- Fabipeyr
- Date d'inscription : 15/08/2016
Passion : chiens
Agressions sauvages dans un hôpital de Tourcoing par une famille....
Mer 19 Oct 2016 - 3:13
Tourcoing : émotion après une agression «sauvage» aux urgences du CH Dron
PUBLIÉ LE 17/10/2016
Vincent DEPECKER
Dans la nuit de samedi à dimanche, une quinzaine de personnes, qui accompagnaient une personne malade, s’en sont prises physiquement au personnel soignant du service des urgences du CH Dron, à Tourcoing. Un médecin a été roué de coups. Un autre, tiré par la chevelure, a eu les cheveux arrachés. Le personnel médical et paramédical est fortement secoué par cette agression.
Un acte « sauvage » et « inacceptable ». C’est en ces mots qu’Hacène Moussouni, le chef du service des urgences du CH Dron, qualifie l’agression survenue dans la nuit de samedi à dimanche, au sein de son service. « On a franchi un palier dans la violence. Ce n’est plus possible », explique le médecin, tandis qu’une cellule de crise réunit l’ensemble des urgentistes. Les victimes sont là. Si certaines sont en pleurs, une certitude : c’est l’ensemble des services de l’hôpital qui en sortent terriblement choqués.
Il est un peu plus de minuit, samedi, quand une personne âgée, présentant des troubles de la conscience, est amenée aux urgences de Tourcoing. « En réalité, ce sont trois voitures qui sont arrivées directement dans le sas des ambulances, explique un témoin. Et là, sans motif apparent, ces personnes vont se montrer agressives avec les infirmières. » Le ton monte. Les premières insultes et menaces de coups fusent. « Nous ne sommes même pas dans un problème de délais de prise en charge du patient, explique Hacène Moussouni. C’est de la violence immédiate. »
Touffe de cheveux arrachée, lèvre ouverte
Malgré tout, le patient est pris en charge et placé dans une petite salle d’examens. « Là, une dizaine de personnes sont entrées en force dans le box, explique une infirmière. Là, une personne leur a demandé de sortir. Cinq personnes sont entrées dans ce qu’on appelle la rotonde, le centre névralgique des urgences, pour agresser verbalement un médecin. Un autre est alors intervenu pour calmer la situation. » L’urgentiste est attrapé à la gorge et amené dans le box où cinq agresseurs lui tombent dessus. « Ils m’entraînent dans la salle d’examens, dit la victime. Dans le même laps de temps, une autre de mes collègues a été attrapée par les cheveux tellement violemment qu’une touffe a été arrachée. Moi, j’ai été tabassé par cinq ou six personnes. J’ai essayé de parer les coups comme je le pouvais. Ma seule crainte, c’était de chuter sur le patient âgé, par peur de lui faire mal. Puis un sixième, un type d’une quarantaine d’années, saute par-dessus la mêlée, pour me donner deux droites. » Il s’en sortira avec des hématomes et une lèvre ouverte.
Rapidement, du personnel intervient. Suivi par le vigile, puis par la police nationale. Trois personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. Elles devraient être jugées cet après-midi dans le cadre d’une comparution immédiate. « Quand tout s’arrête, je me rends compte que la rotonde des urgences est complètement hébétée. Des patients sont terrorisés. Des proches de patients sont en pleurs. » « Il faut savoir que ces faits se sont produits juste à côté de la salle de déchoquage où nous gérons les patients en urgence vitale, explique H.Moussouni. Lors des faits, des médecins intubaient une personne en arrêt cardio-respiratoire et nous étions en train d’expliquer à ses proches qu’il fallait peut-être envisager un don d’organes. C’est inadmissible. C’est véritablement la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Il n’y a pas une garde de nuit où il ne se passe pas quelque chose. Mais ça n’a jamais été aussi grave que samedi soir. Ils ont quand même réussi à agresser le seul médecin qui daigne les recevoir, un samedi, à 23 heures. » Diverses actions sont envisagées. La fermeture du service des urgences est évoquée. La grève également. En attendant, tous et toutes ont repris leur travail, « la boule au ventre ». Et l’homme âgé a été médicalisé et admis dans un autre service. « Malgré tout ce qu’il s’est passé, on a continué notre travail. Nous sommes médecins avant tout. »
TOURCOING
Violences à l’hôpital Dron : le procès se tiendra le 7 novembre
Les trois personnes arrêtées après l’agression de deux médecins et d’un interne à l’hôpital de Tourcoing, dans la nuit de samedi à dimanche, ont été déférées en comparution immédiate ce lundi. Elles ont été placées sous contrôle judiciaire en attendant le procès, le 7 novembre.
