Annulation d’un débat à Sciences-Po : quand les Verts et l’extrême-gauche confisquent le débat démocratique !

Communiqué de presse de Florian Philippot, Vice-Président du Front National

Invité ce soir par l’association Europeans Now à participer à un débat sur l’Europe à Sciences-Po Paris, en présence des représentants des autres partis politiques, Florian Philippot déplore l’annulation de cet événement qui révèle l’état lamentable de la démocratie dans notre pays.

Florian Philippot condamne les pressions scandaleuses exercées sur les organisateurs par certains syndicats de gauche non-représentatifs des étudiants de Sciences-Po, associés à l’extême-gauche la plus radicale et ultraviolente, en vue d’empêcher la tenue d’un débat démocratique.

Florian Philippot condamne avec encore plus de vigueur l’attitude indigne de la représentante d’EELV, Mme Danielle Auroi, qui, bien qu’informée de notre invitation depuis plusieurs jours a fait chanter les organisateurs en conditionnant sa présence ce soir à l’exclusion arbitraire du Front National. Nous exigeons de Mme Auroi des excuses immédiates, tant pour le manque de respect à l’endroit de nos millions d’électeurs, que vis-à-vis des organisateurs dont le travail est aujourd’hui réduit à néant.

Nous l’exprimons avec gravité : pour qui se prend cette illustre inconnue pour se croire autorisée à décider de qui peut s’exprimer et qui doit se taire dans notre République ? Depuis quand l’exercice du débat démocratique doit souffrir les conditions particulières d’un parti qui représente moins de 2% des Français ? Si les faux écologistes d’EELV refusent la pluralité des opinions, cela les regarde, mais ils n’ont aucunement le droit d’empêcher les autres partis politiques de débattre dans un cadre démocratique serein.

Florian Philippot tient à saluer la réaction honorable des représentants d’Europeans Now pour n’avoir point cédé au petit chantage de Mme Auroi, et les assure de sa disponibilité à participer dans l’avenir à un prochain débat.



http://fninfos.fr/?p=24854

Mme Danielle Auroi, présidente de la commission des affaires européennes. On comprend pourquoi...

Le FN à Sciences Po Paris : quand les extrêmes l'emportent sur la démocratie


LE PLUS. Mercredi dernier, à Sciences Po Paris, l'association EuropeansNow organisait un débat entre les six partis les plus représentés en France, parmi lesquels le FN. À l'occasion, Florian Philippot était invité. Une invitation qui n'a pas été du goût de tout le monde, y compris d'organisations anti-fascistes qui ont fait annuler la discussion.

À l’heure où le repli nationaliste semble être l’une des menaces les plus sérieuses de notre temps, une conférence réunissant à SciencesPo les représentants des six principaux partis français me semblait être une perspective particulièrement captivante. Donner une occasion de faire vivre le débat européen était justement l’objectif de mon association EuropeansNow SciencesPo, au travers d’un échange visant à confronter les conceptions de ces partis.



Mercredi soir, nous avions donc convié dans l’amphithéâtre Emile Boutmy de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris Jean Arthuis pour l’UDI, Danielle Auroi pour EELV, Philippe Juvin pour l’UMP, Pierre Laurent pour le FdG, Emmanuel Maurel pour le PS et Florian Philippot pour le FN.



Cet événement, qui faisait salle comble, était organisé de longue date, les invités ayant tous confirmé leur présence précédemment, en pleine connaissance des conditions du débat et de la composition du panel d’invités. Mais ce projet préparé en accord avec l’administration de SciencesPo par des étudiants bénévoles et motivés devait se heurter à des oppositions véhémentes et primaires.


Un contexte virulent qui tue le débat



Lundi soir, dans un tract diffusé massivement, le mouvement "Solidaires Etudiant-e-s IEP de Paris" (non représenté dans les organes de SciencesPo) avait appelé les différents invités à renoncer à leur présence à la conférence, aussi longtemps que le représentant du Front national maintiendrait sa participation, prétextant que ce parti ne pouvait prétendre à la parole, et que nous offrions "une tribune odieuse et coupable" selon eux à l’extrême-droite...


