Génération racailles

La délégation française a atterri ce dimanche peu après 18h00 à l'aéroport du Bourget. Dans la grisaille et devant quelques dizaines de supporters. Seuls trois joueurs se sont arrêtés pour saluer les fans…


Les Bleus en Ukraine, c'est bel et bien fini. Au lendemain de leur élimination sans gloire en quarts de finale de l'Euro 2012 face à l'Espagne (0-2), les joueurs de l'équipe de France ont quitté leur camp de base de Kirsha ce dimanche, direction l'aéroport de Donetsk pour un décollage fixé à 15h00. Trois heures plus tard, les Bleus ont atterri dans la grisaille à l'aéroport du Bourget. Le tout dans l'indifférence presque générale. Seule une poignée de supporters avaient osé braver la pluie pour accueillir la délégation française. Une quarantaine, voire une cinquantaine, tout au plus, dont beaucoup d'enfants.

Et si les Bleus ont raté leur sortie samedi soir, ils n'ont guère réussi leur retour sur le sol français. Hormis Yann M'Vila, qui s'est arrêté plusieurs minutes pour signer des autographes et faire quelques photos avec des jeunes évidemment aux anges, Alou Diarra et Blaise Matuidi, les autres joueurs n'ont pas daigné se déplacer pour saluer les téméraires supporters, tenus à l'écart de la sortie du terminal. «C'est normal, ils ont attendu sous la pluie, on n'allait pas les laisser. Il faut au moins qu'ils repartent avec quelque chose. J'ai fait ça à l'instinct», a indiqué le milieu de terrain du Stade Rennais, pourtant critiqué ces dernières heures pour ne pas avoir serré la main du sélectionneur lors de son remplacement samedi soir. Les supporters ont apprécié son geste. Mais visiblement, la plupart de ses coéquipiers ne partagent pas la même opinion.

Des supporters trempés et mécontents
A part quelques signes lointains et furtifs en direction de la foule, les joueurs, un à un, se sont engouffrés dans leur taxi ou dans des voitures aux vitres teintées pour quitter l'aéroport au plus vite. Une attitude qui, forcément, a engendré pas mal de frustration. Le départ de quelques véhicules a d'ailleurs été pour le moins mouvementé. En colère, certains fans, trempés et qui attendaient là depuis plusieurs heures, n'ont, en effet, pas hésité à arrêter les voitures. En montant sur les capots et en s'accrochant tant bien que mal à l'habitacle. Sous la pression de ces «assaillants», Laurent Blanc, par exemple, a accepté de baisser sa vitre pour saluer les supporters mécontents. Ses joueurs, eux, semblaient déjà en vacances…

http://www.lefigaro.fr/euro-2012/2012/06/24/02024-20120624ARTSPO00206-les-bleus-de-retour-en-france.php

rédigé le 25 juin 2012 par Michel Cymes, mis à jour le 25 juin 2012

Intégrer l'équipe de France de football impose de se soumettre à un examen médical minutieux. Il en va de la responsabilité du médecin des Bleus. La vie en groupe nécessite un état psychologique capable d'adaptation. Michel Cymes, médecin et comme vous le savez... grand amateur de foot, vous propose un questionnaire qui devra être rempli par tout postulant à l'équipe de France. Tout joueur ayant répondu OUI à une seule des affirmations suivantes ne pourra intégrer les Bleus.


- Je ne joue pas au football, je SUIS le football

- Mon MOI à moi est plus important que ton MOI à toi

- Le football a été inventé par Pasteur

- Personne n'a le droit de me faire un reproche, car JE SUIS irréprochable

- Si je ne marque pas, c'est parce qu'ils ont mis un gardien dans les buts

- Le coach ne sert à rien, on ne m'explique pas la tactique, je la sens

- 4 - 4 - 2= 1 (MOI)

- Nasri et Ben Harfa sont des poètes du début du XXIème siècle

- "Nique ta mère" est un vers extrait des Fleurs du… mâle de Baudelaire

- Mon maillot doit être d'une couleur différente de celle de mes coéquipiers pour qu'on me voit bien

