vite que ne le croyaient nos pessismistes de service.

Première bonne torgnole de mise, la suivante en 2014 et ce coup-ci pas de blabla des résultats ...

Oui, en 2014 on va leur mettre une claque monumentale ! Et là ils ne pourront pas dire que c'est à cause de l'abstentionnisme !

Intéressant ...

Un peu éclipsé par la Manif pour tous et les affres judiciaires de messieurs Sarkozy et Cahuzac, l'écart de moins de 800 voix entre le député sortant UMP et sa concurrente du Front national dans la deuxième circonscription de l’Oise, dans un contexte d’abstention massive, est la nouvelle la plus importante de la semaine.

Ce résultat sera-t-il expédié dans l’inconscient médiatique dominant, considéré comme un un vote aberrant ? Ce serait un dangereux déni de réalité. Pour comprendre pourquoi, établissons une comparaison avec ce qui s’est passé dans cette circonscription en 2002, autre année de hautes eaux électorales du Front national.

Si l’on se donne la peine d’examiner les chiffres dans le détail, on se rend compte que FN, UMP et PS souffrent de la montée de l’abstention à des degrés très variables : - 21 % des voix par rapport à 2002 pour le premier, - 40 % pour la seconde et - 60 % pour le troisième ! Il y a une forme de militantisme et d’engagement civique dans le vote pour le Front national, que ses adversaires auraient tort de mépriser car elle le rend plus résistant à la démobilisation générale des électeurs.

Mais il y a plus intéressant encore. Un chercheur en science politique, Joël Gombin, a scruté les bureaux de vote à la loupe et il en déduit que la progression spectaculaire du FN au deuxième tour est due à un report important de voix socialistes. Le tiède appel au front républicain des leaders du PS a été carrément ignoré par une bonne partie de son électorat et guère relayé par sa candidate locale.
La contamination de l’électorat communiste par le vote frontiste, phénomène déjà ancien, commence à s’étendre à l’électorat socialiste. Serait-ce un phénomène circonscrit à cette circonscription ? L’image de Mancel, un candidat UMP plusieurs fois condamné par la justice, a pu y contribuer. Mais le nouveau discours teinté d’anti-capitalisme tenu par Marine Le Pen commencerait-il aussi à payer ? Et le dégoût généralisé de la classe politique est-il en train de faire s’effondrer tous les tabous ? En 2002, Le Pen père atteignait tout juste 25 % au deuxième tour de la présidentielle dans ce département. A force de répéter que l’UMP est peu différent du FN, les socialistes n’ont guère d’argument pour appeler au front républicain. En tout cas, un signal d’alerte s’est mis à clignoter en Picardie.

http://www.delanopolis.fr/Trop-de-Pots-ne-tue-pas-le-Pot-_a1781.html

UnGarsDeLaMarine a écrit:Intéressant ...

Un peu éclipsé par la Manif pour tous et les affres judiciaires de messieurs Sarkozy et Cahuzac, l'écart de moins de 800 voix entre le député sortant UMP et sa concurrente du Front national dans la deuxième circonscription de l’Oise, dans un contexte d’abstention massive, est la nouvelle la plus importante de la semaine.

Ce résultat sera-t-il expédié dans l’inconscient médiatique dominant, considéré comme un un vote aberrant ? Ce serait un dangereux déni de réalité. Pour comprendre pourquoi, établissons une comparaison avec ce qui s’est passé dans cette circonscription en 2002, autre année de hautes eaux électorales du Front national.

Si l’on se donne la peine d’examiner les chiffres dans le détail, on se rend compte que FN, UMP et PS souffrent de la montée de l’abstention à des degrés très variables : - 21 % des voix par rapport à 2002 pour le premier, - 40 % pour la seconde et - 60 % pour le troisième ! Il y a une forme de militantisme et d’engagement civique dans le vote pour le Front national, que ses adversaires auraient tort de mépriser car elle le rend plus résistant à la démobilisation générale des électeurs.

Mais il y a plus intéressant encore. Un chercheur en science politique, Joël Gombin, a scruté les bureaux de vote à la loupe et il en déduit que la progression spectaculaire du FN au deuxième tour est due à un report important de voix socialistes. Le tiède appel au front républicain des leaders du PS a été carrément ignoré par une bonne partie de son électorat et guère relayé par sa candidate locale.
La contamination de l’électorat communiste par le vote frontiste, phénomène déjà ancien, commence à s’étendre à l’électorat socialiste. Serait-ce un phénomène circonscrit à cette circonscription ? L’image de Mancel, un candidat UMP plusieurs fois condamné par la justice, a pu y contribuer. Mais le nouveau discours teinté d’anti-capitalisme tenu par Marine Le Pen commencerait-il aussi à payer ? Et le dégoût généralisé de la classe politique est-il en train de faire s’effondrer tous les tabous ? En 2002, Le Pen père atteignait tout juste 25 % au deuxième tour de la présidentielle dans ce département. A force de répéter que l’UMP est peu différent du FN, les socialistes n’ont guère d’argument pour appeler au front républicain. En tout cas, un signal d’alerte s’est mis à clignoter en Picardie.

http://www.delanopolis.fr/Trop-de-Pots-ne-tue-pas-le-Pot-_a1781.html

Très interessant. Il est vrai qu'Hollande était le deuxième chez les ouvriers l'année dernière, après Marine. Il n'y a pas que des bobos dans l'électorat socialiste.

Ca apporte de l'eau à ton moulin UGDLM.

Le terme "contamination" me gène cependant.

Et cette année il est toujours second chez les ouvriers ? Il y a beaucoup d'ouvriers issus de l’immigration, c'est aussi pour cela qu'il est de deuxième. A méditer,...

FNation a écrit:Et cette année il est toujours second chez les ouvriers ? Il y a beaucoup d'ouvriers issus de l’immigration, c'est aussi pour cela qu'il est de deuxième. A méditer,...

J'y avais pensé, vu qu'il a cartonné chez les muz.

FNation a écrit:Et cette année il est toujours second chez les ouvriers ? Il y a beaucoup d'ouvriers issus de l’immigration, c'est aussi pour cela qu'il est de deuxième. A méditer,...

Ce que tu devrais plutôt méditer c'est comment faire basculer les ouvriers musulmans vers le FN. Certains l'ont déjà fait même.

De toute façon, nul besoin de chercher midi à quatorze heures, l'électeur FN vient de toutes tendances confondues. On pourra paraphraser des heures entières là-dessus; nous sommes insaisissables, tout simplement parce que les pseudo-sociologues ou politologues ou autres titres ronflants n'ont pas encore compris qu'être patriote, aimer son pays n'est pas sous couvert d'une étiquette.

Mais ces derniers aiment mettre les gens dans des cases.

Ils ne pourront pas dire qu'on n'aime pas les différences au FN.

De toute façon les médias chercheront toujours la petite bête au FN, rien que pour nous déstabiliser !