Page 1 sur 2 • 1, 2
- patou9999
- Localisation : AGEN
Date d'inscription : 15/02/2012
Passion : OPERA et MUSIQUE CLASSIQUE
Humeur : attend la libération
Opéra et Musique Classique
Mer 15 Fév 2012 - 11:40
Bonjour à tout le monde.
Je suis nouvellement inscrit.
Je suis pianiste classique professionnel et compositeur, et je travaille beaucoup avec mon épouse, artiste lyrique, spécialisée dans le répertoire italien.
Si vous désirez discuter sur le sujet "Opéra et Musique Classique", je serais vraiment ravi.
N'hésitez pas, si vous voulez partager cette passion, ou bien demander des renseignements sur des oeuvres : interprétation, enregistrements, etc..., des conseils, des aides, je me ferais un plaisir de discuter et d'échanger.
Cordialement à tout le monde
Patrick
Je suis nouvellement inscrit.
Je suis pianiste classique professionnel et compositeur, et je travaille beaucoup avec mon épouse, artiste lyrique, spécialisée dans le répertoire italien.
Si vous désirez discuter sur le sujet "Opéra et Musique Classique", je serais vraiment ravi.
N'hésitez pas, si vous voulez partager cette passion, ou bien demander des renseignements sur des oeuvres : interprétation, enregistrements, etc..., des conseils, des aides, je me ferais un plaisir de discuter et d'échanger.
Cordialement à tout le monde
Patrick
- verveineModérateurs
- Localisation : midi pyrénées
Date d'inscription : 18/05/2011
Passion : jardinage , écologie, spiritualité
Humeur : à géométrie variable
Re: Opéra et Musique Classique
Mer 15 Fév 2012 - 12:03
je ne serais pas contre une petite éducation musicale avec des extraits que vous choisiriez en disant pourquoi et que d'autres amateurs (je ne citerai pas de noms hein jupiter ) pourraient étoffer
voir un compositeur par mois ....idée parmi d'autres
je suis choriste , sais déchiffrer la musique et pianoter , suis plutôt attirée par la musique sacrée (avec une petite préférence pour l'art orthodoxe )
par contre je suis inculte en matière de musique classique et donc un partage de votre part m'apporterait beaucoup de plaisir
voir un compositeur par mois ....idée parmi d'autres
je suis choriste , sais déchiffrer la musique et pianoter , suis plutôt attirée par la musique sacrée (avec une petite préférence pour l'art orthodoxe )
par contre je suis inculte en matière de musique classique et donc un partage de votre part m'apporterait beaucoup de plaisir
- patou9999
- Localisation : AGEN
Date d'inscription : 15/02/2012
Passion : OPERA et MUSIQUE CLASSIQUE
Humeur : attend la libération
Re: Opéra et Musique Classique
Mer 15 Fév 2012 - 12:29
Oui bien sûr pourquoi pas, toute idée est largement bienvenue.
- verveineModérateurs
- Localisation : midi pyrénées
Date d'inscription : 18/05/2011
Passion : jardinage , écologie, spiritualité
Humeur : à géométrie variable
Re: Opéra et Musique Classique
Mer 15 Fév 2012 - 13:00
alors en piste je suis toute ouïe
- patou9999
- Localisation : AGEN
Date d'inscription : 15/02/2012
Passion : OPERA et MUSIQUE CLASSIQUE
Humeur : attend la libération
Re: Opéra et Musique Classique
Mer 15 Fév 2012 - 13:10
OK, je vais préparer un morceau connu et simple, d'un grand compositeur.
Je réfléchis et je poste.
Je réfléchis et je poste.
- verveineModérateurs
- Localisation : midi pyrénées
Date d'inscription : 18/05/2011
Passion : jardinage , écologie, spiritualité
Humeur : à géométrie variable
Re: Opéra et Musique Classique
Mer 15 Fév 2012 - 13:47
oui oui avec un tit topo sur le compositeur et éventuellement l'histoire du morceau si histoire il y a
un grand merci
un grand merci
- LasiurusModérateurs
- Date d'inscription : 21/02/2011
Re: Opéra et Musique Classique
Mer 15 Fév 2012 - 18:40
Concertiste ? :)
je suis également musicien, pianiste & violoncelliste =)
je suis également musicien, pianiste & violoncelliste =)
Re: Opéra et Musique Classique
Mer 15 Fév 2012 - 19:01
Pour moi, c'est un bonheur que d'avoir des musiciens classiques et lyriques ici.
J'aime bien l'idée d'un thème à discuter, débattre et intégrer des oeuvres.
Voulez-vous que je commence à proposer une idée ?
Que diriez-vous de cette fameuse œuvre de Mozart, Die Zauberflöte (La Flûte Enchantée), par exemple ?
J'aime bien l'idée d'un thème à discuter, débattre et intégrer des oeuvres.
Voulez-vous que je commence à proposer une idée ?
Que diriez-vous de cette fameuse œuvre de Mozart, Die Zauberflöte (La Flûte Enchantée), par exemple ?
- NanouWebdesigner
- Localisation : Isère
Date d'inscription : 20/10/2011
Passion : Graphiste et Web-designer du site des partisans de Marine
Humeur : Continuer la lutte, ne jamais faiblir
Re: Opéra et Musique Classique
Mer 15 Fév 2012 - 19:18
Je vais suivre ce sujet avec attention.
J'aime beaucoup la musique classique mais je compte sur vous pour me faire sortir des sentiers battus
J'aime beaucoup la musique classique mais je compte sur vous pour me faire sortir des sentiers battus
- verveineModérateurs
- Localisation : midi pyrénées
Date d'inscription : 18/05/2011
Passion : jardinage , écologie, spiritualité
Humeur : à géométrie variable
Re: Opéra et Musique Classique
Mer 15 Fév 2012 - 19:33
oui jupiter en plus j'ai beaucoup écouté la flûte enchantée ....par contre mon inculture ressemble à l'infini et donc je serais ravie de recevoir la becquée
rho mais c'est super d'avoir des musiciens , va falloir que vous nous concoctiez (nan rien à voir avec les oeufs coque pfff) une représentation pour la victoire de Marine
rho mais c'est super d'avoir des musiciens , va falloir que vous nous concoctiez (nan rien à voir avec les oeufs coque pfff) une représentation pour la victoire de Marine
- verveineModérateurs
- Localisation : midi pyrénées
Date d'inscription : 18/05/2011
Passion : jardinage , écologie, spiritualité
Humeur : à géométrie variable
Re: Opéra et Musique Classique
Mer 15 Fév 2012 - 19:34
Nanou a écrit:Je vais suivre ce sujet avec attention.
J'aime beaucoup la musique classique mais je compte sur vous pour me faire sortir des sentiers battus
ben même les sentiers je ne les ai pas battus , pour te dire
ça me plait cette idée
Re: Opéra et Musique Classique
Mer 15 Fév 2012 - 22:49
On peut commencer par cette très belle ouverture :
Histoire
Die Zauberflöte (La Flûte enchantée)
Nbre d'actes 2 actes
Musique Wolfgang Amadeus Mozart
Livret Emanuel Schikaneder
Langue
originale Allemand
Durée
approximative environ 2 heures 45
Création 30 septembre 1791
Personnages
Tamino, prince (ténor)
Papageno, oiseleur (baryton)
La Reine de la nuit (soprano colorature)
Pamina, sa fille (soprano)
Trois dames, émissaires de la Reine de la Nuit (2 sopranos, 1 mezzo-soprano
Sarastro, Grand-Prêtre du Royaume de la Lumière (basse profonde)
Monostatos, son serviteur maure (ténor)
Trois garçons (2 sopranos, 1 alto masculins)
L'Orateur (basse)
Papagena, promise de Papageno (soprano)
Airs
Air de Papageno « Der Vogelfänger bin ich ja » (acte I)
Air de Tamino « Dies Bildnis ist bezaubernd schön » (acte I)
Air de la Reine de la nuit O zittre nicht, mein lieber Sohn (acte I)
Duo « Mann und Weib » - Pamina, Papageno (acte I)
Chœur des prêtres et air de Sarastro « O Isis und Osiris » (acte II)
Air de la Reine de la nuit « Der Hölle Rache kocht in meinem Herzen » (acte II)
Air de Pamina « Ach, ich fühl’s, es ist verschwunden! » (acte II)
Air de Monostatos « Alles fühlt des Liebe Freuden » (acte II)
Air de Papageno « Ein Mädchen oder Weibchen wünscht Papageno sich » (acte II)
Die Zauberflöte, K. 620 (La Flûte enchantée en français) est une œuvre musicale pour le théâtre, mi-chantée, mi-parlée, en allemand (ein Singspiel) de Wolfgang Amadeus Mozart, sur un livret en deux actes d’Emanuel Schikaneder. La première représentation eut lieu le 30 septembre 1791, dans les faubourgs de Vienne, au théâtre de Schikaneder « Auf der Wieden », petite salle en bois fréquentée par un public plus populaire que celui d'une salle d'opéra habituelle.
