Auvergne-Rhône-Alpes : second tour assuré pour le Front National !

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Encore une région « recomposée », qui s’étend désormais du Limousin à la Suisse, et sur pas moins de 12 départements, sans compter la métropole lyonnaise qui est une circonscription en soi, réunissant au total 7 700 000 habitants. Globalement, par le passé, plus fort à l’est qu’à l’ouest du Rhône, le Front national se voit promettre, là comme partout, des scores en hausse par rapport à ses précédentes « prestations » électorales.

-aux régionales de 2010, le parti avait réalisé 14% au premier tour en Rhône-Alpes et 8,39% en Auvergne, soit 11,15% pour l’actuelle grande région.
-à la présidentielle de 2012, Marine Le Pen et 18,38% en Rhône-Alpes et 17,07% en Auvergne, soit près de 18% sur la grande région.
-aux européennes de 2014, le FN était arrivé en tête en Rhône-Alpes avec 24,26%, et deuxième en Auvergne avec 21,97%, soit plus de 23% de moyenne sur la future grande région.
On constate que, depuis l’avènement de Marine Le Pen à la présidence du parti, les scores des deux régions ont non seulement augmenté mais se sont alignés.

Une base de progression de 23%…

Et pour les régionales de décembre 2015, une enquête BVA publiée le 23 octobre donne 23% à la liste FN régionale emmenée par Christophe Boudot, président du groupe FN au conseil régional Rhône-Alpes. Ce qui la mettrait en troisième position derrière LR/UDI (40%) et le PS/PRG (37%). L’écart paraît important et il n’est pas courant que le PS, dans la France électorale de 2015, passe devant le Front. La gauche est traditionnellement forte, par exemple, à Lyon comme à Clermont-Ferrand, et les deux régions sont à direction socialiste. Mais là où les vagues bleu marine modifient là aussi le paysage politique : ces 23%, c’est plus une base de progression qu’un « plafond de verre » régional. D’autant que le chef de file local du PS, Jean-Jack Queyranne, pour l’heure président du conseil régional Rhône-Alpes, est confronté, outre à la concurrence d’EELV et du PCF, à une véritable fronde dans ses rangs, avec le retrait, mi-septembre, de pas moins de 18 candidats – dont l’épouse du maire PS de Lyon – qui protestent contre la présence sur la liste lyonnaise d’une personnalité contestée. Queyranne pourrait être aussi tout simplement tiré vers le bas par l’impopularité record et persistante du président et du gouvernement dont il défend les couleurs.

Du côté de la droite et du centre, c’est Laurent Wauquiez qui est la tête de liste : il jouit d’une image « traditionaliste » – tout est relatif au sein des républicains sarkozystes – du fait de ses positions contre le mariage pour tous, et bénéficie sans doute aussi de son image publique de « gendre » présentable sinon idéal. Pas sûr toutefois que ce « bécébégisme » suffise à contenir la progression frontiste à l’heure de l’explosion de l’immigration sauvage et de l’insécurité, et de l’aggravation du climat social et moral de ce pays, région Auvergne-Rhône-Alpes comprise. Le 6 décembre, Christophe Boudot et ses candidats devraient faire encore progresser le Front par rapport au scrutin européen de l’an dernier. Et le 13, ils seront de toute façon au second tour où, désormais, les candidats du FN améliorent toujours leurs scores.

Oui mais ce sont surtout des gens de gauche qui ne voterons pas FN au second tour....

reste à savoir quelle est le volume de leur électorat