Entretien avec Aymeric Chauprade
Sam 18 Oct 2014 - 4:49
«Il faut pousser au départ ceux qui nous empoisonnent la vie»
Entretien avec Aymeric Chauprade
Causeur. Ne tournons pas autour du pot : vous traînez une réputation d’antisémite et/ou d’admirateur des dictateurs arabes. Et voilà que, le 11 août, vous avez publié sur votre site realpolitik.tv un texte intitulé « La France face à la question islamique : les choix crédibles pour un avenir français », dans lequel vous prenez parti pour Israël contre le Hamas et dénoncez l’antisémitisme en France. Ce texte très commenté dans votre parti a été interprété comme une rupture doctrinale et politique. Expliquez-vous.
Aymeric Chauprade. Rien, ni dans mes écrits ni dans ma vie personnelle, ne permet d’affirmer à quiconque que je puisse être antisémite, ni aujourd’hui, ni hier. La publication de ce texte ne change pas ce que j’ai été et ce que je suis, je veux dire un amoureux de la France qui n’a de haine pour personne. Par ailleurs, je n’ai jamais fait preuve non plus de complaisance à l’égard de régimes totalitaires. Être réaliste et discuter avec des régimes autoritaires ne signifie pas que l’on en soit partisan ! En 2009, j’ai publié un atlas de géopolitique dont un chapitre était consacré aux attentats du 11 septembre 2001 comme point de départ d’une nouvelle géopolitique mondiale. Une polémique est née de cet ouvrage qui a donné prétexte à mon éviction brutale par le ministre de la Défense de l’époque de mon poste d’enseignant à l’École de guerre. En réalité, j’exposais les thèses alternatives à la thèse officielle des autorités américaines dans le but de montrer que le choc des civilisations commence par un choc des représentations et des narrations.
À vrai dire, le complotisme ne nous est pas plus sympathique quand il n’est pas antisémite. Quelles sont les « théories alternatives » auxquelles vous vous référez ?
J’ai beaucoup travaillé sur le rôle de ce l’on appelle les « États profonds », et qui n’a rien à voir avec le complotisme. Il s’agit des jeux occultes menés par certaines parties du renseignement et de l’armée qui échappent à l’autorité supérieure de l’État. C’est aussi vrai aux États-Unis qu’en Algérie ou en Arabie saoudite ! Je n’ai jamais rien affirmé. Un scientifique n’affirme qu’avec des preuves. J’ai simplement constaté ce qu’une multitude d’analystes crédibles ont affirmé aux États-Unis et dans de nombreux pays d’Europe. D’une part la faiblesse de la version officielle des attentats du 11-Septembre donnée par les autorités américaines, d’autre part le jeu trouble joué par une partie du renseignement américain avec le renseignement saoudien depuis des décennies, et ce bien avant le 11-Septembre. A-t-on le droit de se poser ces questions en France ?
Ces jeunes désaxés sont presque tous français. Quand vous parlez de « remigration », envisagez-vous de les priver de leur nationalité française alors qu’ils l’ont acquise légalement ?
Je défends en effet la possibilité de déchoir de leur nationalité un certain nombre de gens qui n’ont pas voulu entrer dans l’histoire française, c’est-à-dire adhérer aux fondamentaux de notre civilisation, à commencer par le statut de la femme européenne, qui n’est pas négociable à mes yeux.
Quid de la non-rétroactivité des lois, pilier constitutif de notre droit ? Qui pourrait croire alors en la parole de l’État français ?
Il appartiendra aux juristes de préciser les modalités d’une réforme de la nationalité. Mais je vous retourne la question : pourquoi croirais-je en la parole de quelqu’un que j’ai accueilli et qui finalement est rentré en guerre contre mon pays ? L’ADN de la France est assimilationniste. La France n’est pas une construction multiculturaliste. Si cela ne fonctionne pas, ceux qui le refusent n’ont pas vocation à rester. Ceux qui n’entrent pas dans la nation française, et choisissent le salafisme ou la burqa, devront retourner dans leur pays d’origine. C’est ce que j’appelle la « remigration ».
N’auriez-vous pas également suggéré que nos services spéciaux se chargent d’éliminer les djihadistes français in situ ?
L’islamisme nous mène une guerre globale. Par définition elle n’a pas de frontière. S’ils ont le droit de nous tuer partout, alors ils prennent le droit d’être éliminés partout, pas seulement en Irak. Bien sûr, il y a l’État de droit, et je le respecte, car l’État de droit est partie intégrante de notre civilisation, et je ne peux donc m’en affranchir. Mais quand la nouvelle génération de terroristes aura accompli l’horreur qu’elle prépare, la décapitation aléatoire, en Europe, chez nous, de citoyens français chrétiens, juifs ou athées capturés au hasard, il est possible que nous devions reconsidérer notre manière classique de lutter contre le terrorisme.
[...] (Suite entretien sur abonnement)
http://www.causeur.fr/il-faut-pousser-au-depart-ceux-qui-nous-empoisonnent-la-vie-29707.html
Entretien avec Aymeric Chauprade
Causeur. Ne tournons pas autour du pot : vous traînez une réputation d’antisémite et/ou d’admirateur des dictateurs arabes. Et voilà que, le 11 août, vous avez publié sur votre site realpolitik.tv un texte intitulé « La France face à la question islamique : les choix crédibles pour un avenir français », dans lequel vous prenez parti pour Israël contre le Hamas et dénoncez l’antisémitisme en France. Ce texte très commenté dans votre parti a été interprété comme une rupture doctrinale et politique. Expliquez-vous.
