Impact économique du passage du Nord-Ouest libre de glace

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Autrefois, le passage du Nord-Ouest libre de glace était une légende. Aujourd'hui, grâce au réchauffement climatique de notre planète, le rêve est devenu réalité. Déjà, les cargos commerciaux et les paquebots de croisière de luxe se précipitent sur la nouvelle frontière du monde afin de faire des profits. 

L'image satellite publiée par la NASA montre le changement spectaculaire qui s'est produit en seulement quelques années. Le trajet entre l'Atlantique Nord à l'Océan Pacifique est presque libre de glace. L'énorme paquebot << Crystal Serenity >> a quitté Anchorage en Alaska pour un voyage de 32 jours qui prendra fin à New York. C'est le plus gros navire à avoir jamais traversé le passage du Nord-Ouest. 

L'Océan Arctique s'est réchauffé deux fois plus vite que le reste du monde, remodelant radicalement la région. Tant que le monde continuera à se réchauffer, la glace continuera de fondre au cours des prochaines décennies. Cela rendra le passage du Nord-Ouest ainsi que d'autres parties de l'Océan Arctique plus souvent accessibles. De plus, le tourisme et l'extraction des ressources sont également susceptibles de devenir plus fréquents.

La disparition de la glace ne consiste pas seulement à remodeler le paysage physique, elle va surtout avoir un impact culturel profond sur la collectivité des populations Inuites, jusque-là éloignée dans les territoires du Nord-Ouest. Rien que les passagers des navires de croisière ont le potentiel d'apporter l'argent dont ces populations ont tant besoin dans ces endroits les plus reculés d'Amérique du Nord et de favoriser les échanges culturels. Sans parler de l'exploitation des richesses minières, pétrolières et autres cachées sous la glace depuis la naissance de l'humanité.


Les routes les plus fréquentées du passage du Nord-Ouest à travers l'archipel canadien.
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Je pense que si cela préjugeait vraiment de la fin du monde ils penseraient moins à faire de l'argent. Ils utilisent simplement ce que la nature met à leur disposition pour faire entrer des dividendes. La terre évolue selon des cycles et l'activité humaine n'interfère que très peu. Ce qui n'empêche pas la bienpensance de sermonner et culpabiliser le petit peuple. D'après certaines études (hors GIEC) nous risquons de connaître une période de refroidissement parce que ce réchauffement bloquerait le gulf stream. Si l'on regarde les courbes (qui ressemblent plutôt a des pics les périodes tempérées ne durent pas très longtemps par rapports au périodes glacières. A l'échelle humaine cela représente une éternité, c'est pour cela que certains usent et abusent du système. Donc l’hémisphère nord se gèlera les miches pendant que le sud bénéficiera d'un autre climat. Mais tout va bien, les dividendes augmentent.

gemini a écrit:Je pense que si cela préjugeait vraiment de la fin du monde ils penseraient moins à faire de l'argent. Ils utilisent simplement ce que la nature met à leur disposition pour faire entrer des dividendes. La terre évolue selon des cycles et l'activité humaine n'interfère que très peu.  Ce qui n'empêche pas la bienpensance de sermonner et culpabiliser le petit peuple. D'après certaines études (hors GIEC) nous risquons de connaître une période de refroidissement parce que ce réchauffement bloquerait le gulf stream. Si l'on regarde les courbes (qui ressemblent plutôt a des pics les périodes tempérées ne durent pas très longtemps par rapports au périodes glacières. A l'échelle humaine cela représente une éternité, c'est pour cela que certains usent et abusent du système. Donc l’hémisphère nord se gèlera les miches pendant que le sud bénéficiera d'un autre climat. Mais tout va bien, les dividendes augmentent.

C'est en 1497 que le navigateur Jean Cabot émet l'hypothèse d'un passage vers l'Orient par cette voie. Durant près de trois cents ans, plusieurs explorateurs vont chercher ce passage au prix de pertes humaines et de naufrages, mais ces expéditions permettent de connaître les îles arctiques. De 1576 à 1578, Martin Frobisher entreprend trois voyages vers l'Arctique canadien pour trouver le passage. La baie de Frobisher qu'il a découverte porte son nom. En juillet 1583, Sir Humphrey Gilbert, qui secondait Frobisher et qui avait écrit un traité sur la découverte du passage, proclame le rattachement de Terre-Neuve à la couronne d'Angleterre. Le 8 août 1585, l'explorateur anglais John Davis pénètre dans la baie de Cumberland (Île de Baffin).

En 1845 une expédition de deux navires bien équipés conduite par John Franklin navigua vers l'Arctique canadien pour cartographier les parties encore inconnues du passage du Nord-Ouest. Le secret était de rigueur car moins de cinq cents kilomètres de la côte arctique restaient à explorer. Mais l'expédition n'est pas revenue et un certain nombre d'expéditions de secours sont parties à sa recherche pour dresser une carte finale d'un passage possible. Des traces de l'expédition de Franklin ont été trouvées dont des récits qui indiquaient que les bateaux avaient été pris par les glaces en 1846 près de l'île du roi Guillaume qui est située au milieu du passage. Franklin lui-même est mort en 1847 et le reste de l'équipage en 1848, après avoir abandonné les bateaux et avoir essayé de s'échapper par la terre en traîneau. La famine et le scorbut ont été les principales causes des décès ainsi que l'empoisonnement dû à l'ingestion de conserves souillées par la soudure au plomb utilisée pour les fermer. Cet empoisonnement a provoqué la folie et la mort de marins déjà faibles et désorientés. 