Tandis que la grande majorité des partis politiques de l’IEP s’astreignaient au silence faute de ligne unitaire, deux des principaux mouvements militants de gauche, à savoir l’UNEF et le MJS, appelaient simplement à manifester leur réprobation quant à la venue du candidat frontiste, sans blocage ni violences. Il convient par conséquent d’instaurer un distingo entre ces contestations respectables et les pratiques archaïques évoquées auparavant.


À la suite de Solidaires, un certain nombre de mouvements antifascistes ont initié le jour même une "action" visant à empêcher la venue de Florian Philippot. Le communiqué initial a rapidement été relayé par plusieurs plateformes notables de l’extrême gauche antifasciste, à l’exemple de la Horde ou la Feuille de Chou.

Au fil des heures, il est apparu clairement que ces groupes radicaux (venant notamment de Nanterre) allaient tenter d’empêcher non seulement la venue du vice-président du Front national, mais également celle de l’ensemble des invités de l’événement, compromettant la sécurité et le bon déroulement de l’événement, nécessitant du même fait la présence de forces de l'ordre à SciencesPo.



Tandis que les tensions se faisaient de plus en plus vives, suite à ce texte, la députée européenne Danielle Auroi, qui avait pourtant assuré qu’elle serait présente pour s’opposer à Florian Philippot depuis plusieurs semaines, a subitement annoncé qu’elle refusait de débattre face au vice-président du Front national.

Face à ces menaces manifestes, et en raison de l’absence de Danielle Auroi, présidente de la commission des affaires européennes à l’Assemblée Nationale, qui rompait de fait l’équilibre représentatif inhérent à ce débat censé illustrer l’implication des partis dans les élections européennes, le maintien de l’événement était impossible.



Ainsi, la pression de groupes marginaux minoritaires avait instillé un climat de doute et empêché in fine la tenue d’un débat inédit autour d’un enjeu crucial pour les années à venir.

Une situation symptomatique ?



Les membres de EuropeansNow SciencesPo revendiquent des sensibilités politiques très diverses. Toutefois, un constat nous rassemble : quand les extrémismes occupent le débat public, où la dynamique européenne s’essouffle et où les partis populistes suscitent une adhésion croissante, il est crucial de réhabiliter l’idéal européen, et de le faire vivre dans la discussion.



Cette rencontre représentait une occasion de provoquer dans des conditions adaptées un échange entre des partis politiques, alors que les possibilités d’en réunir six ne se présentent que rarement. Il nous a semblé essentiel d’associer à ce débat le Front national, décision qui a pu choquer certains étudiants.


Mais il s’agissait d’inviter le FN non pas pour lui offrir une tribune politique, mais bien au contraire pour avoir une opportunité de le confronter démocratiquement à ses incohérences, et à la vacuité de son argumentaire, dans un cadre où il n’aurait pas pu se réfugier derrière le fétiche de la victimisation.



En refusant le débat avec Monsieur Philippot, ces groupes et tout ceux qui se défaussent, par peur ou par faiblesse, permettent encore une fois au FN de revendiquer le bon rôle, comme l’illustre dans notre cas le communiqué de presse péremptoire diffusé le 27 au soir par les services de ce parti.

Nous conservons la conviction profonde que la tenue de ce débat était nécessaire, et nous remercions à ce titre tous ceux qui nous ont apporté leur soutien. Toutefois, nous déplorons les pressions qui ont été exercées pour empêcher sa réalisation. Nous craignons de devoir voir dans ces faits l’incapacité de certains à faire évoluer leurs positions caduques, et à entendre des opinions divergentes ; et la lâcheté d’autres qui s’esquivent pour des motifs impropres, jouant ainsi le jeu de tous les extrémismes. Comme si ne pas évoquer une tumeur pouvait la faire guérir.


http://leplus.nouvelobs.com/contribution/977991-le-fn-a-sciences-po-paris-quand-les-extremes-l-emportent-sur-la-democratie.html