- Quand je vais aux toilettes, je veux un miroir face à moi

- Je rends service à l'équipe de France en acceptant de jouer

- Un supporter ne sert à rien sinon à m'admirer

- Le drapeau français est tout bleu

- Les paroles de la Marseillaise contiennent : "Achetons leur à nos compaaaagnes, des Porsche et des sac(e)s Vuitton…

http://www.allodocteurs.fr/actualite-sante-foot-le-questionnaire-psy-de-m-cymes-pour-entrer-en-equipe-de-france-7479.asp?1=1

Moi c'est le football mondial que je bannis, cet opium du peuple qui fait et défait des nations en fonction des résultats.
Le foot acheté, trafiqué, corrompu, tout le contraire du sport: apprendre à vaincre et à perdre dans l'honneur et le travail bien fait.
Nos enfants ne doivent pas suivre cet élan d'égocentrisme mais celui du respect et le combat des valeurs.
Le sport reste une vitrine d'envie et celui qui s'y donne sera sacré tout en restant humble car ce n'est que du sport et rien d'autre.

EURO 2012 - C'est décidément dans une sale ambiance que l'équipe de France achève son parcours à l'Euro. Après les incidents survenus dans les vestiaires lors de France-Suède, impliquant Samir Nasri et Hatem Ben Arfa, un nouvel échange d'amabilités aurait eu lieu.

Nous sommes dans les dernières minutes de France-Espagne. Les Bleus n'y arrivent pas et se dirigent vers une triste élimination, du coup les esprits s'échauffent révèle Le Parisien. C'est le moment choisi par Jérémy Ménez pour asséner un subtil "va te faire enculer" à son capitaine Hugo Lloris, qui reprochait à l'attaquant son replacement défensif.

Notons également que le milieu offensif parisien a offert la même politesse à l'arbitre italien de la rencontre, ce qui lui avait valu un carton jaune.

Même sous le coup de l'énervement, l'incident témoigne du climat délétère qui règne autour du groupe. On retiendra également l'attitude de Yann M'Vila, ignorant Laurent Blanc lors de son remplacement contre l'Espagne...




http://www.huffingtonpost.fr/2012/06/25/jeremy-menez-hugo-lloris-va-te-faire-enculer-mvila-laurent-blanc_n_1623607.html?utm_hp_ref=tw

J'adore "la vidéo de Platini."

Pour une fois, Pernaut m'a surpris...dans le bon sens...

J'aurai jamais pensé le faire un jour:
Bravo Monsieur Pernaut.

Quelle triste équipe....
je vous rejoins pour vos commentaires sur ces matches d'un niveau nul
Je n'aime pas le foot mais alors là c'est le pompon...

Je vois le bon côté des choses : ça va titiller un peu les Français sur la notion de patriotisme ... et l'habitude de ne le voir qu'à travers un maillot et un ballon, c'est du grand n'importe quoi.

Euro: les primes des joueurs gelées

Le président de la fédération française de football Noël Le Graët a annoncé en conférence de presse que l'ensemble des primes des joueurs de l'équipe de France à l'Euro-2012 sont gelées. "On les reverra au fil du temps. Personne ne percevra son chèque dans le semaines à venir", a-t-il assuré."Nos joueurs doivent être punis ou sanctionnés", a-t-il ajouté. Le patron de la FFF a également annoncé que Hatem Ben Arfa, Samir Nasri, Jérémy Ménez et Yann M'Vila seront convoqués devant la commission de discipline.

Le président de la FFF a également annoncé que Didier Deschamps "fait partie d'une short-list" pour le poste de sélectionneur des Bleus, pour succéder à Laurent Blanc. "Didier Deschamps est un des choix numéro un. J'aimerais travailler avec lui", a-t-il indiqué. "J'ai vu Didier Deschamps hier soir (lundi) rapidement, a-t-il dit. En aucun cas, la proposition lui a été faite. Il m'a confirmé que l'équipe de France faisait partie de ses rêves. Il m'a demandé une période de réflexion de quelques jours (...) Il fait partie d'une short-list (...). Si Didier devait trop traîner, je prendrai une autre décision. Mais je ne vais pas aujourd'hui dérégler un club de Ligue 1". Noël Le Graët espère trouver un nouveau sélectionneur avant la fin de la semaine.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/07/03/97001-20120703FILWWW00739-euro-les-primes-des-joueurs-gelees.php#!