En 1981, le docteur Owen Beattie, anthropologue de l'Université d'Alberta retrouva des traces de l'expédition et a mené d'autres investigations, examinant les tissus et les os des corps momifiés de trois marins, exhumés à partir du permafrost de l'île Beechey. Des tests en laboratoire ont indiqué des concentrations élevées de plomb dans chacun des trois corps.


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En 1853, le HMS Investigator a été abandonné dans la banquise alors qu'il était à la recherche de l’expédition britannique Franklin. Celle-ci ambitionnait de réaliser la première traversée du passage du Nord-Ouest et s'est elle-même perdue dans les glaces. (Illustration de 1851) 


Le passage du Nord-Ouest ne fut pas franchi par mer avant 1906, lorsque l'explorateur norvégien Roal Amundsen, qui était parti juste à temps pour échapper à ses créanciers cherchant à arrêter l'expédition, termina un périple de trois ans avec le bateau de pêche Gjøa. À la fin de son voyage, il entra dans la ville d'Eagle en Alaska et adressa un télégramme annonçant son succès. Sa route maritime n'était pas praticable d'un point de vue commercial ; certains passages étaient très peu profonds.

Oui, et avant les Anglais, des Hollandais avaient tenté de passer au nord de la Russie pour rejoindre la Pacifique.

Napoléon I a écrit:Oui, et avant les Anglais, des Hollandais avaient tenté de passer au nord de la Russie pour rejoindre la Pacifique.

En 1728, un officier danois du nom de Vitus Béring qui servait dans la marine impériale russe, emprunta le détroit actuellement découvert par Simon Ivanovitch Dejnev en 1648. Grâce à la découverte du détroit de Béring, nous avons eu confirmation que la Russie et l'Amérique du Nord étaient des continents séparés. A noter que Djenev n'étant pas un explorateur mais un trafiquant de fourrures, il n'a pas présenté de revendication officielle de découverte et par conséquent, personne n'a pris note de son exploit. C'est 84 ans plus tard que l'historien Friedrich Muller a découvert par hasard dans les archives d'Iakoutsk, le compte-rendu que Dejnev avait adressé à son supérieur.

Interessant, je l'ignorais pour le détroit de Bering.
Mais je me souviens en effet que l'Alaska avait appartenu aux Russes avant qu'ils fassent la bêtise de s'en séparer.
La présence russe en Alaska avait même créer la panique chez les Espagnols qui s'étaient alors empressé de coloniser la Californie de peur que les Russes ne le fassent avant eux !

Napoléon I a écrit:Interessant, je l'ignorais pour le détroit de Bering.
Mais je me souviens en effet que l'Alaska avait appartenu aux Russes avant qu'ils fassent la bêtise de s'en séparer.
La présence russe en Alaska avait même créer la panique chez les Espagnols qui s'étaient alors empressé de coloniser la Californie de peur que les Russes ne le fassent avant eux !

En effet, l'Alaska a été colonisé au 17ème siècle par les trappeurs russes qui établirent des comptoirs permanents tout le long de la côte Pacifique, jusqu'à 180 km de la Californie espagnole. C'est en 1867 que les Américains ont acheté l'Alaska à la Russie pour seulement l'équivalent de 120 millions de dollars de nos jours. Les russes n'avaient certainement pas conscience de l'importance des richesses naturelles que possède cet immense territoire.

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La ville d'Unalaska a gardé les traces du passé russe encore visibles.

Film documentaire << Expédtion Passage du Nord-Ouest >>.

L'ouverture du passage Nord-Ouest est d'une importance capitale dans le domaine économique. A ce jour, la navigation est ouverte aux navires de commerce durant la saison estivale. Mais dans les prochaines années, il faut s'attendre à une augmentation du trafic maritime car les américains, européens et asiatiques sont très intéressés par ces nouvelles voies qui lient plus rapidement les continents que les voies classiques du canal de Panama et du canal de Suez. D'énormes projets sont déjà en cours de réalisation, concernant la construction de ports en eau profonde, d'un aéroport et bases militaires afin de pouvoir patrouiller et contrôler le trafic dans le passage. 

D'importants gisements de cuivre et de nickel ont été découverts près de Paulatuk, et selon un rapport de l'Agence Américaine de Ressources Naturelles, des gisements de manganèse, d'étain, de plomb, de platine, d'or et même de diamants, se trouveraient dans ces régions glacées. Ces sols trop longtemps négligés qui revêt maintenant une importance stratégique capitale, sont parmi les plus riches au monde en termes de ressources naturelles. 

le Canada tente désormais d'asseoir son influence en affirmant sa souverainté sur ce territoire, car géoéconomiquement parlant, la part de cette incroyable richesse permettrait au Canada de prospérer pendant des générations. Malheureusement, il faut s'attendre à des conflits gépolitiques car les autres acteurs de l'Arctique n'ont pas l'intentioin de laisser faire les canadiens, sans défendre leurs propres intérêts. Comme il fallait s'y attendre, les États-Unis contestent la revendication du Canada et prônent l'internationalisation des eaux du passage du Nord-Ouest, au nom de la liberté de la mer et du commerce. Pourtant la loi maritime internationale spécifie clairement que les Etats sont pleinement souverains dans leurs eaux intérieures. Ils peuvent y appliquer leurs lois et y réglementer la conduite des activités. Selon le droit maritime, les Etats et les navires étrangers ne peuvent y exercer aucun des droits maritimes dont ils jouissent en eaux internationales. 

Parallèlement, le Canada souhaite protéger l'intégrité du milieu naturel arctique ainsi que favoriser la préservation des populations locales. Les prédateurs américains, voulant profiter de la manne de l'ouverture du passage du Nord-Ouest, s'opposent fermement à cette rvendication majeure afin de jouir de plus de liberté dans ces eaux canadiennes.