Avertissement aux soi-disant démocrates prétendument français, par Alexandre Soljenitsyne

Cette semaine, Patrick Besson emprunte la plume des grands romanciers russes. Spasiba !


Je m'adresse à vous, garants autoproclamés de la liberté et de la démocratie dans le monde et qui pourtant vous laissez abuser par les pires démons du socialisme et du stalinisme. Il est temps que votre complaisance envers des idées qui ont envoyé des millions de chrétiens dans les bagnes de Staline (lire L'Archipel du goulag 1, L'Archipel du goulag 2, L'Archipel du goulag 3 aux éditions Fayard, dans la nouvelle traduction, vérifiée par ma propre équipe de traducteurs et revue et corrigée à plusieurs reprises) cesse.

L'heure est venue de faire votre autocritique et d'admettre que le moindre soupçon de socialisme, la plus légère pincée de communisme peut projeter tous les pays de l'Ouest, c'est-à-dire désormais tous les pays d'Europe, sauf la non-chrétienne Turquie, dans l'abjection stalinienne. J'estime de mon devoir de penseur des temps nouveaux et de grand romancier épique de vous mettre en garde, par cette lettre ouverte que censurera évidemment toute une partie de la presse occidentale secrètement aux mains des héritiers de Staline, contre les vieux démons de la pensée démocratique française qui ont leur origine dans les oeuvres fondamentalement perverses sur le plan politique que sont les essais de Rousseau sur l'éducation, les écrits de Voltaire sur la liberté de penser et les encyclopédies de Diderot surtout.
Comment après les crimes de Staline se dire socialiste

Dans le cadre étroit des actuelles élections présidentielles françaises se dessinent des trajectoires et des révélations, dont il me semble que vous, les prétendus démocrates de ce grand pays en pleine décadence morale et politique depuis l'époque lointaine où sa gauche se réclamait de Staline et où sa droite n'en avait cure, n'ayez pas véritablement conscience. L'unique personne qui me semble à même de régler son compte une fois pour toutes à Joseph Staline et à ses pompes est cette jeune et appétissante Bretonne blonde qui ne parle pas le langage châtié des officines parisiennes toutes plus ou moins contrôlées idéologiquement et même parfois financièrement par les stalinistes, mais celui, dru et sincère, des bas fonds de la chrétienté et de la paysannerie, le langage du coeur de Notre Seigneur Jésus-Christ quand il combattait les pharisiens de Staline.

J'appelle les démocrates français à ne plus avoir peur de se déclarer, d'écrire et de se battre pour Marine Le Pen qui sera bientôt le seul rempart contre la terreur stalinienne qui s'apprête, si l'on en croit les sondages, invention de Satan qui influe sur les consciences déjà possédées par le stalinisme, dans le monde entier depuis les années 20 du siècle dernier, à fondre sur le pays en la personne du socialiste Hollande. Comment peut-on encore, après les crimes de Staline, se dire socialiste, prétendre à diriger la France et ne pas avoir été arrêté par la police démocratique ? Cela dépasse l'entendement de tout anti-stalinien qui se respecte.

http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/journal-besson-de-campagne/avertissement-aux-soi-disant-democrates-pretendument-francais-par-alexandre-soljenitsyne-16-03-2012-1441816_498.php

Un des commentaires écrits et publiés :

Avertissement aux soi-disant démocrates prétendument français. Remix.

Aujourd’hui, 16 mars 2012, sur le site du Point, qui a l’obligeance de m’accueillir, je vous adresse cette lettre ouverte non pas par voie de presse, instrument aliéné aux forces obscures du capital, dont je me méfie comme de la peste, mais par ce média moderne, subversif et incontrôlable : Internet. Comment la France, jadis chantre de la démocratie, défenseur acharné des droits de l’homme, peut-elle se laisser à ce point contaminer par le sournois poison du socialisme et du stalinisme, doctrine mortifère qui a engendré des millions de morts et autant de chrétiens orthodoxes innocents. Moi, l’ancien Zek, le dissident russe, combien de fois ai-je dénoncé ses ravages, ses méthodes et ses abus dans un pensum incontournable et indépassable : «l’archipel du goulag».
De l’URSS et du communisme, fossoyeurs du tsarisme, nous sommes passés à la Russie et au nationalisme pur et dur. « L’occident a défendu avec succès et même surabondamment, les droits de l’homme, mais l’homme a vu complètement s’étioler la conscience de sa responsabilité devant Dieu et la société ». La gauche française, bien-pensante, sur de son bon droit, perverti par l’esprit des lumières et des œuvres pernicieuses de Rousseau, Voltaire ou Diderot : les arbitres de la pensée, ne fait pas exception à la règle. "L’occident qui était essentiellement perçu comme le chevalier de la démocratie est désormais appréhendé comme le vecteur d’une politique pragmatique, souvent égoïste voire cynique ». A l’heure de la mondialisation, ces théories gangrènent les peuples d'Europe, mais aussi au-delà, condamnant à terme l’occident, à l’exception peut-être « des Etats-Unis, pays magnanime et le plus généreux de la terre ».
Amis Français, l’heure de l’autocritique a sonné !
En cette période électorale, la droite, vendue au matérialisme et au grand capital, s’oppose aux anciens stalinistes travestis en socialistes bon teint, une oligarchie dominante, une classe politique corrompue, coupée du peuple et défenseuse exclusif de ses propres intérêts, qui, de toute urgence, doit rendre le pouvoir au peuple.
Une seule candidate se distingue du lot, la seule qui veuille et puisse rompre avec le stalinisme : Marine le Pen, une femme profondément patriote, chrétienne, revendiquant l’identité française autant que moi je suis attaché à l’orthodoxie et à l’âme russe. Les accusations d’antisémitismes, dont elle et moi avons fait l’objet, et que je réfute, nous font encore un point commun avec le cher camarade Fédor Dostoïevski.
C’est pourquoi, aujourd’hui, je veux mettre en garde les démocrates français, les vrais, et je les appelle, sans délai, à soutenir massivement Marine le Pen, le seul authentique rempart contre le stalinisme rampant qui se fait jour dans les sondages, cette nouvelle police de la pensée, et sous les traits mous de M. François Hollande. Ce qui tendrait à prouver que la bête n’est pas morte et qu’à l’horizon du mois de mai, il pourrait bien renaître au grand jour comme le phœnix de ses cendres.