Financement libyen de Sarkozy
Mar 15 Nov 2016 - 17:30
Financement libyen de Sarkozy : le porteur de valises Ziad Takieddine balance encore
Ziad Takieddine est de retour. L'homme d'affaires franco-libanais dont l'ombre a plané sur la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, affirme désormais avoir remis à en 2007 cinq millions d'euros pour le financement de la campagne de Ncolas Sarkozy.
«Je veux dénoncer l'Etat mafieux dans lequel on est en train de vivre», lance le sulfureux homme d'affaires franco-libanais. Dans une interview face caméra publiée par Mediapart, Ziad Takkieddine révèle avoir «transporté [...] un total de 5 millions d'euros» dans des valises lors de trois voyages» entre novembre 2006 et début 2007.
Une déclaration explosive qui corrobore la déposition d'un certain Abdallah Senoussi devant la Cour pénale internationale (CPI) en 2012, après le renversement de Mouammar Kadhafi : «La somme de 5 millions d'euros a été versée pour la campagne du président français Nicolas Sarkozy en 2006-2007. J'ai personnellement supervisé le transfert de cette somme via un intermédiaire français, en la personne du directeur du cabinet du ministre de l'Intérieur. Sarkozy était alors ministre de l'Intérieur. Il y avait un second intermédiaire, le nommé Takieddine».
L'homme d'affaires décrit avec précision la façon dont, selon lui, les livraisons se sont faites : les services de renseignement sont prévenus, «tout le monde est avisé» explique-t-il, y compris à l'arrivée à Roissy, et ce dernier passe la douane sans encombre et rentre au ministère de l'Intérieur, place Beauvau, sans être fouillé. Le porteur de valises décrit ainsi avec précision les lieux et la localisation du bureau de Claude Guéant à qui il remet une première valise contenant 1,5 million d'euros. «En billets de 500 euros», neufs, précise-t-il.
L'intermédiaire aurait ensuite remis une deuxième valise contenant 2 millions d'euros en billets puis une troisième de 1,5 million. «Il font appel à moi parce qu'il me font confiance. Donc je prends, je livre», et ce en prenant un vol quotidien des «plus classiques» de la compagnie libyenne Afriqiyah.
Faisceaux de présomptions
Les relations entre Ziad Takieddine, par ailleurs négociateur de ventes d'armes françaises, et Claude Guéant sont anciennes et remontent à 2003. L'homme d'affaires libanais est alors mandaté pour les négociations concernant la vente d'un système de surveillance des frontières de l'Arabie saoudite. Alors que ce type de contrat relève de la compétence du ministère des Affaires étrangères, c'est le ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, qui s'approprie le dossier. En 2004, Jacques Chirac bloque le paiement d'une commission de 350 millions d'euros promise à l'intermédiaire Ziad Takkiedine, soupçonnant alors un possible financement occulte de son rival, Nicolas Sarkozy, qualifié de «traître» depuis son ralliement à Edouard Balladur en 1995.
En mars 2015, Claude Guéant est mis en examen pour «faux et usage de faux», ainsi que pour «blanchiment de fraude fiscale en bande organisée pour la vente de deux œuvres d'un peintre néerlandais mineur, Andries van Eertvelt, que Claude Guéant a mis en avant pour justifier le versement de 500 000 euros reçu en 2008.
Les enquêteurs soupçonnent la transaction de représenter la récompense pour les services d'intermédiaire que le secrétaire général de l'Elysée de l'époque aurait rendu en allant plusieurs fois en Libye. D'autant que sur le marché de l'art, l'estimation de ces deux toiles ne dépasse pas 50 000 euros, soit dix fois moins que le montant de la vente effective.
Par ailleurs, les juges du pôle financier sont persuadés que les 500 000 euros ont été virés par un certain Wahib Nacer, un banquier libyen également gestionnaire de fortune de Bachir Saleh, mais aussi directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi. Un Bachir Saleh dont le nom est évoqué par l'ancien ministre libyen du Pétrole, Choukri Ghanem, retrouvé mort noyé dans le Danube en 2012 qui consignait dans un carnet personnel : «Bachir a parlé, disant avoir envoyé 1,5 millions d'euros à Sarkozy.»
Après trois ans d'investigations, les faisceaux de présomptions se font de plus en plus précis, alors que les juges d'instruction du pôle financier de Paris disposent maintenant de plusieurs témoignages concordants d'ex-hauts responsables libyens.
https://francais.rt.com/france/28977-libye-sarkozy-takieddine-balance
Ziad Takieddine est de retour. L'homme d'affaires franco-libanais dont l'ombre a plané sur la campagne de Nicolas Sarkozy en 2012, affirme désormais avoir remis à en 2007 cinq millions d'euros pour le financement de la campagne de Ncolas Sarkozy.