Aymeric Chauprade. Rien, ni dans mes écrits ni dans ma vie personnelle, ne permet d’affirmer à quiconque que je puisse être antisémite, ni aujourd’hui, ni hier. La publication de ce texte ne change pas ce que j’ai été et ce que je suis, je veux dire un amoureux de la France qui n’a de haine pour personne. Par ailleurs, je n’ai jamais fait preuve non plus de complaisance à l’égard de régimes totalitaires. Être réaliste et discuter avec des régimes autoritaires ne signifie pas que l’on en soit partisan ! En 2009, j’ai publié un atlas de géopolitique dont un chapitre était consacré aux attentats du 11 septembre 2001 comme point de départ d’une nouvelle géopolitique mondiale. Une polémique est née de cet ouvrage qui a donné prétexte à mon éviction brutale par le ministre de la Défense de l’époque de mon poste d’enseignant à l’École de guerre. En réalité, j’exposais les thèses alternatives à la thèse officielle des autorités américaines dans le but de montrer que le choc des civilisations commence par un choc des représentations et des narrations.
À vrai dire, le complotisme ne nous est pas plus sympathique quand il n’est pas antisémite. Quelles sont les « théories alternatives » auxquelles vous vous référez ?
J’ai beaucoup travaillé sur le rôle de ce l’on appelle les « États profonds », et qui n’a rien à voir avec le complotisme. Il s’agit des jeux occultes menés par certaines parties du renseignement et de l’armée qui échappent à l’autorité supérieure de l’État. C’est aussi vrai aux États-Unis qu’en Algérie ou en Arabie saoudite ! Je n’ai jamais rien affirmé. Un scientifique n’affirme qu’avec des preuves. J’ai simplement constaté ce qu’une multitude d’analystes crédibles ont affirmé aux États-Unis et dans de nombreux pays d’Europe. D’une part la faiblesse de la version officielle des attentats du 11-Septembre donnée par les autorités américaines, d’autre part le jeu trouble joué par une partie du renseignement américain avec le renseignement saoudien depuis des décennies, et ce bien avant le 11-Septembre. A-t-on le droit de se poser ces questions en France ?
Ces jeunes désaxés sont presque tous français. Quand vous parlez de « remigration », envisagez-vous de les priver de leur nationalité française alors qu’ils l’ont acquise légalement ?
Je défends en effet la possibilité de déchoir de leur nationalité un certain nombre de gens qui n’ont pas voulu entrer dans l’histoire française, c’est-à-dire adhérer aux fondamentaux de notre civilisation, à commencer par le statut de la femme européenne, qui n’est pas négociable à mes yeux.
Quid de la non-rétroactivité des lois, pilier constitutif de notre droit ? Qui pourrait croire alors en la parole de l’État français ?
Il appartiendra aux juristes de préciser les modalités d’une réforme de la nationalité. Mais je vous retourne la question : pourquoi croirais-je en la parole de quelqu’un que j’ai accueilli et qui finalement est rentré en guerre contre mon pays ? L’ADN de la France est assimilationniste. La France n’est pas une construction multiculturaliste. Si cela ne fonctionne pas, ceux qui le refusent n’ont pas vocation à rester. Ceux qui n’entrent pas dans la nation française, et choisissent le salafisme ou la burqa, devront retourner dans leur pays d’origine. C’est ce que j’appelle la « remigration ».
N’auriez-vous pas également suggéré que nos services spéciaux se chargent d’éliminer les djihadistes français in situ ?
L’islamisme nous mène une guerre globale. Par définition elle n’a pas de frontière. S’ils ont le droit de nous tuer partout, alors ils prennent le droit d’être éliminés partout, pas seulement en Irak. Bien sûr, il y a l’État de droit, et je le respecte, car l’État de droit est partie intégrante de notre civilisation, et je ne peux donc m’en affranchir. Mais quand la nouvelle génération de terroristes aura accompli l’horreur qu’elle prépare, la décapitation aléatoire, en Europe, chez nous, de citoyens français chrétiens, juifs ou athées capturés au hasard, il est possible que nous devions reconsidérer notre manière classique de lutter contre le terrorisme.
[...] (Suite entretien sur abonnement)
http://www.causeur.fr/il-faut-pousser-au-depart-ceux-qui-nous-empoisonnent-la-vie-29707.html
- InvitéInvité
Re: Entretien avec Aymeric Chauprade
Sam 18 Oct 2014 - 6:02
J'adore la dernière question sur le fait d'éliminer les islamistes sur notre sol par les services secrets quand il n'y aura plus d'autres solutions pour s'en débarrasser.
- geminiModérateurs
- Localisation : Gers
Date d'inscription : 07/12/2011
Passion : La France, Le drapeau, Dieu et ensuite : bricolage, jeux video,informatique, politique, jardin. aviation, tir.
Humeur : En général assez bonne. Elle suit le cours de la vie.
Re: Entretien avec Aymeric Chauprade
Sam 18 Oct 2014 - 9:27
Non seulement j'aime la dernière phrase, mais je pense que c’est la solution. Il n'y a pas d'état d'âmes à avoir avec ces barbares.
- InvitéInvité
Re: Entretien avec Aymeric Chauprade
Sam 18 Oct 2014 - 11:31
gemini a écrit:Non seulement j'aime la dernière phrase, mais je pense que c’est la solution. Il n'y a pas d'état d'âmes à avoir avec ces barbares.
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