Le peuple vu par le peuple et vu par la noblesse

Le peuple vu par le peuple

Pour le peuple, le peuple c’est :
Les labours, la campagne, l’odeur du foin, l’été, la moisson. C’est aussi l’église du village ou de quartier, le petit matin pâle, le café et un croissant ou une tartine de beurre avant de partir, les odeurs familières de l’atelier, l’usine, le chantier ou le bureau que l’on rejoint d’un pas pressé, la rue qui s’anime, les visages connus que l’on croise et les premiers bonjour. C’est la tâche épuisante qui pèse sur vos épaules chaque jour et dont on s’acquitte sans broncher parce qu’il le faut, parce qu’il faut des maisons ou des appartements pour les autres, des autos pour les autres, des routes et des ponts pour les autres, de l’eau et de l’électricité pour les autres, du pain, de la viande, des légumes et des fruits pour les autres, des médicaments pour les autres, et qu’il faut garantir aussi la sécurité des autres… toutes sortes de choses que, souvent, l’on n’a pas soi-même et qu’on n’aura sans doute jamais, mais que l’on offre fièrement aux autres avec le sentiment du devoir accompli.
Pour le peuple, le peuple c’est, le respect de la parole donnée, le respect des lois, des coutumes et traditions, les mêmes pour tous. C’est prendre le fusil et se battre pour sa femme et ses enfants, ou la femme et les enfants de l’autre, c’est être solidaire de l’autre du matin au soir et du soir au matin, et mourir les outils ou les armes à la main pour que vive ou survive l’autre. Un seul mot régit la vie du peuple, un seul : CIVISME.

Le peuple vu par la noblesse

Mais les sociétés ne sont pas faites que du peuple. Elles sont faites aussi de la noblesse.
Toutes les sociétés sont doubles, TOUTES.
Elles sont toutes constituées d’un côté par le peuple et de l’autre par la noblesse, c’est-à-dire par les gens qui le dirigent, ou plutôt qui l’utilisent.
Il y a toutes sortes de noblesses.
Il y a la noblesse du sang que l’on appelle tout simplement noblesse… il y a celle des marchands, celle dont on a hérité après 1789, noblesse dite de droite … celle des bureaucrates, celle dont les russes ont hérité après 1917, noblesse dite de gauche… celle des prêtres, celle dont l’Iran a hérité après 1979… et celle des militaires dont une foule de pays dans le monde ont hérité après leur révolution.

Evidemment… la vision du peuple par ces noblesses quelles qu’elles soient est très différente de la vision que le peuple a de lui-même.
La noblesse, de tous temps, depuis des temps immémoriaux, depuis la nuit des temps a toujours, absolument TOUJOURS considéré le peuple comme  SON esclave personnel.
Pour la noblesse, le peuple n’est qu’un groupe humain au service de SA personne. Pour la noblesse le peuple n’est là QUE pour la servir. C’est sa seule raison d’être : satisfaire tous ses caprices.
Le mot civisme lui est totalement inconnu. Ce mot, même, représente pour elle l’anti-noblesse, la roture. On n’est pas civique quand on est noble. C’est inconcevable… puisque les gens sont là pour vous servir, on ne va tout de même pas les servir.
Chaque fois que la noblesse a un tant soi peu le souci du peuple c’est parce qu’il s’agite trop. Elle l’assagit alors rapidement en l’entortillant, le ligotant, le ficelant comme on ficelle un rôti par toute une séries de règles, interdictions et obligations, c’est-à-dire de lois qui le « calment ».
Lois qui, bien évidemment, ne concernent QUE le peuple et pas du tout la noblesse.
Les nobles par exemple ne fréquentent que les leurs, ne vivent qu’avec les leurs, ne se marient qu’avec les leurs, ne respectent que leurs propres us et coutumes.
Par contre les lois obligent le peuple à fréquenter n’importe qui, à vivre avec n’importe qui, à se marier avec n’importe qui, à respecter les us et coutumes de n’importe qui.
La noblesse exige du peuple qu’il lui construise des palais, des monuments, des villes, des ponts parce qu’elle veut franchir tel fleuve, elle exige qu’il lui crée des musiques, des peintures ou des sculptures grandioses, qu’il lui gagne des batailles ou lui conquière des territoires, simplement pour son bon plaisir. La noblesse exige aussi que les historiens parlent d’elle en termes dithyrambiques, qu’ils parlent d’un de ses membres qui a gagné telle bataille, d’un autre qui a fait construire ceci, ou construire cela ou qui a promu les arts ou les lettres… Ah les pyramides… ah Versailles…ah le canal du midi, le canal de Suez ou  de Panama…mais on ne dit pas combien d’architectes, de contremaitres ou d’ouvriers de génies sont morts sur les chantiers, JAMAIS !… ah Mozart, ah Molière… mais on ne dit pas qu’ils sont morts dans la misère après avoir produit leur œuvre… noblesse oblige.
Du peuple, l’Histoire ne parlera jamais, JAMAIS, car pour la noblesse qui commande et exige le peuple c’est de la m..de !
Et puis, il ne faut surtout pas croire que l’on est moins noble quand on est de gauche. Pas du tout, que nenni… ces messieurs de la noblesse de droite et ces messieurs de la noblesse de gauche qui se partagent le pouvoir depuis plusieurs générations s’entendent fort bien pour utiliser le peuple comme un vulgaire et stupide bétail :
« Apres vous cher ami… non, je n’en ferais rien, je vous en prie, passez… que non, que non, il n’en est pas question, c’est votre tour monseigneur !... »
Bien sûr il y a des croche-pieds de temps à autres, sinon ce ne serait pas amusant, mais elles s’entendent bien, elles s’entendent si bien nos noblesses de droite et de gauche pour nous utiliser, nous mépriser et nous piétiner.

