À Millau, un « gros poisson » d'Al-Qaïda s'est volatilisé

L'arrivée de l'Algérien Saïd Arif à Noël dernier à Millau (Aveyron) avait suscité quelques interrogations. Condamné en appel à Paris en 2007 à dix ans de prison pour association de malfaiteurs en vue de la commission d'actes terroristes dans le cadre du procès dit « des filières tchétchènes », l'homme de 46 ans était, depuis sa libération, assigné à résidence dans un hôtel de la ville, sur décision du ministère de l'Intérieur.
Sous la surveillance de la DCRI, il devait pointer au commissariat de la ville. Mais, depuis le 22 janvier, les policiers attendent toujours le paraphe de Saïd Arif sur leur registre. L'homme s'est volatilisé. Contacté vendredi, le parquet général de la cour d'appel de Montpellier confirme que Saïd Arif n'a toujours pas été retrouvé.
L'histoire de celui que le ministre de l'Intérieur Dominique de Villepin avait qualifié lors de son arrestation de « gros poisson » d'al-Qaida et que l'autorité administrative avait jugé suffisamment sensible pour l'obliger à pointer trois fois par jour au commissariat illustre la complexité mais aussi des interrogations que peut susciter la lutte antiterroriste.

En attente d'un pays acceptant de l'accueillir, il n'avait, selon son avocat, aucun revenu, et pas le droit de travailler. « Je pense qu'il est parti à l'étranger. Il n'avait du reste jamais mis les pieds en France avant de rencontrer le juge », assure son conseil.

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