Dans le livret, on retrouve deux grandes œuvres, ou courants de pensée, qui ont inspirés Schikaneder pour sa rédaction. La première est le Dschinnistan recueil de contes par Christoph Martin Wieland et Johann August Liebeskind. Ce conte a particulièrement inspiré le librettiste à travers différentes histoires : Lulu ou la Flûte enchantée et Les Garçons judicieux. La seconde est les références égyptiennes : Thamos, roi d’Égypte, drame de Tobias Philipp von Gebler.
C'est dans cet opéra que l'on peut entendre le célèbre air de la Reine de la Nuit : Der Hölle Rache kocht in meinem Herzen. Du fait de son succès, la centième représentation est atteinte un an plus tard.
Dans une simplicité à la fois profonde et déjà presque surnaturelle, c'est par un enchaînement ascendant de trois accords, entrecoupés de courts silences, que débute son premier volet, joué adagio. Eux-mêmes répétés trois fois chacun lorsqu'ils sont repris plus loin (à peu près à mi-parcours de cette ouverture), ils avertissent de la solennité d'une œuvre qui mêlera la gravité et l'humour. Ces accords rappellent aussi les coups frappés à l'entrée de la loge maçonnique et rendent ainsi manifestes les trois points de la franc-maçonnerie (voir la section Analyse esthétique). En effet, Mozart, qui était franc-maçon, avait décidé de faire l'apologie de cet ordre initiatique, dans une œuvre qui lui est entièrement consacrée3. L'Allegro qui succède à cet Adagio expose un thème vif, léger et joyeux sans être désinvolte, sachant aussi devenir majestueux et porteur d'une tension dramatique : il est d'abord exposé aux violons, avant de nourrir toute la polyphonie. L'ouverture de la Flûte enchantée est en effet la seule de tous les opéras de Mozart (et une des rares, sinon la seule de l'époque classique) qui présente un fugato développé (avoisinant parfois la fugue), après un premier épisode plus lent et solennel. Elle se rattache ainsi, à sa manière, à l'ouverture à la française de l'époque baroque. Mais son second épisode se rattache également (et encore plus sûrement) à l'allegro de sonate. Selon Jean-Victor Hocquard : « Il ne s'agit pas ici d'une fugue à proprement parler, mais d'un mouvement de sonate qui adopte par moments le style fugué. Exemple frappant de la synthèse, caractéristique du dernier Mozart, entre l'écriture contrapuntique et le langage thématique »4. C'est ainsi qu'après le rappel des accords initiaux, à peu près au centre de l'allegro, l'écriture fuguée reprend (un peu plus longuement que la première fois). La brève coda est immédiatement suivie du premier acte.
Acte I
Égaré en voyage dans un pays inconnu, le prince Tamino est attaqué par un serpent (en allemand « Schlange »). Alors qu'il s'évanouit, sûr de mourir, il est sauvé par les trois dames d'honneur de la Reine de la nuit. Pendant que le prince est encore évanoui, les trois dames chantent la beauté du jeune homme. Elles décident d'aller porter la nouvelle à leur reine, mais chacune d'elles veut rester près de Tamino proposant aux deux autres de porter le message. Après s'être disputées, elles disparaissent. Le prince se réveille et voit le corps inanimé du monstre. Se demandant s'il a rêvé ou si quelqu'un lui a sauvé la vie, il entend soudain un air de flûte de Pan (Faunenflötchen, ou Waldflötchen : petite flûte de la forêt). Il se cache et voit arriver Papageno l'oiseleur. Au cours de leur premier dialogue, Papageno se vante d'avoir tué le serpent. Les trois dames réapparaissent et le punissent de ce mensonge en lui donnant de l'eau à la place du vin et une pierre à la place du pain sucré qu'elles lui donnent d'habitude. Pour finir, elles le réduisent au silence en lui fermant la bouche avec un cadenas en or.
Les trois dames révèlent à Tamino qu'elles lui ont sauvé la vie. Elles lui parlent ensuite de Pamina, la fille de la Reine de la nuit. Elles lui montrent son portrait, et disparaissent. À la vue du portrait, Tamino tombe amoureux de la jeune fille et songe au bonheur qui l'attend. Réapparaissent les trois dames qui lui disent de qui Pamina est prisonnière. Aussitôt, Tamino n'en a que plus envie de la délivrer. La Reine de la nuit apparaît alors dans un grondement de tonnerre et lui narre son désespoir de voir sa fille prisonnière. Elle dit finalement à Tamino que si elle le voit revenir vainqueur, Pamina sera sienne pour l'éternité. C'est alors que la Reine disparaît. Tamino s'interroge alors sur ce qu'il a vu et prie les Dieux de ne pas l'avoir trompé.
Apparaît alors Papageno triste de ne plus pouvoir parler. Les trois dames réapparaissent et le libèrent de son cadenas, lui faisant promettre de ne plus mentir. Elles remettent également à chacun un instrument qui leur est envoyé par la Reine. Tamino se voit offrir une flûte enchantée, tandis que Papageno reçoit un carillon magique5. Ces instruments les aideront à triompher des épreuves qui les attendent. Les deux hommes partent en quête de Pamina chacun de leur côté.
Dans le palais de Sarastro, le serviteur maure Monostatos poursuit désespérément Pamina de ses assiduités. Survient Papageno. Le Maure et l'oiseleur se trouvent face à face. Chacun effraie l'autre croyant être en présence du Diable. Monostatos s'enfuit, et Papageno se trouve seul avec Pamina. Il lui révèle alors qu'un prince va venir la délivrer, en ajoutant que le prince est devenu follement amoureux d'elle sitôt qu'il a vu son portrait. Pamina lui fait un compliment sur son grand cœur. Touché par ces paroles, Papageno raconte alors sa tristesse de ne pas encore avoir trouvé sa Papagena. Pamina le réconforte, et la princesse et l'oiseleur s'accordent pour chanter la beauté de l'amour avant de fuir.
Pendant ce temps, Tamino est conduit vers les trois temples de la Sagesse, de la Raison et de la Nature par trois génies qui lui recommandent de rester « ferme, patient et discret ». Après que Tamino s'est vu refuser l'entrée des deux premiers temples, un prêtre s'adresse à lui pour lui expliquer que Sarastro n'est pas un monstre comme la Reine de la nuit le lui a décrit, mais qu'il est au contraire un grand sage. Tamino, saisi par la solennité de la cérémonie, s'éprend d'une soif de connaissance et se met à poser des questions aux prêtres. Il saisit sa flûte magique et en accompagne son chant. Il se retrouve alors entouré de bêtes sauvages sorties de leur repaire qui viennent se coucher à ses pieds, charmées par le son de l'instrument. Seule Pamina ne répond pas aux sons cristallins de la flûte, mais Papageno répond à Tamino sur sa flûte de Pan. Réjoui, le prince essaie de les rejoindre.
De leur côté, Papageno et Pamina espèrent retrouver Tamino avant que Monostatos et ses esclaves ne les rattrapent. Les voici qui surgissent tout à coup et le Maure ordonne alors que les fugitifs soient enchaînés. Papageno se souvient alors qu'il possède un carillon magique et s'en sert pour envoûter Monostatos et ses esclaves qui se mettent à danser et à chanter avant de disparaître. Une fanfare de trompettes interrompt soudain le silence : c'est Sarastro suivi par une procession de prêtres. Papageno tremble de peur et demande à Pamina ce qu'il faut dire. Pamina répond qu'il faut dire la vérité même s'il leur en coûte, et s'agenouille devant Sarastro. Comme elle a décidé de dire la vérité, elle explique alors à Sarastro qu'elle tente d'échapper à Monostatos. Celui-ci refait alors son apparition, traînant avec lui Tamino qu'il a capturé. Aussitôt qu'ils se voient, Pamina et Tamino se jettent dans les bras l'un de l'autre en présence de Monostatos et des prêtres. Ce dernier les sépare et se prosterne devant Sarastro pour ensuite vanter ses mérites personnels. Il s'attend à être récompensé, mais est au contraire condamné à recevoir soixante-dix-sept coups de fouet.
Sarastro ordonne alors que Papageno et Tamino soient conduits au Temple des Épreuves.
Acte II
Sarastro annonce aux prêtres que les Dieux ont décidé de marier Tamino et Pamina. Mais auparavant, Tamino, Pamina et Papageno devront traverser des épreuves avant de pénétrer dans le Temple de la Lumière qui leur permettra de contrer les machinations de la Reine de la nuit. Sarastro prie Isis et Osiris d'accorder aux candidats la force de triompher de ces épreuves.
Les prêtres interrogent Tamino et Papageno sur leurs aspirations. Celles de Tamino sont nobles, tandis que Papageno n'est intéressé que par les plaisirs de la vie, y compris par l'idée de trouver une compagne. Leur première épreuve consiste en une quête de la Vérité. Les prêtres leur enjoignent de conserver le silence complet et les laissent seuls. C'est alors qu'apparaissent les trois dames de la Reine de la nuit. Tamino leur oppose un silence résolu, mais Papageno ne peut s'empêcher de leur parler. Les prêtres réapparaissent pour féliciter Tamino et gronder la faiblesse de Papageno.
