- bouffon4yo
- Localisation : PACA
Date d'inscription : 02/02/2016
Passion : Peintre Tapissier
Humeur : Bon le 1er mauvais le 31
Reportage : « L'énergie et l'écologie de demain »
Ven 9 Déc 2016 - 16:28
Retrouvez le reportage sur notre cinquième #ConventionMLP, qui se déroulait vendredi, organisée par le @CollecEcologie :
- sedna
- Localisation : Centre
Date d'inscription : 23/12/2012
Passion : la liberté
Humeur : Ras le bol !
Re: Reportage : « L'énergie et l'écologie de demain »
Sam 17 Déc 2016 - 8:25
Marine dit qu’il faut développer massivement le solaire, la méthanisation et la filière bois, de façon à pouvoir se passer de 50% des énergies fossiles dans 20 ans.
On dirait Ségolène Royal et son mémorable prédécesseur Jean-Louis Borloo… C’est totalement illusoire, ça ne fonctionne pas, tant c’est devenu du dernier grotesque.
Commençons par mettre tout à plat, voir ce que nous pouvons faire à l’échelle de notre petit territoire car oui, c’est petit la France.
Mais peut-être n’est-ce pas le bon endroit par en parler, si toutefois le sujet vous intéresse.
On dirait Ségolène Royal et son mémorable prédécesseur Jean-Louis Borloo… C’est totalement illusoire, ça ne fonctionne pas, tant c’est devenu du dernier grotesque.
Commençons par mettre tout à plat, voir ce que nous pouvons faire à l’échelle de notre petit territoire car oui, c’est petit la France.
Mais peut-être n’est-ce pas le bon endroit par en parler, si toutefois le sujet vous intéresse.
- MARINICE
- Localisation : Côte d'Azur
Date d'inscription : 15/10/2011
Re: Reportage : « L'énergie et l'écologie de demain »
Sam 17 Déc 2016 - 8:40
Très sincèrement c'est le genre de domaine sur lequel j'ai du mal à avoir une opinion, je ne maîtrise pas trop le sujet. Quel est le problème avec cette proposition que tu cites, plus exactement ?
- sedna
- Localisation : Centre
Date d'inscription : 23/12/2012
Passion : la liberté
Humeur : Ras le bol !
Re: Reportage : « L'énergie et l'écologie de demain »
Mar 20 Déc 2016 - 7:02
Et bien... C’est terrible l’idéologie. Elle part d’un bon sentiment, et se termine toujours en eau de boudin.
Le gouvernement entend promouvoir les énergies renouvelables, il veut aller vite, tout en complexifiant la réglementation, même si, à la lecture des textes, les très nombreuses exigences réglementaires apparaissent nécessaires. Mais du coup, forcément, ça coince.
Lorsqu’une entreprise souhaite monter un projet, on estime à environ 3 ans le délai nécessaire au dépôt de la demande d’autorisation, la dernière année étant consacrée à la rédaction de l’étude d’impact par un bureau d’études. L’instruction peut alors commencer et c’est là que ça se corse.
Ça peut paraître paradoxal mais il faut savoir qu'énergies renouvelables et protection de l’environnement font fort mauvais ménage. Leur développement peut en effet porter atteinte à des espèces protégées et des zones humides.
En outre, toutes les autorisations accordées font l’objet de recours contentieux et ça peut durer pendant des années au cours desquelles il ne se passe strictement rien, aucune banque n’acceptant de financer un projet à l’avenir incertain. Il arrive aussi que le porteur de projet ne trouve pas le financement des quelques millions d’euros dont il a besoin. Fin de l’histoire.
Mais il y a plus absurde. Nous avons foncé dans le brouillard tête baissée et nous découvrons aujourd'hui que les réseaux, électrique, routier secondaire, ne sont pas prévus pour accueillir ces projets.
Prenons le cas des centrales solaires au sol. En milieu rural, lorsqu’une autorisation est accordée, se pose le problème du raccordement. Or, les agriculteurs sont de très gros consommateurs de panneaux photovoltaïques. Grâce aux subventions et autres primes, ils construisent en effet des « hangars à usage de stockage fourrage et matériel, toiture photovoltaïque », le motif est toujours le même. Ce faisant, ils ont pris toute la place. Il faut alors tirer de nouvelles lignes, parfois sur des kilomètres. Coût de l’opération plus d’un million d’euros, que personne ne veut acquitter, contre moins de 100 000 il y a encore peu de temps. Conscient du problème, le gouvernement pourrait inciter Enedis à assumer 50% de ce coût, bien évidemment à la charge du consommateur - tous les consommateurs - qui d'autre ?
S’agissant de la filière bois, outre le fait que les scieries sont une catastrophe pour l’environnement dans lequel elles s’inscrivent, le passage de gros camions ne peut avoir lieu sur des routes sous-dimensionnées et dont la résistance à la charge est insuffisante. De gros travaux d’aménagement sont alors nécessaires, y compris dans les centres bourg, la note est pour l’administré.
Bien sûr, personne ne souhaite assister au défilé incessant d'engins bruyants qui polluent un max. C'est du diesel !
La méthanisation est potentiellement source de nuisances olfactives. Tout le monde connaît l’odeur du fumier. Celle du lisier est juste infecte. Camions + odeurs, les riverains montent au créneau.
Autre paradoxe. La population réclame des énergies renouvelables, l'abandon rapide du nucléaire, mais personne ne souhaite une centrale solaire, une unité de méthanisation, une scierie, près de sa résidence. C'est toujours mieux ailleurs, chez les autres.
Voilà où nous en sommes et ce n’est qu’une petite partie du problème.
