- chantalful
- Date d'inscription : 13/11/2011
Manuel Valls, un socialiste pas comme les autres
Dim 15 Sep 2013 - 13:22
Manuel Valls, un socialiste pas comme les autres
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Par La Voix de la Russie | Dans un récent article paru dans le magazine analytique russe Vlast’ (ce qui se traduit en français par pouvoir), le journaliste Aleksey Takhanov évoque la forte probabilité d’un rapprochement stratégique entre la droite française et le Front National que l’on se plaît à qualifier d’extrême-droite alors donc que les extrêmes de ce dernier ne sont pas plus débordants que les excès de la gauche-caviar.
Le relativisme étant plus présent que jamais sur la scène politique, il semblerait que l’UMP et l’équipe de Madame Le Pen pourrait arriver à accorder leurs violons en adoptant une plateforme commune par rapport à des questions de première importance telles que celles de l’immigration de masse, de la laïcité dans toute la fragilité de ses vestiges, de la fiscalité galopante et surtout depuis peu particulièrement grimpante, cela dans le contexte d’une austérité de plus en plus difficile à vivre et d’une attractivité économique à peine satisfaisante. Bref, autant de sujets de focalisation qui pourraient donner lieu à un processus de collaboration entre les deux partis, tant sur un plan économique que civilisationnel. D’ailleurs, le fait que le FN ait fixé 10 règles « UMP-compatibles pour des alliances au cas par cas » (cf. Geoffroy Clavel) confirme largement cette hypothèse.
Amenant le sujet, M. Takhanov se focalise d’emblée sur la personnalité d’un ministre socialiste qui se dit loyal à François Hollande tout en plaisant à la fois à la droite sarkozyste et à la droite lepeniste. Vous avez deviné son nom ? Et oui, il s’agit du ministre de l’Intérieur, M. Manuel Valls. Son portrait ? Un portrait parfait. Père Catalan et mère originaire de la Suisse italienne, nationalité française acquise alors qu’il était déjà adulte, figure typique de l’autoréalisation lui qui a gravi tous les échelons de la hiérarchie politique sans aucune protection particulière, charismatique, résolu, réaliste, M. Valls a de quoi séduire. Je ne répertorie guère toutes ces qualités pour en faire une large campagne publicitaire mais pour reprendre les observations de mon collègue russe en replaçant l’attrait de cette figure polyvalente dans le contexte des insuccès grandissants du PS. Hollande porte le bonnet d’âne, Ayrault est coiffé de la même façon, Taubira fait tout le contraire de ce que devrait faire un garde des Sceaux et un ministre de la Justice en adoptant des mesures anti-civilisationnelles que la majorité des Français rejette au même titre que son empathie quasi-maternelle à l’égard des délinquants. Madame Vallaud-Belkacem est elle aussi plus à cheval sur les LGBT que sur les droits des femmes. En bref, inutile d’attendre 2017 pour faire remonter au grand jour l’inaptitude de plus en plus flagrante de l’équipe socialiste actuelle à diriger.
Quid de M. Valls ? En 2007, lorsque Sarkozy lui a proposé d’intégrer son gouvernement, cet ancien député répond par un refus. En 2010, lors d’un débat avec Marine Le Pen, M. Valls affirme que le FN est un « adversaire de la République », un « parti profondément réactionnaire » accentuant « la volonté d’affrontement des Français ». En soi, ces épithètes sont presque des compliments dans le cadre de la campagne de diabolisation qui continue à accompagner l’image du FN malgré tous les efforts de Mme Le Pen pour y remédier et cependant, ces mêmes épithètes ne contribuent guère à la réconciliation de M. Valls avec la patronne de l’extrême-droite. Conclusion : M. Valls n’est ni UMP, ni FN. Pourtant, s’inscrivant officiellement dans les rangs du socialisme dans sa version flamboyante, il mène une politique qui nargue assez souvent, même trop souvent ses fondements. Droit de vote pour les étrangers, dites-vous ? Rappelons au passage que Nicolas Sarkozy y était favorable. Valles dit quant à lui « non ». Politique altruiste, bien versée dans le souple registre des droits de l’homme vis-à-vis des Roms ? Surtout pas ! Valls met également au défi Taubira en dénonçant son laxisme systématique à l’égard des délinquants. Rappelons que la Ministre se prononce pour la suppression du nombre de prisons dans toutes les régions de France et l’application de la peine de probation (peine apparentée au sursis) pour les peines de prison inférieures à cinq ans. Le rassemblement familial, autre sujet sensible au cœur du parti, est déjà une affaire toute résolue pour le ministre de l’Intérieur. L’accroissement démographique au cœur des cités est aujourd’hui tel que nous sommes au seuil d’une France progressivement défrancisée, ce qui d’ores et déjà rend impossible l’application du principe de rassemblement. Logique, n’est-ce pas ?
