Hommage à Alain Mimoun

**Gaston Faydherbe** Date d'inscription : 20/06/2013 Passion : motocyclisme

A l'heure des débats autour du thème de l'identité, je voudrais rendre ici hommage à Alain Mimoun, cet homme qui doit être un exemple pour tous ceux qui ont souhaité ou qui souhaitent vivre en France. Il a su devenir français sans renier de quelque façon que ce soit ses origines.
Et comment a-t-il réussi ce tour de force ?
Tout simplement parce qu'il a choisi. Il a choisi de faire de la France sa patrie. Et c'est ainsi qu'il honore tout à la fois son pays d'origine et son pays d'adoption.

Bel exemple d'intégration et d'amour pour son nouveau pays : LA FRANCE !
Il avait transformé son prénom ALI en ALAIN !

Légende du sport français et champion olympique du marathon aux Jeux de Melbourne en 1956, Alain Mimoun est décédé jeudi soir à l'âge de 92 ans.

Décédé jeudi soir à l'âge de 92 ans, Alain Mimoun, champion olympique du marathon en 1956 dans la fournaise de Melbourne, restera pour toujours hors catégorie, car il incarnait l'histoire de France qui se conquiert par la Légion d'honneur gagnée sur le champ. Né le 1er janvier 1921 à El Telagh, en Algérie, Ali Mimoun Ould Kacha eut dès sa plus tendre enfance le coeur "qui s'enflammait pour ce beau pays de France", du moins pour l'idée, bien au-dessus des brimades, qu'il s'en faisait aux récits des enseignants métropolitains.

Ayant découvert la course à pied lors de son service militaire effectué chez les tirailleurs algériens, le jeune homme dut d'abord traverser les épreuves de la Seconde Guerre mondiale avant de s'exercer sur un stade. Sous le feu des canons allemands en 1944 à Monte Cassino (Italie), sa jambe gauche martyrisée par plusieurs éclats d'obus fut sauvée par un chirurgien inspiré. Pour le soldat Mimoun, c'était déjà un signe de Dieu. La paix revenue, l'aspirant-athlète se lève tôt pour s'entraîner et se couche tard pour travailler au bar du Racing Club de France, club dont il porte le maillot.

En 1947, à 26 ans, il remporte le premier de ses 29 titres nationaux. Un an plus tard, aux Jeux de Londres, il se classe deuxième du 10 000 mètres derrière la locomotive tchèque Emil Zatopek. En 1952, aux JO de Helsinki, le petit Français doit encore se contenter de médailles d'argent, sur 5 000 et 10 000 mètres. Alain a 35 ans quand arrivent les Jeux de Melbourne, les premiers organisés dans les Antipodes. Et toujours ce rêve de voir "enfin monter le drapeau au mât du milieu". En Australie, quand il termine seulement 12e du 10 000 mètres, loin du Soviétique Vladimir Kuts, prototype de l'homme nouveau, on croit que tout est fini.

Mais l'athlète d'origine algérienne a bien caché son jeu. En fait, il s'est préparé pour le marathon, presque incognito. "Il s'entraînait trois fois par jour (pour un total quotidien de 35 kilomètres) et ce n'était sûrement pas pour le 10 000 mètres. Même s'il m'avait dit qu'il ne disputerait pas le marathon", avait expliqué en 2006, lors d'un entretien avec l'AFP, son épouse Germaine, Corrézienne de Tulle. "Avant de partir pour Melbourne, j'avais effectué ma dernière préparation à Bugeat, une région magnifique où on trouve les mêmes essences que dans mon village natal du Tellag, dans le Sud-oranais", s'était souvenu le quadruple médaillé olympique.

En Australie, les signes ne trompent pas, une fois de plus. "Tu penses, pour mon premier marathon, j'ai le dossard 13. Et puis, ma fille qui est née la veille de la course, le dernier pèlerinage à Lisieux. D'ailleurs, je suis un miraculé. J'avais pris 7 kilos. Mais il me semblait qu'il y avait encore une petite flamme intérieure. Et un bienfaiteur de l'athlétisme m'avait dit T'es pas fini. Il m'avait emmené à Lisieux. Là, devant les reliques de Sainte-Thérèse, j'avais été pris de tremblements."

Le jour de la course, un soleil implacable a repris possession de Melbourne jusqu'alors grelottante. Mimoun est à son aise dans la touffeur. Zatopek s'y consume. Le Français se retrouve seul en tête à mi-course. Il lui reste 20 kilomètres comme chemin de croix et d'exaltation. "Le coup de marteau, ça a été autour du 30e kilomètre. Les 5 minutes les plus durs, plus difficiles que tout le marathon. Je m'insultais fainéant, tu ne vas pas lâcher maintenant. Je pensais à ma mère, à ma femme, à ma fille qui venait de naître", se racontait Alain. Mimoun avait le chic de faire participer son interlocuteur à son histoire. À l'Histoire. Il vous donnait du "mon fils" et c'était une marque d'amitié.

http://www.lepoint.fr/sport/athletisme-alain-mimoun-s-est-eteint-28-06-2013-1686917_26.php#xtor=EPR-6-[Newsletter-Quotidienne]-20130628

Un gars qui était Français jusqu'au plus profond de son être.