Donc, lorsque Marine dit qu’il faut développer massivement les énergies renouvelables, je réponds non. Ça ne fonctionne pas, pas de cette façon.
Reprenons tout depuis le début, posons-nous les bonnes questions, voyons ce que nous pouvons raisonnablement accomplir pour que tout le monde s’y retrouve, et ce qui relève de l’utopie. Restons modestes. C’est petit la France bon sang, ayons l’humilité de le reconnaître.
Le gouvernement entend promouvoir les énergies renouvelables, il veut aller vite, tout en complexifiant la réglementation, même si, à la lecture des textes, les très nombreuses exigences réglementaires apparaissent nécessaires. Mais du coup, forcément, ça coince.
Lorsqu’une entreprise souhaite monter un projet, on estime à environ 3 ans le délai nécessaire au dépôt de la demande d’autorisation, la dernière année étant consacrée à la rédaction de l’étude d’impact par un bureau d’études. L’instruction peut alors commencer et c’est là que ça se corse.
Ça peut paraître paradoxal mais il faut savoir qu'énergies renouvelables et protection de l’environnement font fort mauvais ménage. Leur développement peut en effet porter atteinte à des espèces protégées et des zones humides.
En outre, toutes les autorisations accordées font l’objet de recours contentieux et ça peut durer pendant des années au cours desquelles il ne se passe strictement rien, aucune banque n’acceptant de financer un projet à l’avenir incertain. Il arrive aussi que le porteur de projet ne trouve pas le financement des quelques millions d’euros dont il a besoin. Fin de l’histoire.
Mais il y a plus absurde. Nous avons foncé dans le brouillard tête baissée et nous découvrons aujourd'hui que les réseaux, électrique, routier secondaire, ne sont pas prévus pour accueillir ces projets.
Prenons le cas des centrales solaires au sol. En milieu rural, lorsqu’une autorisation est accordée, se pose le problème du raccordement. Or, les agriculteurs sont de très gros consommateurs de panneaux photovoltaïques. Grâce aux subventions et autres primes, ils construisent en effet des « hangars à usage de stockage fourrage et matériel, toiture photovoltaïque », le motif est toujours le même. Ce faisant, ils ont pris toute la place. Il faut alors tirer de nouvelles lignes, parfois sur des kilomètres. Coût de l’opération plus d’un million d’euros, que personne ne veut acquitter, contre moins de 100 000 il y a encore peu de temps. Conscient du problème, le gouvernement pourrait inciter Enedis à assumer 50% de ce coût, bien évidemment à la charge du consommateur - tous les consommateurs - qui d'autre ?
S’agissant de la filière bois, outre le fait que les scieries sont une catastrophe pour l’environnement dans lequel elles s’inscrivent, le passage de gros camions ne peut avoir lieu sur des routes sous-dimensionnées et dont la résistance à la charge est insuffisante. De gros travaux d’aménagement sont alors nécessaires, y compris dans les centres bourg, la note est pour l’administré.
Bien sûr, personne ne souhaite assister au défilé incessant d'engins bruyants qui polluent un max. C'est du diesel !
La méthanisation est potentiellement source de nuisances olfactives. Tout le monde connaît l’odeur du fumier. Celle du lisier est juste infecte. Camions + odeurs, les riverains montent au créneau.
Autre paradoxe. La population réclame des énergies renouvelables, l'abandon rapide du nucléaire, mais personne ne souhaite une centrale solaire, une unité de méthanisation, une scierie, près de sa résidence. C'est toujours mieux ailleurs, chez les autres.
Voilà où nous en sommes et ce n’est qu’une petite partie du problème.
Donc, lorsque Marine dit qu’il faut développer massivement les énergies renouvelables, je réponds non. Ça ne fonctionne pas, pas de cette façon.
Reprenons tout depuis le début, posons-nous les bonnes questions, voyons ce que nous pouvons raisonnablement accomplir pour que tout le monde s’y retrouve, et ce qui relève de l’utopie. Restons modestes. C’est petit la France bon sang, ayons l’humilité de le reconnaître.
- MARINICE
- Localisation : Côte d'Azur
Date d'inscription : 15/10/2011
Re: Reportage : « L'énergie et l'écologie de demain »
Mar 20 Déc 2016 - 9:25
D'accord, merci pour ces précisions, je comprends un peu mieux.
Il me semble que Marine dit également qu'on ne peut pas sortir du nucléaire dans l'immédiat, et que ça prendra du temps, et seulement si les autres pistes sont exploitables. En même temps elle ne peut pas compter que sur le nucléaire à jamais, elle est bien obligée de proposer des énergies alternatives dans un programme.
Il me semble que Marine dit également qu'on ne peut pas sortir du nucléaire dans l'immédiat, et que ça prendra du temps, et seulement si les autres pistes sont exploitables. En même temps elle ne peut pas compter que sur le nucléaire à jamais, elle est bien obligée de proposer des énergies alternatives dans un programme.
- Napoléon I
- Localisation : Morbihan
Date d'inscription : 23/04/2012
Passion : politique
Humeur : Déçu mais plus pour longtemps
Re: Reportage : « L'énergie et l'écologie de demain »
Mar 20 Déc 2016 - 18:44
Panneaux solaires et éoliennes => énormes conneries polluantes à la fabrication et pas durables qu'il faut arrêter de subventionner immédiatement.
Le seul truc que j'ai trouvé super dans le programme FN niveau écologie, c'est la voiture à hydrogène, un truc dans lequel il faudrait se lancer avant que les autres le fassent.
Le seul truc que j'ai trouvé super dans le programme FN niveau écologie, c'est la voiture à hydrogène, un truc dans lequel il faudrait se lancer avant que les autres le fassent.
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