Pendant ce temps, Pamina est étendue assoupie dans un jardin. C'est alors qu'entre Monostatos, décidé à tenter à nouveau la vertu de la jeune fille. La Reine de la nuit apparaît alors dans un coup de tonnerre, faisant fuir Monostatos. Elle donne un poignard à sa fille et la somme de tuer Sarastro, menaçant même de la renier si elle ne lui obéit pas (Air de la Reine de la nuit).
Diana Damrau dans "Der Hölle Rache kocht in meinem Herzen" (L'Air de la Reine de la Nuit).
Et la Reine de la nuit disparaît. Monostatos revient alors vers Pamina et tente de la faire chanter. Mais Sarastro apparaît et renvoie Monostatos sans ménagement. Le Maure décide alors d'aller trouver la mère de Pamina. Sarastro déclare alors à Pamina qu'il fera payer sa mère.
Dans une pièce sombre, les prêtres ont une nouvelle fois demandé à Tamino et Papageno de garder le silence. Comme toujours Papageno ne peut se maîtriser et engage la conversation avec une vieille femme qui se présente à lui. Elle disparaît avant de lui avoir dit son nom.
Pamina apparaît et, ignorante de leur vœu de silence, s'approche des deux hommes. C'est alors qu'elle désespère de ne recevoir aucune réponse de leur part. Croyant que Tamino ne l'aime plus, elle sort le cœur brisé.
Les prêtres réapparaissent et proclament que Tamino sera bientôt initié. Sarastro le prépare à ses dernières épreuves. Pamina est introduite les yeux bandés après qu'on lui a dit qu'elle verrait Tamino pour qu'il lui fasse un dernier adieu. Il s'agit en fait d'une épreuve et Sarastro s'applique à rassurer Pamina, mais elle est trop abattue pour comprendre le sens de ses paroles.
Pendant ce temps, Papageno se voit accorder le droit de réaliser un vœu. Il demande un verre de vin, mais prend conscience qu'il aimerait par-dessus tout avoir une compagne. Il chante alors son désir en s'accompagnant de son carillon magique. La vieille femme réapparaît, et menace Papageno des pires tourments s'il ne consent pas à l'épouser. Il lui jure alors fidélité et elle se découvre être une jeune et belle femme. Mais un prêtre les sépare sous prétexte que Papageno ne s'est pas encore montré digne d'elle.
Dans un jardin, les trois génies annoncent l'avènement d'une ère nouvelle, de lumière et d'amour. Ils voient soudain Pamina, agitée par des idées de suicide. Ils la sauvent et la rassurent sur l'amour de Tamino.
Les prêtres conduisent Tamino vers ses deux dernières épreuves : celle du feu et celle de l'eau. Pamina se joint à lui, et le guide à travers ses dernières épreuves. Ils sont accueillis triomphants par Sarastro et les prêtres.
De son côté, Papageno est toujours à la recherche de Papagena. Désespéré, l'oiseleur envisage de se pendre à un arbre. Les trois génies apparaissent alors, et lui suggèrent d'utiliser son carillon magique pour attirer sa compagne. Profitant de ce qu'il joue de l'instrument, les trois génies vont quérir Papagena et l'amènent à son amoureux. Après s'être reconnu, le couple peut enfin converser dans la joie.
À la faveur de l'obscurité, Monostatos mène la Reine de la nuit et ses dames vers le temple pour une dernière tentative contre Sarastro. Mais le ciel est alors inondé de lumière et elles s'évanouissent dans les ténèbres ainsi que lui. Sarastro et le chœur des prêtres apparaissent pour vanter les mérites des nouveaux initiés, et louer l'union de la force, de la beauté et de la sagesse (Stärke, Schönheit, Weisheit).
Création
La Flûte enchantée est le prolongement d’une collaboration de Mozart avec la compagnie du Theater auf der Wieden, un nouveau théâtre dans les faubourgs de Vienne6, dirigé par Emanuel Schikaneder. L’empereur Joseph II autorise à cette époque l’ouverture de théâtres libres dans lesquels sont représentées des œuvres en langue allemande. Cela explique sans doute pourquoi, après les succès mitigés de Don Giovanni, de Le nozze di Figaro et de Cosi fan tutte, dans le domaine de l’opéra italien aristocratique, Mozart accepte la proposition que lui fait Schikaneder d’écrire à nouveau un Singspiel, c’est-à-dire un opéra-comique à succès, d’autant plus populaire qu’il sera écrit dans une langue intelligible par tous et s’adressera à toutes les classes sociales. La salle de spectacle n'est pourtant pas un théâtre de deuxième ordre, comme on l’a souvent affirmé, elle dispose au contraire d’importantes ressources techniques, qui ont permis les nombreux effets spéciaux et changements de décor qui abondent dans La Flûte enchantée et déterminent sa structure dramaturgique. L’opéra relève en effet de l’esthétique du merveilleux et du spectaculaire propre au monde baroque7.
E. Schikaneder
Schikaneder avait produit auparavant plusieurs ouvrages à grand succès du même type, en recréant en particulier le personnage comique de Kasperl, l’équivalent allemand de Guignol, dont le personnage de Papageno est une nouvelle illustration. La Flûte enchantée est inspirée par plusieurs contes de fées de l’écrivain Christoph Martin Wieland, l’un des principaux représentants des Lumières allemandes. La structure du texte et la typologie des personnages reprennent plus celle d’un opéra de Paul Wranitzky représenté l’année précédente et intitulée Oberon, König der Elfen (1789) que de Der Stein der Weisen (1790), un ouvrage anonyme, récemment redécouvert, auquel Mozart aurait participé8.
La Flûte enchantée est, d’après le musicologue Alain Patrick Olivier, une œuvre collective résultant de la collaboration de Mozart avec la plupart des autres participants avec lesquels il entretenait des liens familiaux, fraternels ou idéologiques9. L’œuvre serait la réalisation en acte d’un principe maçonnique fondamental consistant à réaliser en commun un travail à destination spirituelle. Le travail n’obéissait pas alors à une division stricte et la notion d'auteur comme génie propagée par le romantisme, justement à propos de Mozart, n'avait pas encore cours. Mozart a participé lui-même activement à l’écriture du livret, tandis que Schikaneder aurait composé lui-même certains numéros de musique (comme les deux airs de Papageno et le duo avec Pamina). Une polémique est apparue également après la mort de Mozart, lorsque l’un des membres de la troupe, l’auteur de l’Oberon, Carl Ludwig Giesecke a revendiqué également la paternité du texte de la Flûte enchantée. D’autres noms ont également été évoqués par la suite. Le ténor Benedikt Schack qui interprétait le rôle de Tamino était également compositeur et flûtiste ; il est possible qu’il ait joué lui-même de la flûte sur la scène, et que Mozart ait choisi cet instrument (qu’il n’aimait pas par ailleurs) à cause de ses dons.
Mozart avait presque terminé d'écrire la musique lorsqu'il est parti pour Prague honorer la commande de son dernier opéra La Clemenza di Tito. Il compose les derniers numéros de la Flûte enchantée à son retour, à la fin du mois de septembre, participe aux répétitions et dirige encore la première représentation, le 30 septembre 1791, puis la seconde. Il assiste à plusieurs autres représentations au cours du mois d'octobre, joue à l'occasion du glockenspiel, avant de sombrer dans la maladie et de mourir le 5 décembre suivant. La Flûte enchantée garda le sommet de l'affiche pendant plusieurs années. L'opéra connut sa centième représentation en novembre 1792. La première représentation à Paris eut lieu en 1801 sous la forme d'une adaptation française libre d'Étienne Morel de Chédeville et Ludwig Wenzel Lachnith intitulée Les Mystères d'Isis.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Die_Zauberfl%C3%B6te
Histoire
Die Zauberflöte (La Flûte enchantée)
Nbre d'actes 2 actes
Musique Wolfgang Amadeus Mozart
Livret Emanuel Schikaneder
Langue
originale Allemand
Durée
approximative environ 2 heures 45
Création 30 septembre 1791
Personnages
Tamino, prince (ténor)
Papageno, oiseleur (baryton)
La Reine de la nuit (soprano colorature)
Pamina, sa fille (soprano)
Trois dames, émissaires de la Reine de la Nuit (2 sopranos, 1 mezzo-soprano
Sarastro, Grand-Prêtre du Royaume de la Lumière (basse profonde)
Monostatos, son serviteur maure (ténor)
Trois garçons (2 sopranos, 1 alto masculins)
L'Orateur (basse)
Papagena, promise de Papageno (soprano)
Airs
Air de Papageno « Der Vogelfänger bin ich ja » (acte I)
Air de Tamino « Dies Bildnis ist bezaubernd schön » (acte I)
Air de la Reine de la nuit O zittre nicht, mein lieber Sohn (acte I)
Duo « Mann und Weib » - Pamina, Papageno (acte I)
Chœur des prêtres et air de Sarastro « O Isis und Osiris » (acte II)
Air de la Reine de la nuit « Der Hölle Rache kocht in meinem Herzen » (acte II)
Air de Pamina « Ach, ich fühl’s, es ist verschwunden! » (acte II)
Air de Monostatos « Alles fühlt des Liebe Freuden » (acte II)
Air de Papageno « Ein Mädchen oder Weibchen wünscht Papageno sich » (acte II)
Die Zauberflöte, K. 620 (La Flûte enchantée en français) est une œuvre musicale pour le théâtre, mi-chantée, mi-parlée, en allemand (ein Singspiel) de Wolfgang Amadeus Mozart, sur un livret en deux actes d’Emanuel Schikaneder. La première représentation eut lieu le 30 septembre 1791, dans les faubourgs de Vienne, au théâtre de Schikaneder « Auf der Wieden », petite salle en bois fréquentée par un public plus populaire que celui d'une salle d'opéra habituelle.
