Assemblée nationale : la dissolution, une idée qui prend corps

On y voit de plus en plus ouvertement une issue possible à la crise. La dissolution suivie d'une cohabitation : cette hypothèse s'installe dans le débat politique.

Dissolution suivie d'une cohabitation : cette hypothèse s'installe dans le débat politique où, à gauche comme à droite, on y voit de plus en plus ouvertement une issue possible à la crise. "Avant l'été, c'était essentiellement un jouet politique du FN, puis une projection contestée de quelques analystes. Cela relève aujourd'hui de la conversation politique courante" et "encore plus avec les malheurs de la majorité socialiste", déclare le politologue Jérôme Sainte-Marie.

"Derrière les européennes, la logique de la dissolution"

Bruno Le Roux, président du groupe PS à l'Assemblée nationale, n'est pas d'accord : "Ces débats sur la dissolution, en réalité, n'existent pas. Ils sont faits pour porter sur le devant ceux qui veulent les mener". Coup de patte à François Bayrou ? Le président du MoDem a été le plus intrépide dimanche : François Hollande ne pourra pas tenir jusqu'en 2017 sans dissoudre et du coup, l'élection du président de l'UMP se double de la désignation de celui que le chef de l'État sera contraint de nommer à Matignon, a-t-il dit. "Il y a des nécessités institutionnelles et je ne crois pas que cela ait complètement échappé à Nicolas Sarkozy", a ajouté le maire de Pau.
Pour être acceptée par les Français, une dissolution suppose "une crise parlementaire

Hollande à l'Élysée, Sarkozy à Matignon : en faisant cohabiter le vainqueur et le vaincu de mai 2012, M. Bayrou fait litière de la dispute qui agite l'UMP : cohabiter ou pas ? "Il va dissoudre, tranchait dans L'Opinion Jean-Luc Mélenchon (PG). Il va tenter une astuce politicienne. La dissolution lui offrira la liquidation de ses adversaires au PS et chez les Verts. Et il divisera la droite avec le choix du Premier ministre." M. Sainte-Marie rappelle avoir signé, deux jours avant le scrutin du 25 mai où a triomphé le FN, un article intitulé : "Derrière les européennes, la logique de la dissolution." Sa thèse : la cohabitation est la forme hexagonale de la "grande coalition" allemande. Pour être acceptée par les Français, une dissolution suppose "une crise parlementaire, comme en 1962, ou sociale comme en 1968". L'abstention des frondeurs socialistes "constitue l'amorce de la première. La défiance abyssale de l'opinion publique à l'égard du pouvoir politique" dessine la seconde, écrivait-il. Pour M. Sainte-Marie, des socialistes, sûrs de perdre en 2017, "pourraient être tentés de tomber dans l'honneur", en mettant en minorité l'exécutif.

Frein majeur à la tentation de rebattre les cartes : le haut niveau du FN. "Si nous arrivions en tête, Marine Le Pen serait Premier ministre contre François Hollande", a averti lundi le vice-président du FN Florian Philippot. L'UMP, entretiendrait-elle la crise ouverte en refusant de gouverner avec Hollande ? Pour ce dernier, la dissolution peut être une solution... ou une capitulation.


Source : http://www.midilibre.fr/2014/10/27/la-dissolution-une-idee-qui-prend-corps,1072309.php

Plus le temps passe et moins ils ont de solution.

Avant la dissolution qui serait mortelle pour le PS il y a, grâce à la constitutio,n beaucoup d'autres moyens pour continuer à se maintenir en place
Ne rêvez pas !