- l'aiglon
- Localisation : Val s'Oise
Date d'inscription : 24/10/2011
Ce rapport français sur les liens entre immigration et chômage que personne n'avait voulu voir
Jeu 12 Jan 2012 - 17:02
Un peu long mais fort intéressant
http://www.atlantico.fr/decryptage/immigration-tabou-france-royaume-uni-presse-rapport-michele-tribalat-264929.html?page=0,1
et celui la va très bien avec !
http://www.atlantico.fr/decryptage/immigration-impact-chomage-royaume-uni-264449.html
http://www.atlantico.fr/decryptage/immigration-tabou-france-royaume-uni-presse-rapport-michele-tribalat-264929.html?page=0,1
et celui la va très bien avec !
http://www.atlantico.fr/decryptage/immigration-impact-chomage-royaume-uni-264449.html
- francoise
- Localisation : sur la banquise là où la connerie humaine fait fondre les glaces
Date d'inscription : 18/09/2011
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Re: Ce rapport français sur les liens entre immigration et chômage que personne n'avait voulu voir
Lun 16 Jan 2012 - 12:08
Polémique en Grande-Bretagne suite à la publication ce mardi d'un rapport officiel établissant un lien entre immigration et destructions d'emplois occupés par des Britanniques. Alors que la presse anglaise s'en est emparée à grand bruit, côté français, les rapports qui ne cadrent pas avec le "discours officiel" ont une triste tendance à finir au placard. Retour sur deux études et sur leur usage dans le dialogue politique.
La question de l’immigration est au moins aussi disputée au Royaume-Uni qu’en France. L’immigration étrangère s’y est considérablement accrue dans les années 2000 comme l’indique ce graphique. Les Britanniques sont les Européens les plus « remontés » contre l’immigration. En 2011, 68 % des Britanniques considéraient l’immigration comme un problème plutôt que comme une opportunité (46 % en France). A partir de 2008, le gouvernement a introduit un système à points, censé prendre en compte les qualifications et les besoins du Royaume-Uni. Il s’est adjoint un Migration Advisory Committee (Mac), composé d’économistes et d’experts des migrations, présidé par David Metcalf, professeur à la London School of Economics. Les avis rendus par ce comité indépendant sont publics, accessibles sur le site du Home Office et commentés dans la presse britannique.
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La question de l’immigration est au moins aussi disputée au Royaume-Uni qu’en France. L’immigration étrangère s’y est considérablement accrue dans les années 2000 comme l’indique ce graphique. Les Britanniques sont les Européens les plus « remontés » contre l’immigration. En 2011, 68 % des Britanniques considéraient l’immigration comme un problème plutôt que comme une opportunité (46 % en France). A partir de 2008, le gouvernement a introduit un système à points, censé prendre en compte les qualifications et les besoins du Royaume-Uni. Il s’est adjoint un Migration Advisory Committee (Mac), composé d’économistes et d’experts des migrations, présidé par David Metcalf, professeur à la London School of Economics. Les avis rendus par ce comité indépendant sont publics, accessibles sur le site du Home Office et commentés dans la presse britannique.
Le Mac vient de rendre public son dernier rapport répondant à la question posée par le Home Office le 3 mai 2011 sur l’impact de l’immigration en provenance des pays hors de l’espace économique européen (EEE) sur le marché du travail et les services sociaux et publics. Le Mac a consulté et mené des analyses économétriques originales qu’il a soumises à la critique de deux autres économistes (Stephen Nickell d'Oxford et Mark Stewart de Warwick). Sa publication sur l’impact de l’immigration n’a pas échappé à la presse britannique. Cette dernière relate les conclusions saillantes de ce rapport, dont certaines rappellent celles du rapport de la chambre des Lords de 2008. Ainsi, le Mac insiste pour que l’impact économique de l’immigration ne se limite pas à celui sur le PIB. Comme l’avaient déjà souligné les Lords, il est normal que le PIB s’accroisse avec l’augmentation du nombre de travailleurs. Ce qui compte c’est l’enrichissement de ceux qui sont déjà là. Le Mac a passé en revue les études économétriques réalisées au Royaume-Uni et y a ajouté la sienne pour déterminer l’impact sur le marché du travail.
Pour lire le compte rendu du débat suscité en Grande-Bretagne, c'est ici
En matière de salaire, le Mac suit Dustmann, Frattini, Preston (The Effect of Immigration on Occupational Wages : Evidence from Britain, 2008) : il n'y a pas d’impact sur le salaire moyen reflétant la compensation entre un effet positif sur les salaires les plus élevés et un effet négatif sur les bas salaires. En matière d’emploi, le Mac a mené sa propre analyse qui le conduit à penser que l’immigration serait liée négativement à l’emploi des natifs, mais seulement en période de renversement de conjoncture : entre 1995 et 2010, l’ajout de 100 migrants non-EEE sur le marché du travail serait associé à une perte d’emploi pour 23 natifs. Cet effet ne vaut que pour les migrants récents et disparaît pour ceux qui résident au Royaume-Uni depuis plus de cinq ans. De ce fait, les emplois perdus par les Britanniques suite à l’ajout des 2,1 millions de nouveaux migrants non-EEE sont ainsi évalués à 160 000, soit un rapport de 1 à 13. Le Mac insiste également pour que les analyses d’impact s’intéressent à d’autres aspects que les seuls aspects économiques classiquement retenus, même si certains sont très difficiles à monétiser : effets de congestion dans les services publics, les transports, l’immobilier et plus généralement sur la cohésion sociale.