Et cependant, n’est-ce pas ce même Valls qui à travers les pages de sa rédac d’été nous parle de la nécessité de construire un « islam de France », un islam exempt de toute influence extérieure (clin d’œil aux versements qataris ?), un « islam des Lumières » (notion inventée par M. Valls et qui n’a aucune existence historique à moins d’y voir une allusion à l’islam laïc) ? Certes, l’islam doit être protégé au même titre que n’importe quelle religion présente en France mais lorsqu’une église et une mosquée sont taguées par des vandales, que voit-on ? M. Valls accourt auprès de la communauté musulmane criant que « toute atteinte à l’islam est une atteinte portée à la République ». Et le catholicisme, donc ? Il est bien bon de construire un « islam de France » quand le christianisme est déconstruit au profit, soit, de l’option laïque, soit de l’option tolérantiste qui s’opère au détriment de l’identité française. Il est bien bon de poursuivre en justice les mouvements identitaires dont celui de l’intellectuel Damien Rieux quand les zones de non-droit connaissent ces dernies temps un essor particulier se peuplant de milices islamistes qui ont peut-être tout de sympathique … mais pas pour les Français. Souvenez-vous du saccage de mai à Paris, émeutes en série essentiellement attribuée par M. Valls aux « ultras » « alcoolisés » ce qui relève de la falsification.
Très clairement, le ministre de l’Intérieur voudrait s’asseoir entre trois chaises histoire de s’attirer les sympathies des électeurs FN (on arrive à 47 % de voix favorables parmi ces derniers, chiffre inespérément considérable) et des électeurs UMP (entre 55 et 61 % de satisfaits). Pas besoin de s’inquiéter pour le PS qui doit à Valls une fière chandelle sachant que la côte de popularité de Hollande et de Ayrault n’a que très peu d’influence sur celle du parti dans son ensemble. Plusieurs questions se posent alors.
- Valls, envisage-t-il de se présenter aux présidentielles en 2017 sachant que les chances de Hollande sont infimes ? Il pourra alors jouer sur la double déception des Français : déception vis-à-vis du quinquennat de Sarkozy et déception suscitée par la médiocrité sans précédent de Hollande.
- Faut-il supposer que Valls, en homme intelligent et réellement dévoué à Hollande, n’est autre que celui qui fait remonter la moyenne générale du parti pour que celui-ci puisse repasser le cap en 2017 ? Cette hypothèse pourrait expliquer cet écart flagrant entre ce qu’il dit et ce qu’il fait.
[font]- Les thèses formulées par M. Valls, d’une manière assez paradoxale, réconcilient en un certain nombre de points cruciaux l’UMP et le FN. Après tout, la question de l’euro finira par s’annuler d’elle-même, l’inflation et l’endettement étant autant les effets secondaires que les fossoyeurs de la monnaie unique. Ce qui ne pardonne pas, ce sont aujourd’hui les grandes problématiques civilisationnelles qu’on cumule avec tant d’entrain démocratique. Peut-on s’imaginer alors que Valls, s’il joue pour sa propre cause, finisse par scissionner le PS et en remodeler une partie jusqu’à entrer en alliance avec la droite traditionnelle ?
Je penche notamment, soutenant en cela M. Takhanov, pour la première option. Une dernière question se posera alors. Si même M. Valls arrive à proroger le mandat de son parti en prenant le relai, arrivera-t-il à sauver la France des multiples pièges que ses dirigeants lui ont tendus.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur
Françoise Compoint
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2013_09_13/Manuel-Valls-un-socialiste-pas-comme-les-autres-8995/
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© Photo : AFP
Par La Voix de la Russie | Dans un récent article paru dans le magazine analytique russe Vlast’ (ce qui se traduit en français par pouvoir), le journaliste Aleksey Takhanov évoque la forte probabilité d’un rapprochement stratégique entre la droite française et le Front National que l’on se plaît à qualifier d’extrême-droite alors donc que les extrêmes de ce dernier ne sont pas plus débordants que les excès de la gauche-caviar.
