Quand Marine Le Pen donne la migraine

Il est environ 13h30, jeudi 12 janvier, lorsque Marine Le Pen entre Chez Tonton, un restaurant de spécialités franco-portugaises, à deux pas du siège du Front national, à Nanterre, devenu la cantine du parti. Au fond de la salle déjeû nent quelques journalistes politiques, dont l’auteur, qui viennent d’assister à sa conférence de presse sur le chiffrage de son projet. Derrière nous, Thierry Légier, le garde du corps de la candidate, s’est installé seul à une table et commande de la soupe aux poireaux. La candidate arrive, tout sourire, en tendant aux journalistes un cachet d’aspirine ! « Tenez, c’est pour vous, il paraît que vous avez la migraine… », rigole-t-elle, avant de monter à l’étage avec son équipe. La candidate vient de passer son grand oral d’économie. Les journalistes voulaient des chiffres, elle leur en a servi pendant plus d’une heure trente.

Dans un premier temps, elle a indiqué le coût des priorités de son projet de « redressement national », opérant un distinguo entre les « bonnes dépenses publiques » qu’elle envisage d’accroître (justice, sécurité, santé et handicap, pouvoir d’achat, soutien aux PME/PMI) et les « mauvaises dépenses », sur lesquelles elle compte réaliser de substantielles économies (immigration, Union européenne, fraudes sociales et fiscales). « Quand les autres [candidats] alignent les slogans publicitaires aussi vides que creux, je propose un cap et j’explique comment je vais y arriver. Quand les autres entretiennent volontairement l’opacité, je suis dans le concret, mais surtout dans la transparence la plus totale », a-t-elle déclaré.

La présidente du Front national a voulu afficher sa toute nouvelle maîtrise des rouages économiques, en maniant, à dessein, formules jargoneuses et explications complexes. Au point de les rendre parfois difficilement compréhensibles pour la majorité des présents. Et de couper court au débat ?

Détaillant son plan de désendettement, elle a comparé le modèle économique « patriotique » qu’elle promeut _elle pense pouvoir résorber 50% de la dette publique d’ici 2025_ à celui « ultralibéral » des « partis du système ». Avec force tableaux et graphiques de « modélisation », elle a affirmé qu’avec leur modèle, ses adversaires ne seraient pas en mesure de résorber la dette avant 2110, c’est-à-dire dans un siècle…

Explication volontairement savante de Marine Le Pen : « En terme macro-économique, si l’on fait une analyse prospective globale de la cinématique de cette hémorragie budgétaire permanente, on peut anticiper que leur déficit zéro devrait être atteint en 2025 au mieux, et que parallèlement leur dette va par l’effet d’anatocisme des intérêts (c’est l’inertie des besoins d’emprunts ou communément « l’effet boule de neige ») continuer à s’accroître dangereusement jusqu’à son niveau d’étiage de 3121 milliards d’euros, soit 1400 milliards d’euros courants de cette dette supplémentaire sur la période 2012-2025. » Une aspirine, s’il vous plaît ![/b]

source: http://blogs.lexpress.fr/nouvelles-du-front/2012/01/13/quand-marine-le-pen-donne-la-migraine/

Ce qui m'a surpris, c'est l'indignation des journalistes à l'issue de la conférence.
Trop de chiffres, voilà de quoi se plaignaient les journalistes.

Ils ont du oublier qu'en éconmie, on ne fait pas de dessin mais on chiffre, du coup est-ce étonnant d'avoir beaucoup de chiffres quand on se veut sérieux?
Pour les journalistes, l'économie doit ressembler à la littérature, épurée de tous ces chiffres menteurs et vulgaires pour ne laisser que l'interprétation des belles phrases comme celles que fait l'UMPS.

D'ailleurs ces derniers lancent des mesures mais sans les chiffrer, alors qu'ils ont OBLIGE le FN à chiffrer son programme.
Reste à savoir quand l'UMPS se décidera à chiffrer le sien de programme, et là nous allons bien rire.

Eyoka a écrit:
Reste à savoir quand l'UMPS se décidera à chiffrer le sien de programme, et là nous allons bien rire.

Bé pour ça faudrait déjà que son candidat se déclare à la candidature

Il faudrait aussi qu'ils aient chacun un programme

L'UMP n'a pas de candidat, le PS pas de programme et le modem qu'un projet.

Mais bon sang, ils sont bêtes à ce point les français ???

tier24 a écrit:Il faudrait aussi qu'ils aient chacun un programme

L'UMP n'a pas de candidat, le PS pas de programme et le modem qu'un projet.

Mais bon sang, ils sont bêtes à ce point les français ???

Ou alors ils ont tout compris et que c'est pour cela que l'on assiste à une cabale contre Marine

C'est vrai que pour les journalistes Sarko, Hollande et Bayrou sont plus reposant pour la tête , ils ne nous embête pas avec des chiffres et des projets ils ne nous propose que des slogans ou des idées vaguement philosophiques. Pour la France on attend leur programme mais en on t-il un? Je veux dire un programme qui tienne la route!
Il faut dire que leur Europe est un peu comme le Paquebot de croisière Costa Concordia, le naufrage n'est pas loin mais ils maintiennent le cap et nous demande de continuer à payer pour la financer.