- Francais du 57
- Localisation : Alsace/Moselle
Date d'inscription : 28/01/2012
Passion : rien
Délinquance : des chiffres pas toujours faciles à élucider
Mar 7 Fév 2012 - 21:56
Délinquance : des chiffres pas toujours faciles à élucider
Mail reçu par un ami de la '' sécurité du territoire ''
Ah! Les taux et les nombres… Un vieux débat qui nous revient à l’esprit en jetant un coup d’oeil aux tableaux de bord annuels que l’Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale (ONDRP) vient de mettre à jour avec les derniers chiffres de 2011.
Et notamment celui sur le rapport faits élucidés/faits constatés. Si l’on prend le taux d’élucidation des atteintes aux biens (vols, cambriolages, etc.), on constate une constante augmentation depuis 2006: de 13,5% à 15,1%. En clair, si vous vous faisiez voler en 2006, vous aviez 13,5% de chances que la police et la gendarmerie retrouve le ou les coupables (les suspects, d’ailleurs, pour être plus précis). En 2011, vous aviez 15,1% de chances qu’on les retrouve. De bonnes statistiques, souvent mises en avant par le ministre de l’intérieur, Claude Guéant (qui les oppose toujours aux mauvais chiffres de la période 1997-2002).
Mais si l’on regarde l’évolution du seul nombre de faits élucidés, le bilan est différent: on élucidait 18591 atteintes aux biens de moins en 2011 par rapport à 2006 (une baisse de -5,4%). Car la hausse flatteuse du taux d’élucidation est due, en partie, à la baisse du nombre de faits enregistrés, qui fait mécaniquement augmenter le rapport faits constatés/faits élucidés. Si vous avez 100 faits durant l’année 1 et que 10 sont élucidés, cela fait un taux d’élucidation de 10%. Si, sur l’année 2, vous avez toujours 10 faits élucidés, mais plus que 90 faits constatés au total, cela fait un taux d’élucidation de 11,1%. L’efficacité des services de police et de gendarmerie s’est-elle améliorée pour autant?
Parmi les indicateurs où le nombre de faits élucidés baisse plus vite que le nombre de faits constatés: les vols sans violence (merci aux smartphones, probablement…). A l’inverse, 5164 cambriolages de plus ont été élucidés, alors que le nombre de cambriolages constatés au total est resté à peu près stable (sur la totalité de la période 2006-2011, mais ils augmentent fortement depuis 2010).
“SHITEUX” ET SANS-PAPIERS
Dernière statistique défendue par le ministre à ce sujet, le taux d’élucidation de la délinquance globale (un concept vigoureusement contesté par l’ONDRP lui-même). Il est passé de 26% en 2002 à 38,62% en 2011, a assuré le ministre lors de la présentation des chiffres, le 17 janvier, place Beauvau.
Si l’on regarde le tableau de bord de l’ONDRP, c’est un peu plus complexe: il y a eu 40598 faits élucidés en plus en 2011 qu’en 2006, par exemple. Mais cela correspond (presque) à l’augmentation des faits élucidés d’usages de stupéfiants et d’infractions à la législation sur les étrangers: 42083.
Des faits forcément élucidés: il s’agit des “IRAS”, ces infractions révélées par l’action des services qui sont en fait des flagrants délits. L’augmentation du nombre d’élucidations est donc due aux interpellations de “shiteux”, comme les appellent les policiers, et de sans-papiers. Sans elles, le nombre de faits élucidés en France aurait même baissé depuis 2006.”
Blog Le Monde
Mail reçu par un ami de la '' sécurité du territoire ''
Ah! Les taux et les nombres… Un vieux débat qui nous revient à l’esprit en jetant un coup d’oeil aux tableaux de bord annuels que l’Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale (ONDRP) vient de mettre à jour avec les derniers chiffres de 2011.