Dans le livret, on retrouve deux grandes œuvres, ou courants de pensée, qui ont inspirés Schikaneder pour sa rédaction. La première est le Dschinnistan recueil de contes par Christoph Martin Wieland et Johann August Liebeskind. Ce conte a particulièrement inspiré le librettiste à travers différentes histoires : Lulu ou la Flûte enchantée et Les Garçons judicieux. La seconde est les références égyptiennes : Thamos, roi d’Égypte, drame de Tobias Philipp von Gebler.
C'est dans cet opéra que l'on peut entendre le célèbre air de la Reine de la Nuit : Der Hölle Rache kocht in meinem Herzen. Du fait de son succès, la centième représentation est atteinte un an plus tard.
Dans une simplicité à la fois profonde et déjà presque surnaturelle, c'est par un enchaînement ascendant de trois accords, entrecoupés de courts silences, que débute son premier volet, joué adagio. Eux-mêmes répétés trois fois chacun lorsqu'ils sont repris plus loin (à peu près à mi-parcours de cette ouverture), ils avertissent de la solennité d'une œuvre qui mêlera la gravité et l'humour. Ces accords rappellent aussi les coups frappés à l'entrée de la loge maçonnique et rendent ainsi manifestes les trois points de la franc-maçonnerie (voir la section Analyse esthétique). En effet, Mozart, qui était franc-maçon, avait décidé de faire l'apologie de cet ordre initiatique, dans une œuvre qui lui est entièrement consacrée3. L'Allegro qui succède à cet Adagio expose un thème vif, léger et joyeux sans être désinvolte, sachant aussi devenir majestueux et porteur d'une tension dramatique : il est d'abord exposé aux violons, avant de nourrir toute la polyphonie. L'ouverture de la Flûte enchantée est en effet la seule de tous les opéras de Mozart (et une des rares, sinon la seule de l'époque classique) qui présente un fugato développé (avoisinant parfois la fugue), après un premier épisode plus lent et solennel. Elle se rattache ainsi, à sa manière, à l'ouverture à la française de l'époque baroque. Mais son second épisode se rattache également (et encore plus sûrement) à l'allegro de sonate. Selon Jean-Victor Hocquard : « Il ne s'agit pas ici d'une fugue à proprement parler, mais d'un mouvement de sonate qui adopte par moments le style fugué. Exemple frappant de la synthèse, caractéristique du dernier Mozart, entre l'écriture contrapuntique et le langage thématique »4. C'est ainsi qu'après le rappel des accords initiaux, à peu près au centre de l'allegro, l'écriture fuguée reprend (un peu plus longuement que la première fois). La brève coda est immédiatement suivie du premier acte.
Acte I
Égaré en voyage dans un pays inconnu, le prince Tamino est attaqué par un serpent (en allemand « Schlange »). Alors qu'il s'évanouit, sûr de mourir, il est sauvé par les trois dames d'honneur de la Reine de la nuit. Pendant que le prince est encore évanoui, les trois dames chantent la beauté du jeune homme. Elles décident d'aller porter la nouvelle à leur reine, mais chacune d'elles veut rester près de Tamino proposant aux deux autres de porter le message. Après s'être disputées, elles disparaissent. Le prince se réveille et voit le corps inanimé du monstre. Se demandant s'il a rêvé ou si quelqu'un lui a sauvé la vie, il entend soudain un air de flûte de Pan (Faunenflötchen, ou Waldflötchen : petite flûte de la forêt). Il se cache et voit arriver Papageno l'oiseleur. Au cours de leur premier dialogue, Papageno se vante d'avoir tué le serpent. Les trois dames réapparaissent et le punissent de ce mensonge en lui donnant de l'eau à la place du vin et une pierre à la place du pain sucré qu'elles lui donnent d'habitude. Pour finir, elles le réduisent au silence en lui fermant la bouche avec un cadenas en or.
Les trois dames révèlent à Tamino qu'elles lui ont sauvé la vie. Elles lui parlent ensuite de Pamina, la fille de la Reine de la nuit. Elles lui montrent son portrait, et disparaissent. À la vue du portrait, Tamino tombe amoureux de la jeune fille et songe au bonheur qui l'attend. Réapparaissent les trois dames qui lui disent de qui Pamina est prisonnière. Aussitôt, Tamino n'en a que plus envie de la délivrer. La Reine de la nuit apparaît alors dans un grondement de tonnerre et lui narre son désespoir de voir sa fille prisonnière. Elle dit finalement à Tamino que si elle le voit revenir vainqueur, Pamina sera sienne pour l'éternité. C'est alors que la Reine disparaît. Tamino s'interroge alors sur ce qu'il a vu et prie les Dieux de ne pas l'avoir trompé.
Apparaît alors Papageno triste de ne plus pouvoir parler. Les trois dames réapparaissent et le libèrent de son cadenas, lui faisant promettre de ne plus mentir. Elles remettent également à chacun un instrument qui leur est envoyé par la Reine. Tamino se voit offrir une flûte enchantée, tandis que Papageno reçoit un carillon magique5. Ces instruments les aideront à triompher des épreuves qui les attendent. Les deux hommes partent en quête de Pamina chacun de leur côté.
Dans le palais de Sarastro, le serviteur maure Monostatos poursuit désespérément Pamina de ses assiduités. Survient Papageno. Le Maure et l'oiseleur se trouvent face à face. Chacun effraie l'autre croyant être en présence du Diable. Monostatos s'enfuit, et Papageno se trouve seul avec Pamina. Il lui révèle alors qu'un prince va venir la délivrer, en ajoutant que le prince est devenu follement amoureux d'elle sitôt qu'il a vu son portrait. Pamina lui fait un compliment sur son grand cœur. Touché par ces paroles, Papageno raconte alors sa tristesse de ne pas encore avoir trouvé sa Papagena. Pamina le réconforte, et la princesse et l'oiseleur s'accordent pour chanter la beauté de l'amour avant de fuir.
Pendant ce temps, Tamino est conduit vers les trois temples de la Sagesse, de la Raison et de la Nature par trois génies qui lui recommandent de rester « ferme, patient et discret ». Après que Tamino s'est vu refuser l'entrée des deux premiers temples, un prêtre s'adresse à lui pour lui expliquer que Sarastro n'est pas un monstre comme la Reine de la nuit le lui a décrit, mais qu'il est au contraire un grand sage. Tamino, saisi par la solennité de la cérémonie, s'éprend d'une soif de connaissance et se met à poser des questions aux prêtres. Il saisit sa flûte magique et en accompagne son chant. Il se retrouve alors entouré de bêtes sauvages sorties de leur repaire qui viennent se coucher à ses pieds, charmées par le son de l'instrument. Seule Pamina ne répond pas aux sons cristallins de la flûte, mais Papageno répond à Tamino sur sa flûte de Pan. Réjoui, le prince essaie de les rejoindre.
De leur côté, Papageno et Pamina espèrent retrouver Tamino avant que Monostatos et ses esclaves ne les rattrapent. Les voici qui surgissent tout à coup et le Maure ordonne alors que les fugitifs soient enchaînés. Papageno se souvient alors qu'il possède un carillon magique et s'en sert pour envoûter Monostatos et ses esclaves qui se mettent à danser et à chanter avant de disparaître. Une fanfare de trompettes interrompt soudain le silence : c'est Sarastro suivi par une procession de prêtres. Papageno tremble de peur et demande à Pamina ce qu'il faut dire. Pamina répond qu'il faut dire la vérité même s'il leur en coûte, et s'agenouille devant Sarastro. Comme elle a décidé de dire la vérité, elle explique alors à Sarastro qu'elle tente d'échapper à Monostatos. Celui-ci refait alors son apparition, traînant avec lui Tamino qu'il a capturé. Aussitôt qu'ils se voient, Pamina et Tamino se jettent dans les bras l'un de l'autre en présence de Monostatos et des prêtres. Ce dernier les sépare et se prosterne devant Sarastro pour ensuite vanter ses mérites personnels. Il s'attend à être récompensé, mais est au contraire condamné à recevoir soixante-dix-sept coups de fouet.