Croisons les doigts pour Didier Deschamps parce que le reste, on est pas sorti de la mouise

mely a écrit:Je dois dire que je n'ai jamais été "accro" au foot, comme certains d'entre vous moi c'est le rugby que j'aime je suis bercée depuis mon enfance dedans,

J'aime les sports fair-play, j'aime voir des joueurs chanter la Marseillaise, j'aime les supporters admirant ensemble le match pour l'amour du sport (car le foot c'est toujours la guéguerre)

En gros, voir des racailles millionnaires qui courent derrière un ballon, peu pour moi.

Ils ne respectent personne même pas leurs supporters qui font leur fortune, ils s'exilent fiscalement du pays car bien sûr ils n'ont pas d'attache pour celui-ci.

Le foot avec ses achats de joueurs.... est pour moi un sport qui a des équipes qui ne sont pas nationales (et ce pour n'importe quel pays)

atlantis973 a écrit:Croisons les doigts pour Didier Deschamps parce que le reste, on est pas sorti de la mouise

Faisons table rase du passé et reconstruisons totalement sur de nouvelles bases.

Jupiter a écrit:

atlantis973 a écrit:Croisons les doigts pour Didier Deschamps parce que le reste, on est pas sorti de la mouise

Faisons table rase du passé et reconstruisons totalement sur de nouvelles bases.

Didier Deschamps est l'homme de la situation. C'est un excellent entraîneur, bosseur, avec une expérience énorme notamment chez les Bleus, un entraîneur qui sait taper du poing sur la table (le cas Ben Arfa à l'OM le prouve) et qui reste populaire auprès du public.

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sylvain a écrit:Ce qui manque?......... L'amour du drapeau, du coeur et du patriotisme même dans le sport. Incompatible avec la mentalité racaille!

Ce qu'ont eu les espagnols. Et ils le méritent. Point barre!

Les Îles Féroé n'ont aucun joueur immigré, un patriotisme à toute épreuve, ils prennent 5-0 à chaque match.
Les Espagnols n'ont pas gagné sur le patriotisme, ça n'a rien à voir, ils ont gagné sur la sportivité, la gagne, l'expérience, le talent.... Tout ce qu'on a pas quoi.

atlantis973 a écrit:

sylvain a écrit:Ce qui manque?......... L'amour du drapeau, du coeur et du patriotisme même dans le sport. Incompatible avec la mentalité racaille!

Ce qu'ont eu les espagnols. Et ils le méritent. Point barre!

Les Îles Féroé n'ont aucun joueur immigré, un patriotisme à toute épreuve, ils prennent 5-0 à chaque match.
Les Espagnols n'ont pas gagné sur le patriotisme, ça n'a rien à voir, ils ont gagné sur la sportivité, la gagne, l'expérience, le talent.... Tout ce qu'on a pas quoi.

Gagné sur la "gagne", ça ne veut rien dire Atlantis...

C'est surtout une mentalité de champions et un amour de sa patrie qui transparaissait à chaque fois. C'est ça que nous n'avons pas. Ou si peu.
On l'a nettement constaté sur la manière d'aborder les matchs et de se transcender par rapport à chaque hymne national.
Pour certaines équipes - même si cela ne les faisait pas toujours gagner - on a senti et vu un "esprit de corps".
Parmi ces équipes, on peut citer l'Espagne, l'Italie, l'Allemagne, le Portugal (les 4 demi finalistes...hasard ?), mais aussi les polonais, ukrainiens, anglais, suédois...).
Non, le patriotisme ne fait pas gagner à chaque fois, mais il permet à une équipe de se transcender au nom de cette patrie.
Pour la France, peu ont eu cet esprit de corps. On peut quand même citer Clichy, Lloris, Debuchy, Cabaye...
Pour les autres, absolument pas. Au contraire. Certains se "foutent" totalement de jouer pour la France ou un autre pays (ils l'ont dit), seuls comptent le fric et leurs contrats honteusement juteux.
J'ai déjà écrit là-dessus, mais tant que l'on fera honneur à des joueurs à la mentalité de racailles, de l'endroit d'où ils viennent, ça ne changera jamais.
Je ne dis pas que dans les banlieues il n'y a pas des joueurs au talent reconnu et à la mentalité patriote. Mais ils sont rares.
La perte de ces notions et de ces valeurs est le déclencheur de tout.
Après, on peut être blanc, vert, bleu ou rose à pois verts, si on réunit cet esprit et le talent de footballeur, on peut et on doit jouer en équipe de France.
Regarde l'équipe d'Allemagne : Ils sont tous pétris de talent mais les joueurs "non-allemands" de souche (Özil, Khedira, Boateng) sont des joueurs jouant véritablement pour les valeurs de leurs pays et de la Mannschaft. Ce qui n,'est pas le cas en France.
Mais le talent ne fait pas tout.
Je préfère une équipe de France avec peu de résultats au début mais avec des joueurs qui se "défoncent" pour leur pays et qui le montrent.