Franchement, sincèrement, honnêtement, vous les avez vu les visages de nos derniers chefs d’Etat, premiers ministres, ministres, sénateurs ou députés, vous les avez vus, vous les avez bien vus…
Franchement, sincèrement et honnêtement, vous croyez vraiment que ces gens-là nous prennent pour autre chose que leurs serviteurs… franchement !
Il n’y a qu’à voir leurs mines, pour ne pas dire leurs « gueules », leurs façons de parler, de bouger, de sourire ou d’agir… on comprend tout.
Sur tous nos députés et sénateurs, il y en a  peut-être un sur cent qui ne prenne pas le peuple pour DE LA M..DE !
Ces gens-là ne sont utiles qu'à eux-mêmes... c'est tellement évident.

Vivement Marine !

Marine n'entend pas faire la révolution.
Nous ne voulons pas faire la révolution.
Nous voulons redresser la France et lui redonner sa place.
Faire des textes courts incite à les lire.

Révolution est un mot à prendre évidemment au deuxième degré.
Le seul fait que Marine soit notre future présidente est une révolution.
Mais bon, c'est vrai, cela prête à confusión... je l'efface.

Je n'en reviens pas du courage de nos deux députés.
https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=ZpOS2-xBKIA

A chacune de leurs interventions, que voit-on dans l'hémicycle :
des députés de droite ou de gauche hautains, vautrés dans leurs fauteuils avec des airs supérieurs et désolés: quel mépris, quelle arrogance, quelle fatuité, quelle suffisance, quelle puanteur ! On a envie de leur balancer des baffes.
Ils ont bien du courage Marion et Gilbert.

De toute facon, ca va péter. Il est impossible que ça ne pète pas, et tout ce qu'il va arriver sera sans commune mesure avec 1789.
Le peuple ne se laissera pas voler sa révolution par les marchands ou les bureaucrates, c'est à dire par les aristos de droite ou les aristos de gauche.
Nous sommes à la veille d'un changement radical de civilisation.

Demain le peuple sera ENFIN respecté.
Il me tarde de voir Marine mettre en place le fameux régime référendaire dont elle parle de temps à autre.
Le peuple veut-il de l'Europe ?... référendum !
Le peuple veut-il accueillir les clandestins ?...référendum !
Le peuple veut-il le renvoi des délinquants étrangers chez eux ?... référendum !
Le peuple veut-il de l'Islam ?... référendum !
Le peuple veut-il l'abolition de la peine de mort ?... référendum !
Le peuple veut-il intervenir en Libye, en Syrie, au Mali, en RCI ?... référendum !
Le peuple veut-il du mot mariage pour l'union de deux homos ?... référendum !
Le peuple veut-il de la disparition de ses frontières ?... référendum !
ETC.

Il est absolument inadmissible qu'une poignée d'aristocrates de droite ou de gauche continuent à prendre des décisions qui vont droit à l'encontre de l'intérêt du peuple et ne font que servir leurs intérêts particuliers.

Bientôt, l'individu ne sera plus considéré comme une tête de bétail mais comme un homme, ou une femme, réellement comme un homme ou une femme.
Bientôt !