....................
Il faudra attendre le 7 novembre pour déterminer les responsabilités des auteurs présumés de l’agression de deux médecins et d’une interne, samedi soir, aux urgences du CH Dron.
Sabri A., 36 ans, sa sœur Sourour, 33 ans, et leur frère Hamzi, 18 ans, déférés ce lundi en comparution immédiate, ont demandé un délai pour préparer leur défense. « Ni les uns, ni les autres ne sont connus pour des faits de violence. Tous trois sont insérés, ce qui rend d’autant plus grave les faits qui leur sont reprochés », a indiqué à l’audience la procureure Élodie Buguel.
Ils accompagnaient leur père
Le choix d’une comparution immédiate, où les prévenus sont arrivés menottés après un week-end de garde à vue, témoigne d’ailleurs de cette gravité, précisera-t-elle. La représentante du ministère public a demandé un placement sous contrôle judiciaire strict : « Les conditions de la détention provisoire qui sont les antécédents judiciaires, l’absence de garantie de représentation et les risques de réitération ne sont pas réunies. »
Le fond du dossier n’a donc pas été évoqué. La présidente Geneviève Créon a seulement rappelé que les deux frères et la sœur accompagnaient leur père toujours hospitalisé. Des trois, seul Sabri A. a un casier judiciaire, des condamnations anciennes pour des délits routiers. L’homme en invalidité ne travaille pas, il vit chez ses parents.
La responsabilité n’est pas totalement reconnue
Sourour est mère au foyer, élevant ses jeunes enfants et hébergeant son frère Hamzi, animateur pour les activités périscolaires. Me Guillaume Ghestem, en défense, a d’ores et déjà prévenu que la responsabilité des violences telles qu’elles leur sont reprochées n’est pas totalement reconnue. Le trio est aussi mis en cause pour des outrages. Les deux frères et la sœur ont été placés sous contrôle judiciaire avec l’interdiction de paraître au centre hospitalier jusqu’à leur jugement.
PUBLIÉ LE 17/10/2016
Vincent DEPECKER
Dans la nuit de samedi à dimanche, une quinzaine de personnes, qui accompagnaient une personne malade, s’en sont prises physiquement au personnel soignant du service des urgences du CH Dron, à Tourcoing. Un médecin a été roué de coups. Un autre, tiré par la chevelure, a eu les cheveux arrachés. Le personnel médical et paramédical est fortement secoué par cette agression.
Un acte « sauvage » et « inacceptable ». C’est en ces mots qu’Hacène Moussouni, le chef du service des urgences du CH Dron, qualifie l’agression survenue dans la nuit de samedi à dimanche, au sein de son service. « On a franchi un palier dans la violence. Ce n’est plus possible », explique le médecin, tandis qu’une cellule de crise réunit l’ensemble des urgentistes. Les victimes sont là. Si certaines sont en pleurs, une certitude : c’est l’ensemble des services de l’hôpital qui en sortent terriblement choqués.
Il est un peu plus de minuit, samedi, quand une personne âgée, présentant des troubles de la conscience, est amenée aux urgences de Tourcoing. « En réalité, ce sont trois voitures qui sont arrivées directement dans le sas des ambulances, explique un témoin. Et là, sans motif apparent, ces personnes vont se montrer agressives avec les infirmières. » Le ton monte. Les premières insultes et menaces de coups fusent. « Nous ne sommes même pas dans un problème de délais de prise en charge du patient, explique Hacène Moussouni. C’est de la violence immédiate. »
Touffe de cheveux arrachée, lèvre ouverte
Malgré tout, le patient est pris en charge et placé dans une petite salle d’examens. « Là, une dizaine de personnes sont entrées en force dans le box, explique une infirmière. Là, une personne leur a demandé de sortir. Cinq personnes sont entrées dans ce qu’on appelle la rotonde, le centre névralgique des urgences, pour agresser verbalement un médecin. Un autre est alors intervenu pour calmer la situation. » L’urgentiste est attrapé à la gorge et amené dans le box où cinq agresseurs lui tombent dessus. « Ils m’entraînent dans la salle d’examens, dit la victime. Dans le même laps de temps, une autre de mes collègues a été attrapée par les cheveux tellement violemment qu’une touffe a été arrachée. Moi, j’ai été tabassé par cinq ou six personnes. J’ai essayé de parer les coups comme je le pouvais. Ma seule crainte, c’était de chuter sur le patient âgé, par peur de lui faire mal. Puis un sixième, un type d’une quarantaine d’années, saute par-dessus la mêlée, pour me donner deux droites. » Il s’en sortira avec des hématomes et une lèvre ouverte.