Comme vous tous, je suis très peiné par la disparition d'Alain Mimoun. Je suis très touché par cette disparition.
Quel immense champion français vient de nous quitter !
Alain Mimoun est un exemple pour tous les Français, un modèle d'assimilation à commencer par le prénom que lui ont donné ses parents.
C'était un immense Français que je pleure.
Alain Mimoun (de son prénom Ali O'Kacha, mais francisé par ses parents en Alain - quel magnifique exemple d'assimilation !! -) était un français tout ce qu'il y a de grand, de respectable, d'admirable.
Né le 1er janvier 1921 à Télarch, dans ce qui était à l'époque l’Algérie département français, donc la France, Alain Mimoun fut certainement l'un des plus grands sportifs français du XXème siècle. L'un des plus grands français tout court.
Profondément patriote, il aimait et respectait son pays, son drapeau, son peuple jusqu'aux plus profondes fibres de son être.
Homme d'origine modeste, il fut un combattant français, blessé lors des combats de Monte Cassino pendant la seconde guerre mondiale, titulaire de la Légion d'Honneur.
Immense sportif, il fut à la fois le rival et le grand ami du tchèque Emil Zatopek qu'il vainquit enfin, en 1956, aux Jeux Olympiques de Melbourne, lors d'un marathon d'anthologie.
Papa d'une petite fille née la veille de la course, petite fille qu'il prénomma Olympe, Alain Mimoun était un de ces français qui font honneur et l'honneur de la France.
Je n'ai pas envie de parler des guignols actuels (du genre Benzema, Ribéry ou autres Nasri qui font honte au pays) mais je préfère me souvenir avec joie et fierté d'Alain Mimoun qui ennoblit notre pays.
Je suis d'origine Pied Noir et j'ai toujours dans ma famille entendu vénérer et respecter le nom d'Alain Mimoun.
Je salue la mémoire d'un grand Français. Je suis très attristé par la disparition de ce grand athlète et grand patriote.
C’était un digne représentant de la France et un modèle de ce que furent les hommes de l'Algérie française, fidèle jusqu'au bout malgré les épreuves, et qui ne renia jamais les valeurs de sa jeunesse, malgré les tentatives de récupération de ceux qui ne les partageaient pas.
J'adresse mes plus sincères et attristées condoléances à sa famille, même si je sais qu'il y a peu de chances pour qu'elle lise ces lignes.
Si le grand Emil Zatopek qui a été son adversaire sur les pistes était toujours de ce monde, je crois que lui aussi serait très attristé.
Afin de lui rendre hommage, il faut rebaptiser le Stade de France en Stade Alain Mimoun.
C'est le minimum que la France doit à l'un de ses fils les plus glorieux.
Alain, Dieu t'a rappelé à lui certainement car il avait envie de te voir courir pour Lui.
RIP Alain Mimoun.
Hommage, Honneur et Respect.
Encore Bravo ! Et Merci pour tout.

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Alain Mimoun

Je viens d'écrire à la ministre des Sports pour lui demander que des obsèques nationales soient organisées pour la disparition d'Alain Mimoun et aussi pour que le Stade de France soit rebaptisé "Stade Alain Mimoun".
Je vous dirais si j'obtiens une réponse.

Très belle initiative que de vouloir rebaptiser le stade de France, stade Alain Mimoun.
J' ai pratiqué l' athlé pendant 15 ans et je peux vous certifié qu' il était un modèle pour nous.
Cette homme qui avais une soixantaine d' année et moi 14-15 ans à l' époque j' ai le bonheur de le rencontré sur un cross à Nancy ,et je dois dire que cette homme étais d' une simplicité et d' une bonté incroyable et n' hésitais pas à répondre à toutes nos questions.
Un grand MONSIEUR de l' athlétisme s' éteint mais restera à jamais dans nos mémoires.

Alain Mimoun né en Algérie.
Ce français a porté très haut les couleurs de la France, tant sur les stades que dans l'armée!

Un exemple d'homme d'honneur et d'intégrité morale !

Il serait logique qu'une reconnaissance nationale signe le souvenir de l'homme humble qu'il fut.

Alain Mimoun, champion et patriote

(Illustrations empruntées au beau dossier consacré à Alain Mimoun par l’Equipe le 26 juin dernier)

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http://www.kader-hamiche.fr/2013/07/alain-mimoun-champion-et-patriote/#more-892