Marine Le Pen : « Faire de la politique, c’est un virus »
Jeu 29 Mar 2012 - 14:49
Marine Le Pen, l'Europe et l'économie
A vingt-quatre jours du premier tour de l’élection présidentielle, la candidate du Front national est venue rencontrer les lecteurs de notre journal à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).
P Sx. Pensez-vous qu’un retour au franc soit obligatoire et si oui, pourquoi ?
MARINE LE PEN. Si je pouvais m’en passer, je m’en passerais. Mais je pense que l’euro n’est plus viable et que nos pays qui ont des divergences économiques très importantes ne sont pas viables avec l’euro.
Nous avons maintenant dix ans de recul. On nous avait promis la croissance, l’emploi. La réalité, c’est l’explosion du chômage et de la pauvreté, le déficit de notre balance commerciale. Cette monnaie forte, dont on nous avait expliqué qu’elle devait être un avantage, s’avère être un énorme handicap dans la compétition avec les pays émergents et ceux de la zone dollar. Il faut préparer avec nos partenaires européens un retour aux monnaies nationales, tout en conservant l’euro comme monnaie commune pour les grands échanges, exactement comme l’écu avant.
ÉVELYNE MERLANDE. Envisagez-vous de sortir aussi de l’Union européenne ?
Si je cherchais à faire plaisir aux gens, je leur expliquerais que l’on va améliorer l’Union européenne. Mais elle n’est pas améliorable. C’est un peu comme si on était venu dire : on va améliorer l’Union soviétique, on nous aurait ri au nez! L’Union européenne est mauvaise parce qu’elle est fondée sur une absence de démocratie et sur des idéologies mortifères, comme l’ultralibéralisme. Je pense qu’on doit tourner le dos à l’Union européenne et construire une Europe des nations libres et souveraines, qui passeraient des accords tout en conservant ce qui est lié à leur souveraineté monétaire, territoriale ou législative.
GILLES BERRURIER. Comment améliorer le dialogue social dans les entreprises ?
Si le dialogue syndical est aussi mauvais en France, c’est parce que les syndicats ne sont plus représentatifs, si tant est qu’ils l’aient jamais été. Il faut permettre à des syndicats de se créer comme des partis politiques, en les soumettant aux mêmes règles de financement et de transparence. Par ailleurs, il faut que l’entreprise n’appartienne plus uniquement au capital, mais aussi aux salariés qui y travaillent. Je propose de créer une réserve légale de titres. Dans toutes les entreprises, 15% appartiendraient aux salariés, globalement, sans droit de vote.
CHRISTIAN MARCOUX. Si vous êtes élue, reviendrez-vous sur les 35 heures ou la réforme des retraites ?
Les 35 heures ont été une très mauvaise idée. Il faut y revenir dans les services publics qui fonctionnent 24 heures sur 24. C’est là que cela a créé la plus grande désorganisation. Pour le reste, je suis pour la négociation à condition que le passage de 35 heures à 39 heures entraîne évidemment une augmentation du salaire. Sur la retraite, le système a tellement bourré la tête des gens que les Français finissent par croire que ce n’est pas possible de revenir à la retraite à 60 ans avec 40 annuités pleines. C’est faux. Notre système de protection sociale est tenable et finançable à condition qu’on ne l’ouvre pas à la terre entière et que nous arrêtions de transférer l’intégralité ou une très grande partie des richesses que nous produisons aux marchés financiers
http://www.leparisien.fr/election-presidentielle-2012/candidats/marine-le-pen-l-europe-et-l-economie-29-03-2012-1929458.php
A vingt-quatre jours du premier tour de l’élection présidentielle, la candidate du Front national est venue rencontrer les lecteurs de notre journal à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).
P Sx. Pensez-vous qu’un retour au franc soit obligatoire et si oui, pourquoi ?
MARINE LE PEN. Si je pouvais m’en passer, je m’en passerais. Mais je pense que l’euro n’est plus viable et que nos pays qui ont des divergences économiques très importantes ne sont pas viables avec l’euro.
Nous avons maintenant dix ans de recul. On nous avait promis la croissance, l’emploi. La réalité, c’est l’explosion du chômage et de la pauvreté, le déficit de notre balance commerciale. Cette monnaie forte, dont on nous avait expliqué qu’elle devait être un avantage, s’avère être un énorme handicap dans la compétition avec les pays émergents et ceux de la zone dollar. Il faut préparer avec nos partenaires européens un retour aux monnaies nationales, tout en conservant l’euro comme monnaie commune pour les grands échanges, exactement comme l’écu avant.
ÉVELYNE MERLANDE. Envisagez-vous de sortir aussi de l’Union européenne ?
Si je cherchais à faire plaisir aux gens, je leur expliquerais que l’on va améliorer l’Union européenne. Mais elle n’est pas améliorable. C’est un peu comme si on était venu dire : on va améliorer l’Union soviétique, on nous aurait ri au nez! L’Union européenne est mauvaise parce qu’elle est fondée sur une absence de démocratie et sur des idéologies mortifères, comme l’ultralibéralisme. Je pense qu’on doit tourner le dos à l’Union européenne et construire une Europe des nations libres et souveraines, qui passeraient des accords tout en conservant ce qui est lié à leur souveraineté monétaire, territoriale ou législative.
GILLES BERRURIER. Comment améliorer le dialogue social dans les entreprises ?
Si le dialogue syndical est aussi mauvais en France, c’est parce que les syndicats ne sont plus représentatifs, si tant est qu’ils l’aient jamais été. Il faut permettre à des syndicats de se créer comme des partis politiques, en les soumettant aux mêmes règles de financement et de transparence. Par ailleurs, il faut que l’entreprise n’appartienne plus uniquement au capital, mais aussi aux salariés qui y travaillent. Je propose de créer une réserve légale de titres. Dans toutes les entreprises, 15% appartiendraient aux salariés, globalement, sans droit de vote.
CHRISTIAN MARCOUX. Si vous êtes élue, reviendrez-vous sur les 35 heures ou la réforme des retraites ?
Les 35 heures ont été une très mauvaise idée. Il faut y revenir dans les services publics qui fonctionnent 24 heures sur 24. C’est là que cela a créé la plus grande désorganisation. Pour le reste, je suis pour la négociation à condition que le passage de 35 heures à 39 heures entraîne évidemment une augmentation du salaire. Sur la retraite, le système a tellement bourré la tête des gens que les Français finissent par croire que ce n’est pas possible de revenir à la retraite à 60 ans avec 40 annuités pleines. C’est faux. Notre système de protection sociale est tenable et finançable à condition qu’on ne l’ouvre pas à la terre entière et que nous arrêtions de transférer l’intégralité ou une très grande partie des richesses que nous produisons aux marchés financiers
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Date d'inscription : 20/10/2011
Passion : Graphiste et Web-designer du site des partisans de Marine
Humeur : Continuer la lutte, ne jamais faiblir
Re: Marine Le Pen : « Faire de la politique, c’est un virus »
Jeu 29 Mar 2012 - 17:38
Marine Présidente !
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