L'opposition : George Pau-Langevin (PS) : “les Français dits de souche doivent faire la place aux «nouveaux venus."

Le débat sur l'identité nationale vous a-t-il inspiré ?

George Pau-Langevin Députée PS du XXe arrondissement, à Paris. J'ai voulu faire le point sur le combat que j'ai mené pour être élue comme députée en 2006 et expliquer pourquoi. Je considère que la France est composée de populations issues de l'immigration, de l'Outre-mer et, par conséquent, les Français dits de souche doivent accepter et faire la place aux « nouveaux venus » (là depuis trois siècles).

Et les personnes issues de la diversité se disent qu'elles ont quelque chose à apporter à ce pays. J'en ai profité pour faire une rétrospective sur la Guadeloupe dans les années cinquante, mon arrivée en Métropole, mon entrée au parti socialiste... C'est un livre de réflexion sur la manière dont je vois la société française et aussi un ouvrage de souvenirs.

Vous commencez par l'histoire de votre vie. C'était plus facile pour parler de la diversité ?

En France, on a fait une catégorie noire où on met tout le monde, des gens venus d'un peu partout qui ont des histoires différentes. Pour cette raison, j'ai commencé par écrire l'histoire de ma famille pour montrer que la Guadeloupe est une terre de métissage. La société créole est une société de mélange. Chez moi : les békés gouyav, pas riches, les Indiens et les noirs très pauvres du côté de mon père... J'égratigne les préjugés : je raconte que la famille de ma mère était aristocrate et regardait de haut les noirs pauvres et ma mère et ses cousines ont épousé des gars bien noirs pour faire un pied-de-nez à leurs parents.

Le combat des années 1970 sur l'intégration, la diversité... est-il encore d'actualité ?

Dans le chapitre sur la discrimination, beaucoup d'intellectuels m'expliquent qu'il n'y avait pas de discrimination en raison de l'origine mais tout simplement des problèmes sociaux. Je trouvais cette approche un peu méprisante, c'était une manière de considérer que quand on était noir on n'était pas alphabétisé et qu'on allait apprendre la littérature avec le temps. Ce n'est pas exact. Dans nos rangs, il y a de grands écrivains et ils estiment ne pas avoir la place qu'ils méritent. En essayant de masquer la réalité, et le fait que le préjugé de couleur est encore une réalité, au fond on ne rend pas service à ce pays.

D'un côté, les aigreurs des uns demeurent, et les autres continuent à vivre dans un monde idéal, pensant que les choses vont s'améliorer. Je vois dans le XXe de plus en plus de jeunes révoltés, pensant vivre dans une société inégalitaire. Quand on en parle, on commence à y remédier. Ça permettrait que tous les talents s'investissent dans l'intérêt de la France. Dans nos îles aussi, beaucoup d'énergie gâchée car certains ont l'impression que l'identité n'est pas prise en compte.

« Représenter le peuple français » , c'est un peu une provocation ?

Il est possible d'être français et de participer à la construction de ce pays sans renoncer à notre identité, à son histoire, à son apparence physique... Ce titre avec ma photo, c'est un peu provocateur. Quand on parle du peuple français, on ne pense pas forcément à quelqu'un comme moi. Aujourd'hui, dans beaucoup de quartiers, de villes... Le peuple français est métissé, basané, a des cheveux crépus... Continuer à inculquer des complexes à des jeunes comme le fait une partie de la droite, ce n'est pas correct. Le peuple français de demain, ce sont des gens comme nous. Ils bâtissent la France de demain, celle qui gagne. On le voit sur les terrains et dans la vie de tous les jours, ils font tourner la France.

Et au point de vue politique, l'intégration est-elle plus difficile ?

Pour beaucoup de nos élites, quand elles s'intéressent à la politique, c'est pour évacuer le passé. Je pense qu'on a perdu du temps à essayer de digérer le passé. On aurait pu être aux avant-postes. Les Antillais avant étaient sur la réserve. Aujourd'hui, on rattrape le retard. Il existe des conseillers municipaux antillais. Je trouve symbolique que quelqu'un comme Viviane Romana qui s'est battu sur l'identité, sur la place du passé, soit conseillère régionale. ce qui reste à conquérir, ce sont les élections uninominales. J'étais la seule en 2006 à la députation, j'espère en 2012 que d'autres candidats vont se lancer.

Avez-vous senti une pression de la communauté ?

Beaucoup de pression hostile avant mon élection. Ils se disaient que c'est une candidature perdue. Le Français de France a donné une leçon d'anti-racisme. Pour eux, j'étais la candidate du PS et ils n'ont pas fait de différence. Mon apparence n'a pas été un handicap. Nous devons lever le tabou dans notre tête. Partageons notre connaissance sur la diversité. Aux Antilles, on vit dans la diversité, on se marie, on se fréquente... Je crois que nous avons une manière d'apprendre la convivialité dans la différence qui peut être utile à la France. Ne restons pas en retrait. Nous, Antillais, sommes à même de porter un message d'espoir aux jeunes des banlieues.

Source : http://www.guadeloupe.franceantilles.fr/actualite/politique/nous-devons-lever-le-tabou-dans-notre-tete-05-08-2011-133728.php

Toi, ma vieille, je peux te certifier une chose : c'est que pour prendre ma place, il faudra d'abord prendre ma vie sans quoi il n'y aura aucune chance pour que je la cède, et l'autre immigré il aura tout intérêt à ne pas me rater sans quoi, moi, je ne le raterais pas...!!!

La France n'appartient pas aux immigrés qui, si je ne m'abuse, ont un pays, donc le mieux qu'ils ont à faire c'est soit d'y rester, soit d'y retourner car, ici, nous avons déjà assez de difficultés pour faire vivre nos propres familles sans avoir encore en plus à nous préoccuper des leurs...!!!

Je rappelle également que les DOM TOM sont peuplés de FRANÇAIS, et qu'il ne faut pas les amalgamer avec les CPF qui ne dont que des français de papiers, qui passent leur temps à cracher sur la France et que la meilleure décision qu'ils pourraient prendre, serait de retourner sur la terre de leurs ancêtres, l'herbe y étant certainement bien plus verte...!!!