Membres isolés en milieu rural

Etant membre FN dans un petit village de la Montagne Noire dans l'Aude, où la sensibilité politique générale est "rouge-rose", il est difficile de simplement y être connu comme adhérent FN. Les natifs sympathisants, dont certains votants que je puis connaître, ne confient leurs opinions qu'en cercle restreint et à mots choisis.
Je suis retraité résident depuis une dizaine d'années, j'ai constaté que le score FN qui, dans la région était l'exception (0 à 1 ou 2 %) atteignait aux dernières élections jusqu'à 20/25% dans certaines communes du canton.
L'exercice politicien est encore féodal dans ce coin perdu.
Le conseiller général suzerain du canton, "règne" sur des maires vassalisés de la même sensibilité politique (tout au moins affichée).
Une confidence d'un maire m'apprit que c'était la seule façon pour la commune de bénéficier des subventions d'équipement. (Confidence faite entre quatre yeux, bien évidemment).
Je croise probablement dans la rue, des sympathisants ou votants, sans que nous le sachions l'un ou l'autre. Peut-être même d'autres adhérents.
Les fédérations départementales dans notre secteur font un travail titanesque, qui grâce à Robert Morio, France Jamet, par exemple, et beaucoup d'autre pionniers, font grimper les scores dans toutes les grandes villes. Ces fédérations ne peuvent véritablement pas quadriller les campagnes en milieu "hostile" et se disperser, occupées qu'elles sont à se renforcer dans les villes qui sont encore, et pour peu de temps, des fiefs de L'UMPS et consorts.
La structure pyramidale ne permet pas de se soucier des radicelles avant que les racines soient solides, et c'est logique.
Adhérer, assister aux manifestations, comme la visite de Marine à Carcassonne, (Chapeau bas pour avoir osé), aux réunions politiques des cadres du parti, sont souvent le maximum possible du fait de l'éloignement et de l'isolement.
Cette limitation implique un sentiment d'inutilité et de frustration.

Une structure horizontale de nombreux micro-comités de soutien partisans de Marine, composés de quelque membres souhaitant se regrouper, " se souder", créés et contrôlés bien sûr par un bureau central avec tout le sérieux, la rigueur et l'autorité nécessaires pour éviter dérapages, déviances et même noyautages, peut-elle être envisagée par ceux qui le souhaiteraient. Elle aurait l'avantage de permettre une implantation profonde dans la France rurale, là où les convictions sont durables.

Grâce à internet, (même si nous sommes surveillés, il est d'autres précautions à prendre), ces mini-structures, très réactives, renforceraient les réunions fédérales là ou le besoin s'en ferait sentir, créeraient des liens forts entre membres isolés, et leur donnerait le sentiment profond d'aider notre présidente à devenir "La Présidente".

Une telle structure existe-t-elle?
Sinon, son utilité mérite-t-elle d'être débattue?

A vous.