Quant aux ïles Féroé, l'exemple n'est pas le bon, tu le sais. Pas de moyens, pas d'infrastructures, pas de plan à long terme, pas de spectateurs...On peut en dire autant pour Andorre ou le Liechtenstein...)

Les Îles Feroé, c'était de l'humour évidemment

Non pour le reste on est presque d'accord. Gagner sur la gagne, bien sûr que ça a un sens. Une équipe ne peut être bonne que si elle a la haine de la défaite, que si elle ne l'accepte pas et ne l'acceptera jamais.
Pendant cet Euro, contre l'Espagne, c'était pas ça. On a joué en se disant "bah si on perd tant pis", évidemment on s'est pris une volée (et encore, l'Espagne jouait avec le frein à main et les deux pieds sur la pédale de freinage).
Le patriotisme, désolé, mais j'y crois pas trop. Tu prends l'exemple d'Anelka, c'est un cas particulier, il lui manque une case je pense. Un joueur comme Nasri par exemple, je suis convaincu qu'il aime ce maillot et qu'il aime la France.
Après pour le reste, on est globalement d'accord.

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sylvain a écrit:

atlantis973 a écrit:

sylvain a écrit:Ce qui manque?......... L'amour du drapeau, du coeur et du patriotisme même dans le sport. Incompatible avec la mentalité racaille!

Ce qu'ont eu les espagnols. Et ils le méritent. Point barre!

Les Îles Féroé n'ont aucun joueur immigré, un patriotisme à toute épreuve, ils prennent 5-0 à chaque match.
Les Espagnols n'ont pas gagné sur le patriotisme, ça n'a rien à voir, ils ont gagné sur la sportivité, la gagne, l'expérience, le talent.... Tout ce qu'on a pas quoi.

Et la gagne elle vient de quoi? Des tripes, du mental et de l'esprit d'équipe, de faire corps, (comme au rugby) ou comme Platini, même comme en 1998. Tu vois ce n'est même pas une question d'origines puisque nous en avons depuis longtemps.
Mais le problème de fond : C'est que nos Français d'origines étrangères des années 1970, 80, 90 ils ont le respect et de l'amour en eux.
Ceux de 20 ans de nos jours n'ont rien de tout ca. Enfin, les racailles.

Quand au drapeau et le patriotisme... Si ca a rapport, oh que oui. Pourquoi la marseillaise, pourquoi les couleurs, pourquoi les supporters aux couleurs, pourquoi ces joies et ces peines suivant le score? C'est lié au patriotisme parce qu'on veut que son pays gagne!!!! Et de manière pacifiste par le sport. C'est du patriotisme bien au contraire.

Mais patriotisme, c'est difficile à comprendre quand on est à gauche. Sourire.

Oui il y'a un patriotisme bien entendu, dans sa forme la plus primaire (dans le bon sens du terme) et la plus populaire, à travers le sport.
Mais je dis que ça n'entre pas en jeu dans notre sujet précisément.

Regarde des sportifs français comme Mimoun, Kopa, Ben Barek et d'autres...
Ce n'étaient pas des "souchiens" mais des français qui avaient une autre mentalité et qui se donnaient pour leur pays.
Ces gens-là ont sublimé notre pays et les avoir vus joués m'a rendu fier d'être français.
Les racailles qui jouent depuis quelques années m'ont donné honte.