Intéressant.
Cae84 Resume Fr
La question de l’immigration est au moins aussi disputée au Royaume-Uni qu’en France. L’immigration étrangère s’y est considérablement accrue dans les années 2000 comme l’indique ce graphique. Les Britanniques sont les Européens les plus « remontés » contre l’immigration. En 2011, 68 % des Britanniques considéraient l’immigration comme un problème plutôt que comme une opportunité (46 % en France). A partir de 2008, le gouvernement a introduit un système à points, censé prendre en compte les qualifications et les besoins du Royaume-Uni. Il s’est adjoint un Migration Advisory Committee (Mac), composé d’économistes et d’experts des migrations, présidé par David Metcalf, professeur à la London School of Economics. Les avis rendus par ce comité indépendant sont publics, accessibles sur le site du Home Office et commentés dans la presse britannique.
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La question de l’immigration est au moins aussi disputée au Royaume-Uni qu’en France. L’immigration étrangère s’y est considérablement accrue dans les années 2000 comme l’indique ce graphique. Les Britanniques sont les Européens les plus « remontés » contre l’immigration. En 2011, 68 % des Britanniques considéraient l’immigration comme un problème plutôt que comme une opportunité (46 % en France). A partir de 2008, le gouvernement a introduit un système à points, censé prendre en compte les qualifications et les besoins du Royaume-Uni. Il s’est adjoint un Migration Advisory Committee (Mac), composé d’économistes et d’experts des migrations, présidé par David Metcalf, professeur à la London School of Economics. Les avis rendus par ce comité indépendant sont publics, accessibles sur le site du Home Office et commentés dans la presse britannique.
Le Mac vient de rendre public son dernier rapport répondant à la question posée par le Home Office le 3 mai 2011 sur l’impact de l’immigration en provenance des pays hors de l’espace économique européen (EEE) sur le marché du travail et les services sociaux et publics. Le Mac a consulté et mené des analyses économétriques originales qu’il a soumises à la critique de deux autres économistes (Stephen Nickell d'Oxford et Mark Stewart de Warwick). Sa publication sur l’impact de l’immigration n’a pas échappé à la presse britannique. Cette dernière relate les conclusions saillantes de ce rapport, dont certaines rappellent celles du rapport de la chambre des Lords de 2008. Ainsi, le Mac insiste pour que l’impact économique de l’immigration ne se limite pas à celui sur le PIB. Comme l’avaient déjà souligné les Lords, il est normal que le PIB s’accroisse avec l’augmentation du nombre de travailleurs. Ce qui compte c’est l’enrichissement de ceux qui sont déjà là. Le Mac a passé en revue les études économétriques réalisées au Royaume-Uni et y a ajouté la sienne pour déterminer l’impact sur le marché du travail.
Pour lire le compte rendu du débat suscité en Grande-Bretagne, c'est ici
En matière de salaire, le Mac suit Dustmann, Frattini, Preston (The Effect of Immigration on Occupational Wages : Evidence from Britain, 2008) : il n'y a pas d’impact sur le salaire moyen reflétant la compensation entre un effet positif sur les salaires les plus élevés et un effet négatif sur les bas salaires. En matière d’emploi, le Mac a mené sa propre analyse qui le conduit à penser que l’immigration serait liée négativement à l’emploi des natifs, mais seulement en période de renversement de conjoncture : entre 1995 et 2010, l’ajout de 100 migrants non-EEE sur le marché du travail serait associé à une perte d’emploi pour 23 natifs. Cet effet ne vaut que pour les migrants récents et disparaît pour ceux qui résident au Royaume-Uni depuis plus de cinq ans. De ce fait, les emplois perdus par les Britanniques suite à l’ajout des 2,1 millions de nouveaux migrants non-EEE sont ainsi évalués à 160 000, soit un rapport de 1 à 13. Le Mac insiste également pour que les analyses d’impact s’intéressent à d’autres aspects que les seuls aspects économiques classiquement retenus, même si certains sont très difficiles à monétiser : effets de congestion dans les services publics, les transports, l’immobilier et plus généralement sur la cohésion sociale.
Intéressant.
Cae84 Resume Fr
- L'immigration, ça coûte ou ça rapporte ? rapport du CICI (Comité Interministériel de Contrôle de l’Immigration)
- Chomage & immigration !
- recherche d'une étude sur le rapport immigration et délinquance
- lutte contre immigration et chomage
- Le rapport de l'OCDE qui discrédite la théorie de l'immigration économique
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