Et notamment celui sur le rapport faits élucidés/faits constatés. Si l’on prend le taux d’élucidation des atteintes aux biens (vols, cambriolages, etc.), on constate une constante augmentation depuis 2006: de 13,5% à 15,1%. En clair, si vous vous faisiez voler en 2006, vous aviez 13,5% de chances que la police et la gendarmerie retrouve le ou les coupables (les suspects, d’ailleurs, pour être plus précis). En 2011, vous aviez 15,1% de chances qu’on les retrouve. De bonnes statistiques, souvent mises en avant par le ministre de l’intérieur, Claude Guéant (qui les oppose toujours aux mauvais chiffres de la période 1997-2002).
Mais si l’on regarde l’évolution du seul nombre de faits élucidés, le bilan est différent: on élucidait 18591 atteintes aux biens de moins en 2011 par rapport à 2006 (une baisse de -5,4%). Car la hausse flatteuse du taux d’élucidation est due, en partie, à la baisse du nombre de faits enregistrés, qui fait mécaniquement augmenter le rapport faits constatés/faits élucidés. Si vous avez 100 faits durant l’année 1 et que 10 sont élucidés, cela fait un taux d’élucidation de 10%. Si, sur l’année 2, vous avez toujours 10 faits élucidés, mais plus que 90 faits constatés au total, cela fait un taux d’élucidation de 11,1%. L’efficacité des services de police et de gendarmerie s’est-elle améliorée pour autant?
Parmi les indicateurs où le nombre de faits élucidés baisse plus vite que le nombre de faits constatés: les vols sans violence (merci aux smartphones, probablement…). A l’inverse, 5164 cambriolages de plus ont été élucidés, alors que le nombre de cambriolages constatés au total est resté à peu près stable (sur la totalité de la période 2006-2011, mais ils augmentent fortement depuis 2010).
“SHITEUX” ET SANS-PAPIERS
Dernière statistique défendue par le ministre à ce sujet, le taux d’élucidation de la délinquance globale (un concept vigoureusement contesté par l’ONDRP lui-même). Il est passé de 26% en 2002 à 38,62% en 2011, a assuré le ministre lors de la présentation des chiffres, le 17 janvier, place Beauvau.
Si l’on regarde le tableau de bord de l’ONDRP, c’est un peu plus complexe: il y a eu 40598 faits élucidés en plus en 2011 qu’en 2006, par exemple. Mais cela correspond (presque) à l’augmentation des faits élucidés d’usages de stupéfiants et d’infractions à la législation sur les étrangers: 42083.
Des faits forcément élucidés: il s’agit des “IRAS”, ces infractions révélées par l’action des services qui sont en fait des flagrants délits. L’augmentation du nombre d’élucidations est donc due aux interpellations de “shiteux”, comme les appellent les policiers, et de sans-papiers. Sans elles, le nombre de faits élucidés en France aurait même baissé depuis 2006.”
Blog Le Monde
- nastazia
- Date d'inscription : 07/02/2012
Passion : lire, mots flêchés, cinéma, théatre etc etc
double nationalité
Ven 10 Fév 2012 - 2:56
Le président Abdelaziz BOUTEFLIKA se penche sur le dossier des algériens détenteurs de la double nationalité : pour son gouvernement, ceux qui possèdent la double nationalité représentent une menace pour l'Algérie. Dans les milieux des anciens moudjahidines et familles révolutionnaires, il est suggéré le retrait de la nationalité algérienne à toute personne demandant une deuxième nationalité. Selon des statistiques non officielles le nombre d'Algérien ayant la double nationalité serait de l'ordre de 600 000 à la fin de l'année 2010. Il a raison, chez nous il faut faire la même chose: ou tu choisis la France et tu respectes notre pays, ou tu retournes dans ton pays si tu te sens algérien. Ici la plupart ne se sentent pas du tout français, et la France ils l'insultent, et ne respectent plus nos us et coutumes!!! ça commence à nous déplaire fortement :
- francoise
- Localisation : sur la banquise là où la connerie humaine fait fondre les glaces
Date d'inscription : 18/09/2011
Passion : peintre et blogueuse en art pictural figuratif
Humeur : zen
Re: Délinquance : des chiffres pas toujours faciles à élucider
Ven 10 Fév 2012 - 10:29
C'est comme les chiffres du chômage, vous multipliez par deux et vous avez les vrais chiffres dégrossis des bidouilles statistiques.
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