Le relativisme étant plus présent que jamais sur la scène politique, il semblerait que l’UMP et l’équipe de Madame Le Pen pourrait arriver à accorder leurs violons en adoptant une plateforme commune par rapport à des questions de première importance telles que celles de l’immigration de masse, de la laïcité dans toute la fragilité de ses vestiges, de la fiscalité galopante et surtout depuis peu particulièrement grimpante, cela dans le contexte d’une austérité de plus en plus difficile à vivre et d’une attractivité économique à peine satisfaisante. Bref, autant de sujets de focalisation qui pourraient donner lieu à un processus de collaboration entre les deux partis, tant sur un plan économique que civilisationnel. D’ailleurs, le fait que le FN ait fixé 10 règles « UMP-compatibles pour des alliances au cas par cas » (cf. Geoffroy Clavel) confirme largement cette hypothèse.
Amenant le sujet, M. Takhanov se focalise d’emblée sur la personnalité d’un ministre socialiste qui se dit loyal à François Hollande tout en plaisant à la fois à la droite sarkozyste et à la droite lepeniste. Vous avez deviné son nom ? Et oui, il s’agit du ministre de l’Intérieur, M. Manuel Valls. Son portrait ? Un portrait parfait. Père Catalan et mère originaire de la Suisse italienne, nationalité française acquise alors qu’il était déjà adulte, figure typique de l’autoréalisation lui qui a gravi tous les échelons de la hiérarchie politique sans aucune protection particulière, charismatique, résolu, réaliste, M. Valls a de quoi séduire. Je ne répertorie guère toutes ces qualités pour en faire une large campagne publicitaire mais pour reprendre les observations de mon collègue russe en replaçant l’attrait de cette figure polyvalente dans le contexte des insuccès grandissants du PS. Hollande porte le bonnet d’âne, Ayrault est coiffé de la même façon, Taubira fait tout le contraire de ce que devrait faire un garde des Sceaux et un ministre de la Justice en adoptant des mesures anti-civilisationnelles que la majorité des Français rejette au même titre que son empathie quasi-maternelle à l’égard des délinquants. Madame Vallaud-Belkacem est elle aussi plus à cheval sur les LGBT que sur les droits des femmes. En bref, inutile d’attendre 2017 pour faire remonter au grand jour l’inaptitude de plus en plus flagrante de l’équipe socialiste actuelle à diriger.
Quid de M. Valls ? En 2007, lorsque Sarkozy lui a proposé d’intégrer son gouvernement, cet ancien député répond par un refus. En 2010, lors d’un débat avec Marine Le Pen, M. Valls affirme que le FN est un « adversaire de la République », un « parti profondément réactionnaire » accentuant « la volonté d’affrontement des Français ». En soi, ces épithètes sont presque des compliments dans le cadre de la campagne de diabolisation qui continue à accompagner l’image du FN malgré tous les efforts de Mme Le Pen pour y remédier et cependant, ces mêmes épithètes ne contribuent guère à la réconciliation de M. Valls avec la patronne de l’extrême-droite. Conclusion : M. Valls n’est ni UMP, ni FN. Pourtant, s’inscrivant officiellement dans les rangs du socialisme dans sa version flamboyante, il mène une politique qui nargue assez souvent, même trop souvent ses fondements. Droit de vote pour les étrangers, dites-vous ? Rappelons au passage que Nicolas Sarkozy y était favorable. Valles dit quant à lui « non ». Politique altruiste, bien versée dans le souple registre des droits de l’homme vis-à-vis des Roms ? Surtout pas ! Valls met également au défi Taubira en dénonçant son laxisme systématique à l’égard des délinquants. Rappelons que la Ministre se prononce pour la suppression du nombre de prisons dans toutes les régions de France et l’application de la peine de probation (peine apparentée au sursis) pour les peines de prison inférieures à cinq ans. Le rassemblement familial, autre sujet sensible au cœur du parti, est déjà une affaire toute résolue pour le ministre de l’Intérieur. L’accroissement démographique au cœur des cités est aujourd’hui tel que nous sommes au seuil d’une France progressivement défrancisée, ce qui d’ores et déjà rend impossible l’application du principe de rassemblement. Logique, n’est-ce pas ?