Sarastro ordonne alors que Papageno et Tamino soient conduits au Temple des Épreuves.
Acte II
Sarastro annonce aux prêtres que les Dieux ont décidé de marier Tamino et Pamina. Mais auparavant, Tamino, Pamina et Papageno devront traverser des épreuves avant de pénétrer dans le Temple de la Lumière qui leur permettra de contrer les machinations de la Reine de la nuit. Sarastro prie Isis et Osiris d'accorder aux candidats la force de triompher de ces épreuves.
Les prêtres interrogent Tamino et Papageno sur leurs aspirations. Celles de Tamino sont nobles, tandis que Papageno n'est intéressé que par les plaisirs de la vie, y compris par l'idée de trouver une compagne. Leur première épreuve consiste en une quête de la Vérité. Les prêtres leur enjoignent de conserver le silence complet et les laissent seuls. C'est alors qu'apparaissent les trois dames de la Reine de la nuit. Tamino leur oppose un silence résolu, mais Papageno ne peut s'empêcher de leur parler. Les prêtres réapparaissent pour féliciter Tamino et gronder la faiblesse de Papageno.
Pendant ce temps, Pamina est étendue assoupie dans un jardin. C'est alors qu'entre Monostatos, décidé à tenter à nouveau la vertu de la jeune fille. La Reine de la nuit apparaît alors dans un coup de tonnerre, faisant fuir Monostatos. Elle donne un poignard à sa fille et la somme de tuer Sarastro, menaçant même de la renier si elle ne lui obéit pas (Air de la Reine de la nuit).
Diana Damrau dans "Der Hölle Rache kocht in meinem Herzen" (L'Air de la Reine de la Nuit).
Et la Reine de la nuit disparaît. Monostatos revient alors vers Pamina et tente de la faire chanter. Mais Sarastro apparaît et renvoie Monostatos sans ménagement. Le Maure décide alors d'aller trouver la mère de Pamina. Sarastro déclare alors à Pamina qu'il fera payer sa mère.
Dans une pièce sombre, les prêtres ont une nouvelle fois demandé à Tamino et Papageno de garder le silence. Comme toujours Papageno ne peut se maîtriser et engage la conversation avec une vieille femme qui se présente à lui. Elle disparaît avant de lui avoir dit son nom.
Pamina apparaît et, ignorante de leur vœu de silence, s'approche des deux hommes. C'est alors qu'elle désespère de ne recevoir aucune réponse de leur part. Croyant que Tamino ne l'aime plus, elle sort le cœur brisé.
Les prêtres réapparaissent et proclament que Tamino sera bientôt initié. Sarastro le prépare à ses dernières épreuves. Pamina est introduite les yeux bandés après qu'on lui a dit qu'elle verrait Tamino pour qu'il lui fasse un dernier adieu. Il s'agit en fait d'une épreuve et Sarastro s'applique à rassurer Pamina, mais elle est trop abattue pour comprendre le sens de ses paroles.
Pendant ce temps, Papageno se voit accorder le droit de réaliser un vœu. Il demande un verre de vin, mais prend conscience qu'il aimerait par-dessus tout avoir une compagne. Il chante alors son désir en s'accompagnant de son carillon magique. La vieille femme réapparaît, et menace Papageno des pires tourments s'il ne consent pas à l'épouser. Il lui jure alors fidélité et elle se découvre être une jeune et belle femme. Mais un prêtre les sépare sous prétexte que Papageno ne s'est pas encore montré digne d'elle.
Dans un jardin, les trois génies annoncent l'avènement d'une ère nouvelle, de lumière et d'amour. Ils voient soudain Pamina, agitée par des idées de suicide. Ils la sauvent et la rassurent sur l'amour de Tamino.
Les prêtres conduisent Tamino vers ses deux dernières épreuves : celle du feu et celle de l'eau. Pamina se joint à lui, et le guide à travers ses dernières épreuves. Ils sont accueillis triomphants par Sarastro et les prêtres.
De son côté, Papageno est toujours à la recherche de Papagena. Désespéré, l'oiseleur envisage de se pendre à un arbre. Les trois génies apparaissent alors, et lui suggèrent d'utiliser son carillon magique pour attirer sa compagne. Profitant de ce qu'il joue de l'instrument, les trois génies vont quérir Papagena et l'amènent à son amoureux. Après s'être reconnu, le couple peut enfin converser dans la joie.
À la faveur de l'obscurité, Monostatos mène la Reine de la nuit et ses dames vers le temple pour une dernière tentative contre Sarastro. Mais le ciel est alors inondé de lumière et elles s'évanouissent dans les ténèbres ainsi que lui. Sarastro et le chœur des prêtres apparaissent pour vanter les mérites des nouveaux initiés, et louer l'union de la force, de la beauté et de la sagesse (Stärke, Schönheit, Weisheit).
Création
La Flûte enchantée est le prolongement d’une collaboration de Mozart avec la compagnie du Theater auf der Wieden, un nouveau théâtre dans les faubourgs de Vienne6, dirigé par Emanuel Schikaneder. L’empereur Joseph II autorise à cette époque l’ouverture de théâtres libres dans lesquels sont représentées des œuvres en langue allemande. Cela explique sans doute pourquoi, après les succès mitigés de Don Giovanni, de Le nozze di Figaro et de Cosi fan tutte, dans le domaine de l’opéra italien aristocratique, Mozart accepte la proposition que lui fait Schikaneder d’écrire à nouveau un Singspiel, c’est-à-dire un opéra-comique à succès, d’autant plus populaire qu’il sera écrit dans une langue intelligible par tous et s’adressera à toutes les classes sociales. La salle de spectacle n'est pourtant pas un théâtre de deuxième ordre, comme on l’a souvent affirmé, elle dispose au contraire d’importantes ressources techniques, qui ont permis les nombreux effets spéciaux et changements de décor qui abondent dans La Flûte enchantée et déterminent sa structure dramaturgique. L’opéra relève en effet de l’esthétique du merveilleux et du spectaculaire propre au monde baroque7.
E. Schikaneder
Schikaneder avait produit auparavant plusieurs ouvrages à grand succès du même type, en recréant en particulier le personnage comique de Kasperl, l’équivalent allemand de Guignol, dont le personnage de Papageno est une nouvelle illustration. La Flûte enchantée est inspirée par plusieurs contes de fées de l’écrivain Christoph Martin Wieland, l’un des principaux représentants des Lumières allemandes. La structure du texte et la typologie des personnages reprennent plus celle d’un opéra de Paul Wranitzky représenté l’année précédente et intitulée Oberon, König der Elfen (1789) que de Der Stein der Weisen (1790), un ouvrage anonyme, récemment redécouvert, auquel Mozart aurait participé8.
La Flûte enchantée est, d’après le musicologue Alain Patrick Olivier, une œuvre collective résultant de la collaboration de Mozart avec la plupart des autres participants avec lesquels il entretenait des liens familiaux, fraternels ou idéologiques9. L’œuvre serait la réalisation en acte d’un principe maçonnique fondamental consistant à réaliser en commun un travail à destination spirituelle. Le travail n’obéissait pas alors à une division stricte et la notion d'auteur comme génie propagée par le romantisme, justement à propos de Mozart, n'avait pas encore cours. Mozart a participé lui-même activement à l’écriture du livret, tandis que Schikaneder aurait composé lui-même certains numéros de musique (comme les deux airs de Papageno et le duo avec Pamina). Une polémique est apparue également après la mort de Mozart, lorsque l’un des membres de la troupe, l’auteur de l’Oberon, Carl Ludwig Giesecke a revendiqué également la paternité du texte de la Flûte enchantée. D’autres noms ont également été évoqués par la suite. Le ténor Benedikt Schack qui interprétait le rôle de Tamino était également compositeur et flûtiste ; il est possible qu’il ait joué lui-même de la flûte sur la scène, et que Mozart ait choisi cet instrument (qu’il n’aimait pas par ailleurs) à cause de ses dons.
Mozart avait presque terminé d'écrire la musique lorsqu'il est parti pour Prague honorer la commande de son dernier opéra La Clemenza di Tito. Il compose les derniers numéros de la Flûte enchantée à son retour, à la fin du mois de septembre, participe aux répétitions et dirige encore la première représentation, le 30 septembre 1791, puis la seconde. Il assiste à plusieurs autres représentations au cours du mois d'octobre, joue à l'occasion du glockenspiel, avant de sombrer dans la maladie et de mourir le 5 décembre suivant. La Flûte enchantée garda le sommet de l'affiche pendant plusieurs années. L'opéra connut sa centième représentation en novembre 1792. La première représentation à Paris eut lieu en 1801 sous la forme d'une adaptation française libre d'Étienne Morel de Chédeville et Ludwig Wenzel Lachnith intitulée Les Mystères d'Isis.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Die_Zauberfl%C3%B6te
- patou9999
- Localisation : AGEN
Date d'inscription : 15/02/2012
Passion : OPERA et MUSIQUE CLASSIQUE
Humeur : attend la libération
Re: Opéra et Musique Classique
Jeu 16 Fév 2012 - 8:34
Pour la Flûte Enchantée, Jupiter a super bien répondu et c'est grand plaisir vraiment.