Rapidement, du personnel intervient. Suivi par le vigile, puis par la police nationale. Trois personnes ont été interpellées et placées en garde à vue. Elles devraient être jugées cet après-midi dans le cadre d’une comparution immédiate. « Quand tout s’arrête, je me rends compte que la rotonde des urgences est complètement hébétée. Des patients sont terrorisés. Des proches de patients sont en pleurs. » « Il faut savoir que ces faits se sont produits juste à côté de la salle de déchoquage où nous gérons les patients en urgence vitale, explique H.Moussouni. Lors des faits, des médecins intubaient une personne en arrêt cardio-respiratoire et nous étions en train d’expliquer à ses proches qu’il fallait peut-être envisager un don d’organes. C’est inadmissible. C’est véritablement la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Il n’y a pas une garde de nuit où il ne se passe pas quelque chose. Mais ça n’a jamais été aussi grave que samedi soir. Ils ont quand même réussi à agresser le seul médecin qui daigne les recevoir, un samedi, à 23 heures. » Diverses actions sont envisagées. La fermeture du service des urgences est évoquée. La grève également. En attendant, tous et toutes ont repris leur travail, « la boule au ventre ». Et l’homme âgé a été médicalisé et admis dans un autre service. « Malgré tout ce qu’il s’est passé, on a continué notre travail. Nous sommes médecins avant tout. »
TOURCOING
Violences à l’hôpital Dron : le procès se tiendra le 7 novembre
Les trois personnes arrêtées après l’agression de deux médecins et d’un interne à l’hôpital de Tourcoing, dans la nuit de samedi à dimanche, ont été déférées en comparution immédiate ce lundi. Elles ont été placées sous contrôle judiciaire en attendant le procès, le 7 novembre.
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Il faudra attendre le 7 novembre pour déterminer les responsabilités des auteurs présumés de l’agression de deux médecins et d’une interne, samedi soir, aux urgences du CH Dron.
Sabri A., 36 ans, sa sœur Sourour, 33 ans, et leur frère Hamzi, 18 ans, déférés ce lundi en comparution immédiate, ont demandé un délai pour préparer leur défense. « Ni les uns, ni les autres ne sont connus pour des faits de violence. Tous trois sont insérés, ce qui rend d’autant plus grave les faits qui leur sont reprochés », a indiqué à l’audience la procureure Élodie Buguel.
Ils accompagnaient leur père
Le choix d’une comparution immédiate, où les prévenus sont arrivés menottés après un week-end de garde à vue, témoigne d’ailleurs de cette gravité, précisera-t-elle. La représentante du ministère public a demandé un placement sous contrôle judiciaire strict : « Les conditions de la détention provisoire qui sont les antécédents judiciaires, l’absence de garantie de représentation et les risques de réitération ne sont pas réunies. »
Le fond du dossier n’a donc pas été évoqué. La présidente Geneviève Créon a seulement rappelé que les deux frères et la sœur accompagnaient leur père toujours hospitalisé. Des trois, seul Sabri A. a un casier judiciaire, des condamnations anciennes pour des délits routiers. L’homme en invalidité ne travaille pas, il vit chez ses parents.
La responsabilité n’est pas totalement reconnue
Sourour est mère au foyer, élevant ses jeunes enfants et hébergeant son frère Hamzi, animateur pour les activités périscolaires. Me Guillaume Ghestem, en défense, a d’ores et déjà prévenu que la responsabilité des violences telles qu’elles leur sont reprochées n’est pas totalement reconnue. Le trio est aussi mis en cause pour des outrages. Les deux frères et la sœur ont été placés sous contrôle judiciaire avec l’interdiction de paraître au centre hospitalier jusqu’à leur jugement.
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