Jupiter a écrit:Regarde des sportifs français comme Mimoun, Kopa, Ben Barek et d'autres...
Ce n'étaient pas des "souchiens" mais des français qui avaient une autre mentalité et qui se donnaient pour leur pays.
Ces gens-là ont sublimé notre pays et les avoir vus joués m'a rendu fier d'être français.
Les racailles qui jouent depuis quelques années m'ont donné honte.

En fait ça a évolué dans le même pourrissement que la nature de l'immigration dans le pays. Il n'y a pas de secret.

Jupiter a écrit:Regarde des sportifs français comme Mimoun, Kopa, Ben Barek et d'autres...
Ce n'étaient pas des "souchiens" mais des français qui avaient une autre mentalité et qui se donnaient pour leur pays.
Ces gens-là ont sublimé notre pays et les avoir vus joués m'a rendu fier d'être français.
Les racailles qui jouent depuis quelques années m'ont donné honte.

Simple constat :

"Larbi Ben Barek fait sa première apparition en équipe de France dans l'ambiance volcanique de Naples le 4 décembre 1938 face à l'Italie. Le public italien siffle copieusement les Français, et Ben Barek tout particulièrement. Les Italiens chambrent... En réaction à ces sifflets, Larbi chante alors à gorge déployée la Marseillaise ! Cette réaction fut largement reprise par les médias, et Larbi fut alors totalement adopté par tous les supporteurs du club France, qui le connaissaient très peu jusque là. Larbi entame alors la plus longue carrière jamais signée par un joueur sous le maillot frappé du coq : 15 ans et 10 mois !"

Sans doute, le plus grand joueur du monde... Pelé a dit de lui : « Si je suis le roi du Football, alors Ben Barek en est le Dieu. »

C'était bien autre chose que les racailles d'aujourd'hui !
Et pourtant, Larbi Ben Barek était né pauvre...et chose terrible : Larbi Ben Barek meurt le 16 septembre 1992 dans la solitude, son corps n'a été découvert qu'une semaine après sa mort.



Alain Mimoun, de son ancien nom O'Kacha Mimoun1, est un ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale et un athlète français, né le 1er janvier 1921 à Maïder (arrondissement du Telagh, département d'Oran en Algérie française. Il est particulièrement connu pour sa victoire au marathon des Jeux olympiques d'été de 1956 à Melbourne.

Mimoun domine nettement la course de fond en France dès 1947 et enlève cette année-là ses premiers titres de champion de France sur le 5 000 et 10 000 mètres. Il croise également le Tchèque Emil Zatopek, qui devient rapidement son ami, à l'occasion d'un match international à Prague le 16 août 1947. Les oppositions Zatopek-Mimoun tournent le plus souvent à l'avantage de la locomotive tchèque, au sommet de son art entre 1948 et 1952. Mimoun doit ainsi se contenter de trois médailles d'argent olympiques lors de cette période : sur 10 000 mètres aux JO de Londres en 1948 et sur 10 000 et 5 000 aux JO d'Helsinki en 1952, chaque fois derrière Zatopek. Il en va de même aux championnats d'Europe en 1950, où il termine second derrière Zatopek sur 5 000 et 10 000 mètres.

Après les titres nationaux gagnés en 1947, Mimoun en accumule nombre d'autres : sur 5 000 mètres en 1949, 1951, 1952, 1953, 1954, 1955 et 1956 (record), du 10 000 mètres en 1947, 1949, 1950, 1951, 1952, 1953, 1954, 1955, 1956, en cross-country en 1950, 1951, 1952, 1954, 1956.

En 1949 il remporte le cross national organisé par la ville de Mézidon (Calvados), victoire qu'il renouvelle en 1959 en gagnant devant Abdeslam Radi.

Il est élu champion des champions français par le journal L'Équipe en 1949.

Aux Jeux méditerranéens de 1951 et 1955, il remporte le 5 000 et le 10 000 mètres. À la date de 1956, il détenait conjointement les huit records de France des 2 miles, 3 miles, 5 000 m, 6 miles, 10 000 m, 15 000 m, 20 km et de l'heure.