J'avais rassemblé la 40ème symphonie de Mozart pour en parler.
Nous avons eu une transmission de pensée en songeant à Mozart tous les deux.
Je vais préparer cette symphonie et en parler enttre aujourd'hui et le week end.
Le choix de Mozart, au même titre que celui de Beethoven ou de Wagner est excellent pour les idées que nous défendons.
En effet : ces compositeurs étaient épris de liberté, se sont tournés vers l'Universalité et la Création, et ont profondément aimé les hommes.
Le plus méconnu en ce sens est Wagner car, (et je saute à chaque fois !) on l'assimile systématiquement à la 2ème guerre mondiale .
C'est bien mal le connaître.
L'homme qui a écrit le prélude de Lohengrin et celui de Parsifal ne peut pas être comme ça.
C'est plutôt un homme dont il faut voir qu'il a écrit la Tétralogie, retraçant toute l'histoire du combat des Dieux contre les Hommes.
Il a symbolisé le passage au Dieu Unnique en dépeignant l'incendie du Walhalla, (équivalent germanique de l'Olympe grec)et la chute des Dieux.
Tout ceci est symbolisé par le dernier opéra de la Tétralogie : le Crépuscule des Dieux.
Certes, son caractètre souvent rebelle et opportuniste a fait couler beaucoup d'encre, et que ne lui a-t-on repproché !
Mais, il a su s'accrocher et triompher.
Je tenais à cette réhabilitaion de Wagner, que l'on associe parfois, trop facilement à des causes peu recommandables.
On lui a reproché tant et tant de choses !
Puccini en Italie a connu le même traitement.
Wagner était un des pluis grand génies de tous les temps, dont je rappelle que je simple fait d'avoir écrit lui-même, la musique et le poème de ses opéras est un fait unique dans l'Histoire de la Musique.
Il est un des plus grands orchestrateurs de tous les temps, un puissant dramaturge et un metteur en scène hors pair.
L'écoute de sa musique nous ouvre les voies du ciel.
C'est un ami des hommes, tout comme Mozart et Beethoven.
J'avais rassemblé la 40ème symphonie de Mozart pour en parler.
Nous avons eu une transmission de pensée en songeant à Mozart tous les deux.
Je vais préparer cette symphonie et en parler enttre aujourd'hui et le week end.
Le choix de Mozart, au même titre que celui de Beethoven ou de Wagner est excellent pour les idées que nous défendons.
En effet : ces compositeurs étaient épris de liberté, se sont tournés vers l'Universalité et la Création, et ont profondément aimé les hommes.
Le plus méconnu en ce sens est Wagner car, (et je saute à chaque fois !) on l'assimile systématiquement à la 2ème guerre mondiale .
C'est bien mal le connaître.
L'homme qui a écrit le prélude de Lohengrin et celui de Parsifal ne peut pas être comme ça.
C'est plutôt un homme dont il faut voir qu'il a écrit la Tétralogie, retraçant toute l'histoire du combat des Dieux contre les Hommes.
Il a symbolisé le passage au Dieu Unnique en dépeignant l'incendie du Walhalla, (équivalent germanique de l'Olympe grec)et la chute des Dieux.
Tout ceci est symbolisé par le dernier opéra de la Tétralogie : le Crépuscule des Dieux.
Certes, son caractètre souvent rebelle et opportuniste a fait couler beaucoup d'encre, et que ne lui a-t-on repproché !
Mais, il a su s'accrocher et triompher.
Je tenais à cette réhabilitaion de Wagner, que l'on associe parfois, trop facilement à des causes peu recommandables.
On lui a reproché tant et tant de choses !
Puccini en Italie a connu le même traitement.
Wagner était un des pluis grand génies de tous les temps, dont je rappelle que je simple fait d'avoir écrit lui-même, la musique et le poème de ses opéras est un fait unique dans l'Histoire de la Musique.
Il est un des plus grands orchestrateurs de tous les temps, un puissant dramaturge et un metteur en scène hors pair.
L'écoute de sa musique nous ouvre les voies du ciel.
C'est un ami des hommes, tout comme Mozart et Beethoven.
- verveineModérateurs
- Localisation : midi pyrénées
Date d'inscription : 18/05/2011
Passion : jardinage , écologie, spiritualité
Humeur : à géométrie variable
Re: Opéra et Musique Classique
Jeu 16 Fév 2012 - 8:48
un grand merci
donc j'ouvre deux fenêtres sur mon ordi (et même pas de courant d'air j'ai ) une par laquelle j'écoute , et l'autre où je peux lire
et c'est vraiment super de lire en écoutant et d'éventuellement faire des liens !
patou si tu arrives à me faire apprécier Wagner , voire à comprendre (en général ça va ensemble , il est rare que l'on aime ce que l'on ne comprend pas et vice de versaille ), ce sera un grand pas de fait dans mon moua intérieur
donc j'ouvre deux fenêtres sur mon ordi (et même pas de courant d'air j'ai ) une par laquelle j'écoute , et l'autre où je peux lire
et c'est vraiment super de lire en écoutant et d'éventuellement faire des liens !
patou si tu arrives à me faire apprécier Wagner , voire à comprendre (en général ça va ensemble , il est rare que l'on aime ce que l'on ne comprend pas et vice de versaille ), ce sera un grand pas de fait dans mon moua intérieur
Re: Opéra et Musique Classique
Jeu 16 Fév 2012 - 8:55
Bonjour Patrick
Enchanté de voir que nous sommes véritablement sur la même longueur d'onde !!
Oui, il faut débuter par Mozart, Beethoven et Wagner. Oui, ces trois grands compositeurs d'excellence furent à la fois des créateurs de génie et des hommes épris de justice humaine.
L'analyse des œuvres de Richard Wagner est la bonne.
Ayant vécu assez longtemps en Allemagne (une dizaine d'années) j'ai eu la chance d'aller sur les pas de Wagner et bien évidemment, de son mécène, Ludwig von Wittelsbach dit Louis II de Bavière.
J'ai eu la chance - le bonheur - de pouvoir assister à une représentation de "Tannhaüser" dans le parc du château de Herrenchiemsee. Grandiose !
Mais bien évidemment, je pense que toute la force, l'ampleur, la puissance et certainement le désespoir des œuvres de Wagner trouvent toute leur amplitude au château de Neuschwanstein, tout le décor qui l'entoure et qui le compose...
Assimiler Wagner et ses opus à la barbarie nazie est un non-sens, totalement diffamant et ignoble.
Tu as parfaitement défini ce qui doit l'être. Rien à ajouter si ce n'est totalement approuver tes écrits.
L'incroyable montée chromatique du début (après 2'10" je crois) me bouleverse à chaque fois que je l'écoute...
Enchanté de voir que nous sommes véritablement sur la même longueur d'onde !!
Oui, il faut débuter par Mozart, Beethoven et Wagner. Oui, ces trois grands compositeurs d'excellence furent à la fois des créateurs de génie et des hommes épris de justice humaine.
L'analyse des œuvres de Richard Wagner est la bonne.
Ayant vécu assez longtemps en Allemagne (une dizaine d'années) j'ai eu la chance d'aller sur les pas de Wagner et bien évidemment, de son mécène, Ludwig von Wittelsbach dit Louis II de Bavière.
J'ai eu la chance - le bonheur - de pouvoir assister à une représentation de "Tannhaüser" dans le parc du château de Herrenchiemsee. Grandiose !
Mais bien évidemment, je pense que toute la force, l'ampleur, la puissance et certainement le désespoir des œuvres de Wagner trouvent toute leur amplitude au château de Neuschwanstein, tout le décor qui l'entoure et qui le compose...
Assimiler Wagner et ses opus à la barbarie nazie est un non-sens, totalement diffamant et ignoble.
Tu as parfaitement défini ce qui doit l'être. Rien à ajouter si ce n'est totalement approuver tes écrits.
L'ouverture de Tannhauser par le Philarmonique de Vienne dirigé par Herbert von Karajan
L'incroyable montée chromatique du début (après 2'10" je crois) me bouleverse à chaque fois que je l'écoute...
- patou9999
- Localisation : AGEN
Date d'inscription : 15/02/2012
Passion : OPERA et MUSIQUE CLASSIQUE
Humeur : attend la libération
Re: Opéra et Musique Classique
Jeu 16 Fév 2012 - 9:34
Ah ! Que je suis heureux de lire tout cela !