«Je veux dénoncer l'Etat mafieux dans lequel on est en train de vivre», lance le sulfureux homme d'affaires franco-libanais. Dans une interview face caméra publiée par Mediapart, Ziad Takkieddine révèle avoir «transporté [...] un total de 5 millions d'euros» dans des valises lors de trois voyages» entre novembre 2006 et début 2007.
Une déclaration explosive qui corrobore la déposition d'un certain Abdallah Senoussi devant la Cour pénale internationale (CPI) en 2012, après le renversement de Mouammar Kadhafi : «La somme de 5 millions d'euros a été versée pour la campagne du président français Nicolas Sarkozy en 2006-2007. J'ai personnellement supervisé le transfert de cette somme via un intermédiaire français, en la personne du directeur du cabinet du ministre de l'Intérieur. Sarkozy était alors ministre de l'Intérieur. Il y avait un second intermédiaire, le nommé Takieddine».
L'homme d'affaires décrit avec précision la façon dont, selon lui, les livraisons se sont faites : les services de renseignement sont prévenus, «tout le monde est avisé» explique-t-il, y compris à l'arrivée à Roissy, et ce dernier passe la douane sans encombre et rentre au ministère de l'Intérieur, place Beauvau, sans être fouillé. Le porteur de valises décrit ainsi avec précision les lieux et la localisation du bureau de Claude Guéant à qui il remet une première valise contenant 1,5 million d'euros. «En billets de 500 euros», neufs, précise-t-il.
L'intermédiaire aurait ensuite remis une deuxième valise contenant 2 millions d'euros en billets puis une troisième de 1,5 million. «Il font appel à moi parce qu'il me font confiance. Donc je prends, je livre», et ce en prenant un vol quotidien des «plus classiques» de la compagnie libyenne Afriqiyah.
Faisceaux de présomptions
Les relations entre Ziad Takieddine, par ailleurs négociateur de ventes d'armes françaises, et Claude Guéant sont anciennes et remontent à 2003. L'homme d'affaires libanais est alors mandaté pour les négociations concernant la vente d'un système de surveillance des frontières de l'Arabie saoudite. Alors que ce type de contrat relève de la compétence du ministère des Affaires étrangères, c'est le ministre de l'Intérieur de l'époque, Nicolas Sarkozy, qui s'approprie le dossier. En 2004, Jacques Chirac bloque le paiement d'une commission de 350 millions d'euros promise à l'intermédiaire Ziad Takkiedine, soupçonnant alors un possible financement occulte de son rival, Nicolas Sarkozy, qualifié de «traître» depuis son ralliement à Edouard Balladur en 1995.
En mars 2015, Claude Guéant est mis en examen pour «faux et usage de faux», ainsi que pour «blanchiment de fraude fiscale en bande organisée pour la vente de deux œuvres d'un peintre néerlandais mineur, Andries van Eertvelt, que Claude Guéant a mis en avant pour justifier le versement de 500 000 euros reçu en 2008.
Les enquêteurs soupçonnent la transaction de représenter la récompense pour les services d'intermédiaire que le secrétaire général de l'Elysée de l'époque aurait rendu en allant plusieurs fois en Libye. D'autant que sur le marché de l'art, l'estimation de ces deux toiles ne dépasse pas 50 000 euros, soit dix fois moins que le montant de la vente effective.
Par ailleurs, les juges du pôle financier sont persuadés que les 500 000 euros ont été virés par un certain Wahib Nacer, un banquier libyen également gestionnaire de fortune de Bachir Saleh, mais aussi directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi. Un Bachir Saleh dont le nom est évoqué par l'ancien ministre libyen du Pétrole, Choukri Ghanem, retrouvé mort noyé dans le Danube en 2012 qui consignait dans un carnet personnel : «Bachir a parlé, disant avoir envoyé 1,5 millions d'euros à Sarkozy.»
Après trois ans d'investigations, les faisceaux de présomptions se font de plus en plus précis, alors que les juges d'instruction du pôle financier de Paris disposent maintenant de plusieurs témoignages concordants d'ex-hauts responsables libyens.
https://francais.rt.com/france/28977-libye-sarkozy-takieddine-balance
Re: Financement libyen de Sarkozy
Ven 23 Mar 2018 - 8:58
Marine Le Pen sur l’affaire Sarkozy: «Elle touche à la mise en œuvre d’une guerre»
«Peut-être, la partie immergée de l'iceberg est plus importante que sa partie émergée», a déclaré Marine Le Pen à propos de l'envergure de l'affaire Sarkozy qui, selon elle, concerne non seulement un financement de campagne illégal mais aussi la guerre en Libye, la mort de Kadhafi et la crise migratoire qui a frappé l'Europe.
L'affaire Sarkozy dépasse le problème du financement de sa campagne électorale de 2007 et peut avoir des «conséquences beaucoup plus lourdes» pour la France sur le plan international, a estimé la présidente du Front national (FN).