Le Marathon olympique de 1956

Malgré ce copieux palmarès, la presse française pensait que Mimoun n'était pas au niveau pour disputer au Tchèque Emil Zátopek la victoire lors du marathon olympique de 1956. Mais la presse ignorait alors que Zátopek avait été opéré un mois plus tôt d'une hernie et que Mimoun, après une ultime séance d'entraînement sur 30 km sur le parcours du marathon, était très affuté. Mimoun ne promit pas la victoire à son entraîneur : « Vous savez, je ne promets rien. Je ferai seulement mon possible pour aller jusqu'au bout », mais très sensible aux « signes » du destin, il était persuadé qu'il allait gagner. Les signes, souvent évoqués par Mimoun après la course, étaient multiples aux yeux du fondeur français. Il portait le dossard numéro 13. La course débuta à 15 h 13. La veille de la course, il apprend par télégramme qu'il est père d'une petite fille qu'il prénomme Olympe. Pour Mimoun, la victoire de 1956 devait revenir aux Français, qui l'avaient déjà emporté en 1900 et 1928 (1928 + 28 = 1956).

Le 1er décembre 1956, après un faux départ, seul cas de ce type sur un marathon olympique, les quarante-cinq concurrents, représentant vingt-trois nations, s'élancent sous une chaleur accablante (36 °C à l'ombre) pour les 42,195 km du parcours. Un groupe de treize hommes se dégage après quinze kilomètres. Il n'en reste plus que cinq au passage des vingt kilomètres. L'Américain John Kelley donne une tape dans le dos de Mimoun pour l'inviter à le suivre. Mimoun et Kelley s'appréciaient, et les deux hommes s'échappent. Après quelques minutes d'efforts intensifs de Kelley, Mimoun prend le relais, et lâche Kelley. Il se trouve seul en tête alors que la marque de mi-parcours n'est pas encore franchie. Un instant, Mimoun pense à se laisser rejoindre par ses poursuivants, puis choisit finalement de faire la course à son rythme, en profitant du tracé du parcours pour jauger l'allure de ses adversaires, qu'il croisait après avoir passé le piquet marquant la moitié du parcours. Il constate que Kelley est à la peine et quand il croise les deux Soviétiques, il prend le temps de leur faire un petit signe pour les chambrer... Exténués, ils n'ont pas la force de répondre. Il croise ensuite Zatopek, qui n'a pas sa foulée habituelle. Il comprend alors que Zatopek ne gagnera pas ce Marathon.

Le dernier quart du parcours est difficile pour Mimoun qui s'insulte afin de s'obliger à poursuivre. Sa foulée devient de plus en plus courte. Il demanda à 12 kilomètres de l'arrivée où étaient situés ses poursuivants, mais personne ne lui communiqua l'information. Tout lui pesait, même le simple mouchoir protégeant sa tête du soleil. Il le jeta et fut revigoré quand il s'aperçut qu'une jeune fille blonde (!!) se précipitait pour ramasser cette relique. La foule australienne lui criait « Very good! Very good! » mais ne lui donnait aucune indication sur l'écart avec ses poursuivants. Quand il aperçoit le mât du stade olympique, à plus de trois kilomètres de la ligne d'arrivée, il accélère la cadence. Il entre dans le stade olympique à 17 h 37 sous les ovations de 120 000 spectateurs et devient ainsi champion olympique du marathon.

À l'arrivée, Mimoun se précipite vers son ami Zatopek : « Tu ne me félicites pas Emil ? ». Sixième à l'arrivée et complètement exténué, Zatopek pensait que Mihalic était le vainqueur. Son visage s'éclaira quand Mimoun lui annonça la nouvelle. Il se mit alors au garde à vous, retira sa casquette, et félicita le vainqueur : « Alain, je suis heureux pour toi ».Et ils s'enlacèrent pendant de longues secondes. C'était la dernière fois que ces deux-là s'alignaient sur la même course.

À l'aéroport d'Orly, Mimoun est accueilli en héros par une foule considérable et porté en triomphe. Déjà désigné champion des champions français par le journal L'Équipe en 1949, il connaît de nouveau cet honneur en décembre 1956.

Alain Mimoun chantait La Marseillaise à pleins poumons ! Il est on ne peut plus français, alors que d'autres ne le méritent vraiment pas.
Il est âgé actuellement de 91 ans. Que Dieu nous le garde le plus longtemps possible.

Quelle différence avec nos racailles !