Oui, l'ouverture de Tannhaüser est grandiose et magique.
Je suis très sensible moi aussi à la "montée" que tu décris et au passage qui suit avec les trombones qui entonnent le thème des pèlerins que l'on entendra plus tard dans le choeur.
Ce chef d'oeuvre est bouleversant.
On peut aussi faire le parallèle avec la "montée" dans le prélude de Lohengrin, juste avant les cuivres..et, bien sur, après, avec les cuivres !!
Ah ! Quelle musique ! Quelle science de l'orchestraion et de la couleur musicale, ce que les allemands appelent "klangfarbe", la couleur du son.
Après la 40ème de Mozart, je m'attaquerai à Wagner avec décortiquage et repérage des "leimotiv".
Oui, l'ouverture de Tannhaüser est grandiose et magique.
Je suis très sensible moi aussi à la "montée" que tu décris et au passage qui suit avec les trombones qui entonnent le thème des pèlerins que l'on entendra plus tard dans le choeur.
Ce chef d'oeuvre est bouleversant.
On peut aussi faire le parallèle avec la "montée" dans le prélude de Lohengrin, juste avant les cuivres..et, bien sur, après, avec les cuivres !!
Ah ! Quelle musique ! Quelle science de l'orchestraion et de la couleur musicale, ce que les allemands appelent "klangfarbe", la couleur du son.
Après la 40ème de Mozart, je m'attaquerai à Wagner avec décortiquage et repérage des "leimotiv".
- verveineModérateurs
- Localisation : midi pyrénées
Date d'inscription : 18/05/2011
Passion : jardinage , écologie, spiritualité
Humeur : à géométrie variable
Re: Opéra et Musique Classique
Jeu 16 Fév 2012 - 9:38
c'est exact patou , c'est l'idée reçue et ancrée dans une majorité de têtes (la mienne aussi )patou9999 a écrit:Le plus méconnu en ce sens est Wagner car, (et je saute à chaque fois !) on l'assimile systématiquement à la 2ème guerre mondiale .
C'est bien mal le connaître.
la parole est à la réhabilitation et à la dé diabolisation de Wagner
messieursdames à vos plumes et nous à nos oreilles
ce que j'aimerais (si c'est possible ) , c'est que des morceaux ou des extraits soient mis à côté des écrits , par exemple tu dis
si tu mets un morceau correspondant et au titre et à ton analyse , peut être arriverai je à faire les liensC'est plutôt un homme dont il faut voir qu'il a écrit la Tétralogie, retraçant toute l'histoire du combat des Dieux contre les Hommes.
Re: Opéra et Musique Classique
Jeu 16 Fév 2012 - 9:58
Reprise du thème principal lors de ce "Pilgrims Chrus" (choeur des Pèlerins) où s'expriment avec force la ferveur et la foi.
C'est extraordinairement émouvant et beau !
J'ai beaucoup aimé, Patrick, tes explications sur le "Klangfarbe" et je dois avouer que je ne connaissais pas.
Mais c'est très significatif, très expressif (comme l'est la langue allemande d'ailleurs).
C'est extraordinairement émouvant et beau !
J'ai beaucoup aimé, Patrick, tes explications sur le "Klangfarbe" et je dois avouer que je ne connaissais pas.
Mais c'est très significatif, très expressif (comme l'est la langue allemande d'ailleurs).
- patou9999
- Localisation : AGEN
Date d'inscription : 15/02/2012
Passion : OPERA et MUSIQUE CLASSIQUE
Humeur : attend la libération
Re: Opéra et Musique Classique
Jeu 16 Fév 2012 - 11:40
Finalement, je vais m'atteler à Wagner en premier.
Que l'illustre Wolfgang me pardonne, il le sait, il me connait.
Je vais rassembler des extraits, et vous expliquer les mythes germaniques exploités par Wagner et la caractérisation musicale de ceux-ci.
Mais avant, je vais réfléchir à un texte représentant ma vision de ce compositeur et les motifs de son oeuvre et de sa vie.
C'est immensément important avant de l'aborder.
Wagner s'aborde par l'ordre, non par le désordre.
Vous verrez aussi pourquoi il a été pris pour emblème et le détournement ignoble dont il a fait l'objet.
Voici en fichiers audio, différents préludes et ouvertures de Wagner, par l'Orchestre Philharmonique de Berlin sous la direction de Herbert von Karajan.
Après cette écoute préliminaire, dites-moi un peu ce que vous aurez ressenti.
Voir le Fichier : 08_-_Parsifal_-_Prelude.mp3
Voir le Fichier : 02_-_Lohengrin__Prelude_to_Act_I_1996_-_Remaster.mp3
Voir le Fichier : 05_-_Der_Fliegende_Hollander__Overture_1996_-_Remaster.mp3
Voir le Fichier : 06_-_Die_Meistersinger_von_Nurnberg__Overture_1996_-_Remast.mp3
Bien à vous
Patrick
Que l'illustre Wolfgang me pardonne, il le sait, il me connait.
Je vais rassembler des extraits, et vous expliquer les mythes germaniques exploités par Wagner et la caractérisation musicale de ceux-ci.
Mais avant, je vais réfléchir à un texte représentant ma vision de ce compositeur et les motifs de son oeuvre et de sa vie.
C'est immensément important avant de l'aborder.
Wagner s'aborde par l'ordre, non par le désordre.
Vous verrez aussi pourquoi il a été pris pour emblème et le détournement ignoble dont il a fait l'objet.
Voici en fichiers audio, différents préludes et ouvertures de Wagner, par l'Orchestre Philharmonique de Berlin sous la direction de Herbert von Karajan.
Après cette écoute préliminaire, dites-moi un peu ce que vous aurez ressenti.
Voir le Fichier : 08_-_Parsifal_-_Prelude.mp3
Voir le Fichier : 02_-_Lohengrin__Prelude_to_Act_I_1996_-_Remaster.mp3
Voir le Fichier : 05_-_Der_Fliegende_Hollander__Overture_1996_-_Remaster.mp3
Voir le Fichier : 06_-_Die_Meistersinger_von_Nurnberg__Overture_1996_-_Remast.mp3
Bien à vous
Patrick
- patou9999
- Localisation : AGEN
Date d'inscription : 15/02/2012
Passion : OPERA et MUSIQUE CLASSIQUE
Humeur : attend la libération
Re: Opéra et Musique Classique
Jeu 16 Fév 2012 - 12:31
Wagner est un cas dans l'Histoire de la Musique.
Il est le seul compositeur à avoir écrit la musique et le poème de tous ses opéras.
Aborder Wagner, c'est aborder quasiment un mythe et il est d'emblée difficile de le cerner au premier regard.
Wagner était un profond philosophe, et on ne le dit pas assez.
Il a pensé et repensé un monde : « son » monde, peuplé de symboles, d'allégories, de légendes...
Chez lui tout s'appuie sur le mystique et sur la résurrection des grands héros germaniques d'autrefois.
Le héros germanique est avant tout « germanique » et non pas par abus de langage, mais dans le sens le plus plein du mot et non pas pour simplement désigner quelqu'un qui parle allemand ou une langue sœur.
Un « germanique » était un ancien saxon, issu de l'aube des peuples qui vont donner plus tard Wisigohts (souche allemande) et Ostrogoths (souche autrichienne).
Tout s'appuie sur les légendes du Nord, apportées par les peuples des pays froids qui ont en commun la Mer du Nord, donc, on retrouve mêlés : celtes, germains, vikings etc...
Autrement dit de nos jours : Royaume Uni celte (tout sauf l'Angleterre), Allemagne, Scandinavie, Nord du Bénélux.
La mythologie de ces contrées ressemble à la mythologie grecque.
Bien sûr, ce n'est pas de même essence, ni avec les mêmes héros méditerranéens , mais la mythologie du Nord est aussi riche.
Donc, on rentre dans un monde de symbolique nordique, avec les runes, les crânes, les vases, etc...et les épées, les boucliers, les armures, bref, une véritable Chevalerie médiévale, mais, qui est intemporelle.
Nous sommes donc transportées sous Richard cœur de Lion, en Ecosse et en Irlande, à Camelot, avec les Chevaliers de la Table Ronde, Parsifal (Perceval en anglais), Lancelot, la Dame du Lac, l'épée Excalibur etc....n'oublions pas Merlin, Ygraine, la fée Viviane et autres...
Je vous conseille à ce propos de voir ou revoir le film britannique EXCALIBUR de John Borman réalisé en 1981.
C'est donc le monde de Wagner avec des héros mythiques comme Siegfried, Lohengrin, Parsifal mais aussi le Hollandais du Vaisseau Fantôme...
Il y aussi des dragons, des géants, et des symboles comme le Graal et sa coupe.
Cette fameuse quête du Graal et toute sa symbolique qu'on commence à trouver chez Lohengrin et qui aura son apogée avec Parsifal.
Voilà le monde wagnérien, en gros, en très gros, tant il faudrait 50000 pages pour l'exprimer.