«Cette affaire est très importante […] elle touche à la mise en œuvre d'une guerre, elle touche à l'élimination d'un chef d'État, elle touche à la déstabilisation profonde d'un pays et à sa conséquence qui a été une vague migratoire massive sur l'Europe», a-t-elle indiqué sur les ondes de Radio Classique.
Compte tenu de l'importance de cette affaire, souligne la présidente du FN, «la justice doit aller au bout de ses investigations mais elle doit le faire avec énormément de sérieux».
Cependant, Mme Le Pen, avocate de métier, a appelé à respecter la présomption d'innocence et à rester prudent tant que la justice ne s'est pas prononcée. Elle a pour autant attiré l'attention sur le fait «éminemment dérangeant» que chaque fois Nicolas Sarkozy, quelle que soit l'affaire qui le concerne, se retrouve devant le même juge d'instruction ce qui pose un certain nombre de questions quant à «la neutralité» de la justice.
Nicolas Sarkozy.
Nicolas Sarkozy a été placé le 20 mars en garde à vue dans les locaux de l'office anticorruption (OCLCIFF) à Nanterre (Hauts-de-Seine), dans le cadre de l'enquête sur le financement libyen de la campagne présidentielle de 2007. C'était la première fois que l'ancien chef de l'État était entendu dans le cadre de cette affaire depuis l'ouverture d'une information judiciaire en avril 2013.
Selon Le Monde, à l'issue de sa garde à vue le 21 mars, l'ancien Président de la République, a été mis en examen pour les chefs d'accusation de corruption passive, financement illégal de campagne électorale et recel de fonds publics libyens. L'ex-chef de l'État a également été placé sous contrôle judiciaire.
https://fr.sputniknews.com/international/201803221035613484-le-pen-affaire-sarkozy-guerre-libye-kadhafi/?utm_source=https://t.co/&utm_medium=short_url&utm_content=hbNd&utm_campaign=URL_shortening
«Peut-être, la partie immergée de l'iceberg est plus importante que sa partie émergée», a déclaré Marine Le Pen à propos de l'envergure de l'affaire Sarkozy qui, selon elle, concerne non seulement un financement de campagne illégal mais aussi la guerre en Libye, la mort de Kadhafi et la crise migratoire qui a frappé l'Europe.
L'affaire Sarkozy dépasse le problème du financement de sa campagne électorale de 2007 et peut avoir des «conséquences beaucoup plus lourdes» pour la France sur le plan international, a estimé la présidente du Front national (FN).
«Cette affaire est très importante […] elle touche à la mise en œuvre d'une guerre, elle touche à l'élimination d'un chef d'État, elle touche à la déstabilisation profonde d'un pays et à sa conséquence qui a été une vague migratoire massive sur l'Europe», a-t-elle indiqué sur les ondes de Radio Classique.
Compte tenu de l'importance de cette affaire, souligne la présidente du FN, «la justice doit aller au bout de ses investigations mais elle doit le faire avec énormément de sérieux».
Cependant, Mme Le Pen, avocate de métier, a appelé à respecter la présomption d'innocence et à rester prudent tant que la justice ne s'est pas prononcée. Elle a pour autant attiré l'attention sur le fait «éminemment dérangeant» que chaque fois Nicolas Sarkozy, quelle que soit l'affaire qui le concerne, se retrouve devant le même juge d'instruction ce qui pose un certain nombre de questions quant à «la neutralité» de la justice.
Nicolas Sarkozy.
Nicolas Sarkozy a été placé le 20 mars en garde à vue dans les locaux de l'office anticorruption (OCLCIFF) à Nanterre (Hauts-de-Seine), dans le cadre de l'enquête sur le financement libyen de la campagne présidentielle de 2007. C'était la première fois que l'ancien chef de l'État était entendu dans le cadre de cette affaire depuis l'ouverture d'une information judiciaire en avril 2013.
Selon Le Monde, à l'issue de sa garde à vue le 21 mars, l'ancien Président de la République, a été mis en examen pour les chefs d'accusation de corruption passive, financement illégal de campagne électorale et recel de fonds publics libyens. L'ex-chef de l'État a également été placé sous contrôle judiciaire.
https://fr.sputniknews.com/international/201803221035613484-le-pen-affaire-sarkozy-guerre-libye-kadhafi/?utm_source=https://t.co/&utm_medium=short_url&utm_content=hbNd&utm_campaign=URL_shortening
- geminiModérateurs
- Localisation : Gers
Date d'inscription : 07/12/2011
Passion : La France, Le drapeau, Dieu et ensuite : bricolage, jeux video,informatique, politique, jardin. aviation, tir.
Humeur : En général assez bonne. Elle suit le cours de la vie.
Re: Financement libyen de Sarkozy
Ven 23 Mar 2018 - 9:57
Une fois de plus Marine aborde les vrais sujets.
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