Et cependant, n’est-ce pas ce même Valls qui à travers les pages de sa rédac d’été nous parle de la nécessité de construire un « islam de France », un islam exempt de toute influence extérieure (clin d’œil aux versements qataris ?), un « islam des Lumières » (notion inventée par M. Valls et qui n’a aucune existence historique à moins d’y voir une allusion à l’islam laïc) ? Certes, l’islam doit être protégé au même titre que n’importe quelle religion présente en France mais lorsqu’une église et une mosquée sont taguées par des vandales, que voit-on ? M. Valls accourt auprès de la communauté musulmane criant que « toute atteinte à l’islam est une atteinte portée à la République ». Et le catholicisme, donc ? Il est bien bon de construire un « islam de France » quand le christianisme est déconstruit au profit, soit, de l’option laïque, soit de l’option tolérantiste qui s’opère au détriment de l’identité française. Il est bien bon de poursuivre en justice les mouvements identitaires dont celui de l’intellectuel Damien Rieux quand les zones de non-droit connaissent ces dernies temps un essor particulier se peuplant de milices islamistes qui ont peut-être tout de sympathique … mais pas pour les Français. Souvenez-vous du saccage de mai à Paris, émeutes en série essentiellement attribuée par M. Valls aux « ultras » « alcoolisés » ce qui relève de la falsification.
Très clairement, le ministre de l’Intérieur voudrait s’asseoir entre trois chaises histoire de s’attirer les sympathies des électeurs FN (on arrive à 47 % de voix favorables parmi ces derniers, chiffre inespérément considérable) et des électeurs UMP (entre 55 et 61 % de satisfaits). Pas besoin de s’inquiéter pour le PS qui doit à Valls une fière chandelle sachant que la côte de popularité de Hollande et de Ayrault n’a que très peu d’influence sur celle du parti dans son ensemble. Plusieurs questions se posent alors.
- Valls, envisage-t-il de se présenter aux présidentielles en 2017 sachant que les chances de Hollande sont infimes ? Il pourra alors jouer sur la double déception des Français : déception vis-à-vis du quinquennat de Sarkozy et déception suscitée par la médiocrité sans précédent de Hollande.
- Faut-il supposer que Valls, en homme intelligent et réellement dévoué à Hollande, n’est autre que celui qui fait remonter la moyenne générale du parti pour que celui-ci puisse repasser le cap en 2017 ? Cette hypothèse pourrait expliquer cet écart flagrant entre ce qu’il dit et ce qu’il fait.
Je penche notamment, soutenant en cela M. Takhanov, pour la première option. Une dernière question se posera alors. Si même M. Valls arrive à proroger le mandat de son parti en prenant le relai, arrivera-t-il à sauver la France des multiples pièges que ses dirigeants lui ont tendus.
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Françoise Compoint
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2013_09_13/Manuel-Valls-un-socialiste-pas-comme-les-autres-8995/
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- GCSIRIUS
- Localisation : CORSE DU SUD
Date d'inscription : 14/11/2011
Passion : MONTAGNE/MER/MOTO ET MARINE
Humeur : Révolté et le sang qui coule dans mes veines est Bleu - Blanc - Rouge.
Re: Manuel Valls, un socialiste pas comme les autres
Dim 15 Sep 2013 - 14:35
Je n'y crois pas un seul instant. Ces gens là sont les ennemis mortels de notre Parti et de notre Pays. Tout comme sarko 1er et dernier, ils suent la peur à l'approche des élections et n'ont qu'un seul dessein, celui de siphonner le Front National.
Les élections municipales prochaines sont primordiales pour stopper la destruction de notre pays et de notre société. Aucun cadeau à faire à cette fange politique pour la plupart corrompus, avides de pouvoir et d'argent. Sans aucune exception, chaque représentant umps doit être sanctionné
Tout au long des jours et des mois qui vont suivre, nous n'avons pas fini de voir ces énergumènes s’écharper entre eux, se mener sans merci une guerre fratricide pour au final comme ils ont l'habitude de le faire, se partager la curée.
Dans cette mélasse, il n'y en a pas un seul qui vaut plus que l'autre, c'est le même ADN. Pas de quartier.
Les élections municipales prochaines sont primordiales pour stopper la destruction de notre pays et de notre société. Aucun cadeau à faire à cette fange politique pour la plupart corrompus, avides de pouvoir et d'argent. Sans aucune exception, chaque représentant umps doit être sanctionné
Tout au long des jours et des mois qui vont suivre, nous n'avons pas fini de voir ces énergumènes s’écharper entre eux, se mener sans merci une guerre fratricide pour au final comme ils ont l'habitude de le faire, se partager la curée.
Dans cette mélasse, il n'y en a pas un seul qui vaut plus que l'autre, c'est le même ADN. Pas de quartier.
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