Au travers de cette œuvre et de sa symbolique mystique, Wagner va organiser peu à peu sa vie de compositeur et il atteindra son sommet avec la Tétralogie, (l'anneau des Nibelung) cette œuvre de 4 opéras, l'Or du Rhin, la Walkyrie, Siegfried et le Crépuscule des Dieux que Wagner mettra 20 ans à composer.
Vaste histoire du combat des Dieux contre les Hommes et vice-versa.
Les thèmes wagnériens, je pourrai les aborder plus tard, il faut d'abord assimiler.
Donc, dans ce monde quasi-magique, Wagner évolue.
J'ai parlé un peu plus haut des germaniques et du Graal, vous comprenez à présent combien Wagner fut associé « brut de fonderie » au nazisme.
Le Graal pour dominer le monde et l'utiliser en Mal, non en Bien
L'assimilation des peuples « germaniques » et la race aryenne, car les héros wagnériens, s'ils le peuvent ont souvent les cheveux blonds et les yeux bleus.
Et puis, le vieux rêve de cet homme fou qui songeait à la Germanie d'autrefois, réunifiée, unique, mais pour cela, à notre époque, il fallait assimiler l'Allemagne, la Pologne, et une partie de l'Europe centrale.... théorie d'un espace vital.
Wagner n'a jamais prôné cela, bien au contraire, et même, son anti-sémitisme était plus affaire de conventions, convenances et mode.
Pensez aussi au projet de Louis II de Bavière et à l'édification du temple de Bayreuth.
Car quand on connaît sa « vraie » vie, que de fois il a laissé diriger des chefs juifs pour ses opéras et que d'amis juifs il avait !
Quant au reste, cette injure profonde qu'on lui a faite dans les années 30 et 40, le mécanisme de l'assimilation de ce compositeur avec une idéologie infâme ne pouvait marcher.
Cet Art-Religion ne pouvait fonctionner.
Lorsqu'un homme tel que Wagner écrit cette Musique, c'est la musique d'un homme profond, un humaniste et un ami de l'Humanité.
De détourner pareille musique à des fins aussi criminelles est un crime inexpiable pour l'Art Musical.
Je suis sûr que Wagner est au sommet d'une montagne, dans un temple rayonnant, entouré d'anges et de harpes.
Quant à l'autre, je lui souhaite un séjour éternel au fond de la cave.
A présent que cette approche est tendue, et que les mauvaises ondes qu'on attribue parfois à ce compositeur sont dissipées, vous avez à présent les clés pour vous laisser baigner par Wagner.
L'Âme et les passions sont sublimées dans les flots de son immortelle Musique.
Bien à vous
Patrick
Il est le seul compositeur à avoir écrit la musique et le poème de tous ses opéras.
Aborder Wagner, c'est aborder quasiment un mythe et il est d'emblée difficile de le cerner au premier regard.
Wagner était un profond philosophe, et on ne le dit pas assez.
Il a pensé et repensé un monde : « son » monde, peuplé de symboles, d'allégories, de légendes...
Chez lui tout s'appuie sur le mystique et sur la résurrection des grands héros germaniques d'autrefois.
Le héros germanique est avant tout « germanique » et non pas par abus de langage, mais dans le sens le plus plein du mot et non pas pour simplement désigner quelqu'un qui parle allemand ou une langue sœur.
Un « germanique » était un ancien saxon, issu de l'aube des peuples qui vont donner plus tard Wisigohts (souche allemande) et Ostrogoths (souche autrichienne).
Tout s'appuie sur les légendes du Nord, apportées par les peuples des pays froids qui ont en commun la Mer du Nord, donc, on retrouve mêlés : celtes, germains, vikings etc...
Autrement dit de nos jours : Royaume Uni celte (tout sauf l'Angleterre), Allemagne, Scandinavie, Nord du Bénélux.
La mythologie de ces contrées ressemble à la mythologie grecque.
Bien sûr, ce n'est pas de même essence, ni avec les mêmes héros méditerranéens , mais la mythologie du Nord est aussi riche.
Donc, on rentre dans un monde de symbolique nordique, avec les runes, les crânes, les vases, etc...et les épées, les boucliers, les armures, bref, une véritable Chevalerie médiévale, mais, qui est intemporelle.
Nous sommes donc transportées sous Richard cœur de Lion, en Ecosse et en Irlande, à Camelot, avec les Chevaliers de la Table Ronde, Parsifal (Perceval en anglais), Lancelot, la Dame du Lac, l'épée Excalibur etc....n'oublions pas Merlin, Ygraine, la fée Viviane et autres...
Je vous conseille à ce propos de voir ou revoir le film britannique EXCALIBUR de John Borman réalisé en 1981.
C'est donc le monde de Wagner avec des héros mythiques comme Siegfried, Lohengrin, Parsifal mais aussi le Hollandais du Vaisseau Fantôme...
Il y aussi des dragons, des géants, et des symboles comme le Graal et sa coupe.
Cette fameuse quête du Graal et toute sa symbolique qu'on commence à trouver chez Lohengrin et qui aura son apogée avec Parsifal.
Voilà le monde wagnérien, en gros, en très gros, tant il faudrait 50000 pages pour l'exprimer.
Au travers de cette œuvre et de sa symbolique mystique, Wagner va organiser peu à peu sa vie de compositeur et il atteindra son sommet avec la Tétralogie, (l'anneau des Nibelung) cette œuvre de 4 opéras, l'Or du Rhin, la Walkyrie, Siegfried et le Crépuscule des Dieux que Wagner mettra 20 ans à composer.
Vaste histoire du combat des Dieux contre les Hommes et vice-versa.
Les thèmes wagnériens, je pourrai les aborder plus tard, il faut d'abord assimiler.
Donc, dans ce monde quasi-magique, Wagner évolue.
J'ai parlé un peu plus haut des germaniques et du Graal, vous comprenez à présent combien Wagner fut associé « brut de fonderie » au nazisme.
Le Graal pour dominer le monde et l'utiliser en Mal, non en Bien
L'assimilation des peuples « germaniques » et la race aryenne, car les héros wagnériens, s'ils le peuvent ont souvent les cheveux blonds et les yeux bleus.
Et puis, le vieux rêve de cet homme fou qui songeait à la Germanie d'autrefois, réunifiée, unique, mais pour cela, à notre époque, il fallait assimiler l'Allemagne, la Pologne, et une partie de l'Europe centrale.... théorie d'un espace vital.
Wagner n'a jamais prôné cela, bien au contraire, et même, son anti-sémitisme était plus affaire de conventions, convenances et mode.
Pensez aussi au projet de Louis II de Bavière et à l'édification du temple de Bayreuth.
Car quand on connaît sa « vraie » vie, que de fois il a laissé diriger des chefs juifs pour ses opéras et que d'amis juifs il avait !
Quant au reste, cette injure profonde qu'on lui a faite dans les années 30 et 40, le mécanisme de l'assimilation de ce compositeur avec une idéologie infâme ne pouvait marcher.
Cet Art-Religion ne pouvait fonctionner.
Lorsqu'un homme tel que Wagner écrit cette Musique, c'est la musique d'un homme profond, un humaniste et un ami de l'Humanité.
De détourner pareille musique à des fins aussi criminelles est un crime inexpiable pour l'Art Musical.
Je suis sûr que Wagner est au sommet d'une montagne, dans un temple rayonnant, entouré d'anges et de harpes.
Quant à l'autre, je lui souhaite un séjour éternel au fond de la cave.
A présent que cette approche est tendue, et que les mauvaises ondes qu'on attribue parfois à ce compositeur sont dissipées, vous avez à présent les clés pour vous laisser baigner par Wagner.
L'Âme et les passions sont sublimées dans les flots de son immortelle Musique.
Bien à vous
Patrick
- verveineModérateurs
- Localisation : midi pyrénées
Date d'inscription : 18/05/2011
Passion : jardinage , écologie, spiritualité
Humeur : à géométrie variable
Re: Opéra et Musique Classique
Jeu 16 Fév 2012 - 14:21
- bruniquel
- Date d'inscription : 24/11/2011
Re: Opéra et Musique Classique
Jeu 16 Fév 2012 - 14:38
on ne peut se passer également de Pachelbel...
- verveineModérateurs
- Localisation : midi pyrénées
Date d'inscription : 18/05/2011
Passion : jardinage , écologie, spiritualité
Humeur : à géométrie variable
Re: Opéra et Musique Classique
Jeu 16 Fév 2012 - 16:15
houla houla pas si vite pas tout en même temps , sinon mâme verveine va griller une connexion !
bruniquel j'écouterai plus tard hein !
chuis encore en train de télécharger Wagner
en plus j'ai un ordinateur gros , il ne se déplace pas avec moua....
bruniquel j'écouterai plus tard hein !
chuis encore en train de télécharger Wagner
en plus j'ai un ordinateur gros , il ne se déplace pas avec moua....
Page 1 sur 2 • 1, 2
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum