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Marine Le Pen, Présidente de la République ? Empty Marine Le Pen, Présidente de la République ?

Jeu 4 Fév 2016 - 9:30
Marine Le Pen, Présidente de la République ?

Par Jean MESSIHA

La montée en puissance du Front National, preuve que la France est un pays raciste ?

Depuis cinq années, le Front National connaît une dynamique électorale sans précédent, à telle enseigne qu’en nombre de voix, il est devenu le premier parti de France. Parallèlement, médias et autres partis politiques continuent à n’y voir qu’une inquiétante montée de l’extrême droite dans notre pays et, partant, une confirmation de la thèse, longtemps défendue par les associations antiracistes, que la France est un pays fondamentalement intolérant et hostile à toute altérité.
Pourtant une telle approche vient progressivement se fracasser sur l’évolution du FN ces dernières années, tant du point de vue de son électorat que sur le plan programmatique. Pour mémoire, François Mitterrand avait, en son temps, tenté d’instrumentaliser le Front National pour en faire un épouvantail censé éloigner la droite dite républicaine du pouvoir. C’est à cette époque que presse et responsables politiques ont taillé au FN cette image, largement exagérée, de parti xénophobe. Petit à petit, droite et gauche ont compris tout l’intérêt qu’il y avait à créer et entretenir un parti paria qui leur servirait de digue les protégeant de toute tentative de contestation crédible d’une politique conduite contre l’intérêt suprême de la France.
Ainsi, quiconque osait discuter les abandons de souveraineté au profit de l’Europe, les politiques économiques restrictives et l’asservissement de l’Etat au grand capital était assimilé à un extrémiste et à un nationaliste qui devait voter FN… Régulièrement martelée depuis, envers et contre tout, cette technique atteint aujourd’hui une hystérie paroxystique, la gauche alimentant à grosses bûches de mauvaise foi la flamme d’un combat qu’elle affectionne d’autant que ses ennemis sont totalement fictifs !

Le fait nouveau qui fait trembler le système actuel des partis et des médias est que le vote FN est désormais un vote d’adhésion et non plus seulement un vote contestataire. Comme au bon vieux temps, les farfadets qui président aux destinées de notre pays feignent de voir des chemises brunes partout afin de refermer à bon compte tout débat politique, en se drapant de l’étendard de l’antifascisme.
Un antifascisme d’opérette qui ne voit rien d’autre dans la montée inexorable du Front National qu’une « crispation identitaire et une forte velléité de repli sur soi frileux » (sic). La France de Saint-Laurent du Maroni, de Chandernagor, de Libreville, de Québec, la France de Joseph-Marie Dupleix, de Jacques Cartier et du marquis de Lafayette serait tentée de se refermer sur elle-même !
C’est faire peu de cas de l’Histoire d’un pays qui a inventé la mondialisation en étant hors-les-murs depuis des siècles.

La réalité est que élites actuelles, qu’elles soient politiques, médiatiques ou économiques projettent sur le Front National leurs propres phobies : c’est bien elles qui sont victimes d’une crispation identitaire politique et d’un repli frileux sur elles-mêmes face à l’irrésistible ascension populaire d’un parti ayant une vision historique et nationale de la France.
C’est bien nos élites qui veulent mettre des murailles à l’abri desquelles elles protégeront les rentes et privilèges associés à un pouvoir qu’ils ont tenu pendant si longtemps qu’elles ont fini par s’en croire propriétaires. Atteint d’une furie autarcique de défense de leur pré-carré, elles n’hésitent pas devant l’outrance des propos et la gravité des accusations lancées à la figure de leurs nouveaux opposants. Désormais, le débat politique ne relève plus ni du débat ni de la politique mais de l’oukase, de la fatwa et, dans le meilleur des cas du terrorisme intellectuel. Fascisme, racisme, extrême-droite, intolérance, etc. voilà le florilège des seuls concepts bêlés par politiques et médias pour répondre aux idées alternatives.

Car enfin, si la France était réellement un pays raciste, pourquoi des centaines de milliers d’étrangers chercheraient chaque année à venir y vivre, parfois au péril de leurs vies ?
Pourquoi, des dizaines d’étrangers en situation irrégulière entameraient des grèves de la faim pour avoir le droit d’y rester ? Pourquoi chaque année, un Noir et un Juif figureraient au top des personnalités préférées des Français ?
Pourquoi le taux des mariages mixtes serait en France l’un des plus élevés au monde ? Pourquoi enfin, lorsqu’il a été durement frappé par des terroristes français d’origine arabo-musulmane, le peuple français ne s’est-il pas rué dans les quartiers habités par ces minorités pour y perpétrer des actes de vengeance ?
Les actes islamophobes qui paraît-il ont explosé depuis le 13 novembre 2015 ne sont, et heureusement, ni des ratonnades ni des destructions de mosquées mais des têtes de sangliers jetés par des crétins devant des lieux de cultes ou quelques tags dessinés par des tout aussi crétins sur les murs.

Dans ma dernière contribution, j’écrivais déjà mon admiration pour le peuple de France à la suite des attentats qui l’ont lâchement frappé, en janvier et novembre 2015. Pour avoir une idée de cette grandeur exceptionnelle – au sens littéral du terme – il est utile de convoquer un journaliste égyptien – s’il était Français il serait traité de nazi – qui s’est récemment fendu d’une tribune dans un quotidien cairote dans laquelle il décrit un scénario fiction où il imagine un pays musulman dans lequel vit une importante minorité chrétienne d’origine européenne. Il s’essaye ainsi à décrire une situation symétrique à celle que nous connaissons. Cette minorité habiterait des quartiers défavorisés en périphérie des grandes villes et dans lesquels les trafics de toutes sortes pulluleraient.
Pis, cette minorité se considérerait en territoire conquis, cherchant à vivre comme en Occident : ses femmes s’habilleraient légèrement, les homosexuels s’embrasseraient à pleine bouche dans la rue et l’alcool coulerait à flots. Les églises se multiplieraient d’année en année, au même rythme que les revendications communautaires. Pire, cette minorité insulterait la population locale traitant ses citoyens de « sale arabe » et de « sale musulman ».
Et pour couronner le tout, certains membres extrémistes de cette minorité finiraient par perpétrer des attentats faisant des centaines de morts et de blessés dans la capitale. Et la question finale que pose le journaliste embarrasserait bien des élites en France : « croyez-vous, écrit-il, que ce pays arabo-musulman réagirait à tout cela comme la France a réagi ? » et de prendre position : « je suis intimement convaincu que, sans attendre la séquence des attentats, la population locale aurait lancé de violents pogroms contre cette minorité avec sans doute des massacres de masse, sous l’indifférence générale du pays où la majorité aurait pointé la responsabilité de cette minorité dans le sort finale qui lui a été réservée ». Cet exemple n’est d’ailleurs pas propre aux pays arabes mais pourrait aisément être généralisé à la majorité des pays dans le monde.

La patrie des droits de l’Homme n’a jamais été un pays raciste au sens où le racisme n’y a jamais pris le pouvoir. L’extrême droite et l’antisémitisme y ont, certes, toujours existé mais leur influence a été très réduite. Les maharadjahs de l’antiracisme mobilisent à souhait l’affaire Dreyfus et le régime de Vichy pour justifier à la fois de la xénophobie de la France et de leur propre rôle.
Mais ces deux exemples peuvent être aisément démontés : comment s’est terminée l’affaire Dreyfus ? Par un acquittement et un rétablissement du capitaine dans ses droits. Que diantre, a-t-on oublié que le capitaine Dreyfus, fort de sa réintégration dans l’armée, a été engagé volontaire en 1914, en guise de confirmation de son patriotisme et de reconnaissance pour un pays qui a su, au final, le protéger contre l’excès ? Quant au régime de Vichy, il est indéniable qu’il fut raciste et antisémite : sauf que Vichy n’était pas la France, mais une poignée de Français arrivés et repartis dans les fourgons de la Wehrmacht ; des ultras qui ont gouverné certes, mais sans jamais avoir été élus, un pays à genoux et occupé… S’en servir pour accabler la France et son peuple est pire qu’une forfaiture : c’est un mensonge.
Contre ces exemples, pourquoi n’en mobilise-t-on pas d’autres, plus pertinents ? Qui se souvient, par exemple, que dans les années 20, les jazzmen noirs américains et autres artistes juifs de Russie et d’ailleurs, fuyant ségrégation et pogroms antisémites, élisaient domicile à Paris, accueillis à bras ouverts par les nuits folles des années du même nom ?

Le Front National est-il réellement un parti d’extrême-droite ?

La lecture faite par la presse et les pouvoirs en place est la suivante : si le FN est un parti raciste et si ces scores électoraux ne cessent de croître, c’est bien la preuve que la France est un pays raciste. Pour le système c’est imparable et permet de faire d’une pierre deux coups : cracher sur la France d’une part et alimenter la haine de soi, condition sine qua non pour aimer son prochain, forcément étranger et, d’autre part, déstabiliser le seul adversaire crédible en le frappant du sceau de l’infamie pour tuer toute prise de pouvoir par un paradigme alternatif. Au demeurant, ledit système fonctionne exactement comme toutes les dictatures idéologiques, promptes à qualifier au mieux de déviants au pire de nazis tous ceux qui oseraient ne serait-ce que discuter le dogme installé.

S’agissant du FN, il est certes vrai qu’aux yeux d’une partie des Français, la genèse de ce parti ne milite pas pour lui. Regroupant au départ d’anciens pétainistes et des partisans de l’Algérie française, le Front National des débuts pouvait effectivement s’apparenter au représentant contemporain de l’extrême-droite française… dont les scores initiaux ne dépassaient pas 1% des voix...
Mais même cette présentation des choses n’est pas aussi consensuelle qu’elle n’en a l’air. En effet, le fondateur du FN, Jean-Marie Le Pen, n’a, bizarrement, jamais évoqué l’immigration dans les années 70 et considérait même l’immigré comme une victime comme une autre du système qu’il combattait, celui du grand capital et des grandes entreprises mondialisées. Ce n’est qu’à partir des années 80, lorsque François Mitterrand lui ouvrira les portes du marché politique qu’il changera son discours en l’orientant sur les dangers que représentait l’immigration incontrôlée et les naturalisations massives. En cela, il a eu l’immense tort… d’avoir raison trop tôt.
L’immigration des années 80 était en effet devenue, avec la généralisation du regroupement familial, une immigration de peuplement destiné à substituer aux classes populaires françaises abandonnées par la gauche un nouveau peuple de gauche entièrement étranger. Il est vrai qu’il y eut les saillies, provocatrices s’il en est, de Jean-Marie Le Pen mais celles-ci faisaient partie du pacte tacite passé entre le FN des années 80 et la gauche socialiste qui peut se formuler trivialement ainsi : « vous emmerdez au possible la droite sans jamais vous approcher du pouvoir ». Jean-Marie Le Pen multiplia dans les années 90 les propos outrageux qui le décrédibilisaient chaque fois un peu plus.

Face à cette histoire, la plus grande force de Marine Le Pen est de vouloir prendre le pouvoir afin de l’exercer. Pour ce faire, elle transforme un parti bien installé dans le paysage politique et médiatique mais souffrant d’une image sulfureuse auprès des élites, en une véritable machine à gagner. Eliminant un à un tous les miasmes d’une époque révolue, elle axe le parti sur une ligne résolument souverainiste, proche du gaullisme des origines. Pour le dire autrement, Marine Le Pen a ce mérite extraordinaire d’avoir fait sortir le FN du godet infâmant assigné à lui par la gauche durant deux décennies sur la palette politique française et d’avoir enfin donné une voix institutionnelle au courant souverainiste, gaullien majoritaire dans le pays. Dès lors, tout est possible et l’espérance reconquiert désormais des millions de cœurs qu’elle avait depuis longtemps désertés…

Deux paradigmes, deux remises en cause

Aujourd’hui deux paradigmes idéologiques font l’objet d’une remise en cause simultanée. Tel un mécanisme horloger à deux roues crantées, l’évolution de l’un entraînant l’autre dans son sillage.

Le premier paradigme est interne au FN, incarné par Jean-Marie Le Pen et la ligne politique qui fut la sienne depuis les années 80 et qui se formule de la manière simplifiée suivante : polarisation sur l’immigration, multiplications des provocations et absence de volonté réelle de prendre le pouvoir. Ce paradigme est vigoureusement contesté par Marine Le Pen dont la force est de capitaliser sur les intuitions initiales du FN, notamment sur la conséquence communautariste et revendicative de l’immigration, tout en exfoliant les scories inutilement provocatrices de l’ex leader. En se plaçant sur une ligne résolument nationale, Marine Le Pen a récupéré progressivement les réseaux chevènementistes, séguinistes et villiéristes. Sous son impulsion, le parti incarne désormais un mouvement patriote, forçant les européistes des deux autres partis de gouvernement à sortir du bois. En clair, à reconnaître qu’ils sont au fond pour le fédéralisme européen mais qu’ils n’osent l’avouer au peuple car ils savent que celui-ci est hostile à sa propre dissolution dans une Union européenne déjà passablement décrédibilisée en impopulaire. Le vote FN depuis 2010 apparaît rétrospectivement comme fonction croissante du changement de paradigme au sein du parti, en faveur de celui incarné par Marine Le Pen. En clair, plus Marine Le Pen assoit ses idées et plus le vote en faveur du FN devient massif.
C’est la grande leçon que l’on peut tirer des scrutins électoraux de 2010 à aujourd’hui.

Le second paradigme est constitué par la pensée unique qui gouverne la France sans discontinuer depuis 1983, néolibérale et pro-européenne mâtinée des apports de mai 68 pour une société du bon plaisir, de l’hédonisme et du consumérisme. Le FN est aujourd’hui la seule force politique crédible qui se lance à l’assaut de cette citadelle idéologique en portant le paradigme alternatif précédemment décrit : retour sur la nation, récupération de tous les outils de souveraineté, relance d’une politique d’indépendance et de liberté de la France sur un modèle gaullien. Tant que ce changement de paradigme ne sera pas effectif au sommet de l’Etat en France, rien, aucune politique publique, aucune réforme ne pourra jamais atteindre son but. Ce qui signifie que sur le plan économique, pour ne prendre que ce domaine, nous serons condamnés à vivre avec 3,5 millions de chômeurs et près de 10 millions de pauvres.
Et aujourd’hui, seul le Front National de Marine le Pen est susceptible de provoquer un tel changement, eu égard à son programme d’abord et à sa dynamique électorale ensuite.

Contre le chômage, on n’a rien essayé

La question du chômage est emblématique de l’échec cuisant de l’UE dont le projet promettait un retour au plein emploi avant 2010. C’est aussi l’échec cuisant des partis qui ont gouverné la France ces dernières décennies dont une UE impuissante a été, pour ainsi dire, le seul projet… L’inexorable accroissement du nombre de sans-emplois n’est que la traduction réelle et frontale de l’impuissance de l’Etat à l’infléchir en raison de la perte des outils qui, seuls, auraient pu permettre cette inflexion. Le chômage se combat en effet par un policy mix, c’est-à-dire une combinaison de politique budgétaire et de politique monétaire.
Or aujourd’hui nous n’avons plus ni l’une ni l’autre. La seconde est menée par des banquiers européens titulaires de passeports diplomatiques et qui ne rendent compte à personne, avec pour unique but de faire moins d’inflation quand même celle-ci est nulle, tandis que la première est corsetée par le pacte de stabilité et de croissance, en clair bloquée sur l’austérité considérée comme l’alpha et l’oméga de toute action étatique.
C’est fondamentalement cela qui explique que la seule politique contre le chômage menée depuis 30 ans est une politique dite d’emploi, c’est-à-dire visant à payer les chômeurs soit pour rester chez eux, soit pour effectuer divers travaux ou stages, administratifs dans leur écrasante majorité. C’est aussi pour cela que les nouveaux eunuques au pouvoir depuis trois décennies s’excitent périodiquement sur les charges sociales (trop élevées) et le code du travail (trop contraignant), cherchant ainsi des exutoires faciles à leur impuissance économique.

L’accélération de la construction communautaire depuis les années 80 s’est traduite par une évolution exponentielle du nombre de chômeurs en France et en Europe. Cela est encore plus vrai depuis l’entrée en vigueur de l’euro et la disparition concomitante de la politique monétaire nationale. Il y a quelques jours le gouvernement a prévu un plan contre le chômage, soi-disant « plan de la dernière chance ». Mais la dernière chance se finira comme la première : non par une malchance – la chance n’y est pour rien en l’occurrence – mais par un échec tout aussi fracassant que les précédents.
En effet, en l’absence d’instruments de politique économique (politique monétaire, politique budgétaire, politique de change, politique industrielle, etc.), le chômage ne peut faire l’objet d’un véritable traitement économique, seul susceptible d’obtenir les résultats escomptés.

Nul ne s’en est aperçut mais le chômage est devenu depuis 30 ans un problème purement social, d’où le traitement du même nom. Avant 1982, le chômage était intégré dans les objectifs de la politique économique, au même titre que l’inflation ou les déficits publics et commerciaux. A partir de 1983, la politique de désinflation compétitive décidée par la gauche a eu pour objectif déclaré et assumé de laisser filer le chômage afin que celui-ci pèse à la baisse sur les salaires.
La baisse des salaires entraînant une baisse des coûts de production des entreprises, celles-ci étaient censées répercuter cette baisse des coûts dans leurs prix. On attendait que la modération de l’inflation que provoque une telle approche au plan macroéconomique se traduisît par un regain de la compétitivité de nos entreprises à l’étranger, sans passer par l’artifice récurrent des dévaluations. La politique du Franc fort était censée démultiplier cet effet ; les prix français libellés en monnaie étrangère s’en trouvant accrus, les entreprises étaient forcées de s’adapter ou de mourir.
En 1993, pic de cette logique, 273.000 d’entre elles (un record) jettent l’éponge. Menée sans discontinuer jusqu’à ce jour, de manière amplifiée depuis l’entrée en vigueur de l’euro et l’hystérie désinflationniste de la BCE, cette politique de désinflation compétitive nous laisse… un risque important de déflation et un chômage de masse. La seule solution pour sortir de ce dernier est de briser le carcan économique européen, de récupérer la souveraineté monétaire et budgétaire pour conduire une véritable politique économique de plein-emploi, appuyée par une ambitieuse politique industrielle. Faute de quoi, on refera ce que l’on fait depuis 30 ans, à savoir des primes aussi coûteuses qu’inefficaces à l’emploi. Résorber le chômage passe nécessairement par la souveraineté économique.
Tant qu’on s’entêtera sur la voie d’une construction européenne sans issue car exclusivement castratrice des souverainetés nationales, on restera dans un chômage de plus en plus important qui finira par nous conduire à la guerre civile.

Sortir de l’UE pour ressusciter la grandeur nationale


Lorsque dans les années 80, le Front National a commencé à parler des dangers d’une immigration massive, personne au sein des médias, des intellectuels ou des politiques ne lui a donné raison. Trente ans plus tard, on mesure les dégâts.

De la même manière, lorsque le FN, cette fois avec d’autres, a souligné dès la fin des années 90 les dangers de mettre en place une monnaie unique en Europe, les élites ont crié au nationalisme.
Avec la crise des dettes souveraines et l’austérité suicidaire qui prévaut en Europe depuis près de 10 ans maintenant, on mesure également les dégâts.

Il apparaît ainsi que sur des sujets majeurs, le FN a eu les bonnes intuitions et a su, très tôt, tirer le signal d’alarme, signal que les élites ont tout fait pour étouffer. Mais de même que le FN est resté droit dans ses bottes sur la question de l’immigration et qu’il n’envisage pas d’infléchir son discours et encore moins sa politique, la même stratégie doit être suivie sur l’euro.

Si Marine le Pen veut être en mesure de remporter l’élection présidentielle à court/moyen terme, elle doit impérativement :

aller au bout du processus qu’elle a initié au sein de son parti qui vise à asseoir la ligne gaulliste, seule susceptible d’attirer à elle les souverainistes de tous les bords (l’économiste Jacques Sapir est l’exemple emblématique du souverainiste de gauche encore hésitant). Ce faisant, les arguments favoris du système (extrême droite, raciste, etc.) deviendront de plus en plus décalés et décrédibilisés, à mesure que le paradigme porté par Marine le Pen remplira toute la surface politique du parti ;
réaffirmer de la manière la plus claire et la plus transparente, sa volonté inébranlable de récupérer tous les outils de la souveraineté nationale, y compris et surtout la monnaie. Concrètement, il faut qu’elle dise clairement que quand elle sera élue à la présidence de la République, la France sortira :

de l’euro et rétablira un nouveau Franc qui sera géré par la banque de France dont le statut sera revu en s’inspirant de celui de la FED aux Etats-Unis ou de la Bank of England en Grande-Bretagne ;
de l’Union européenne, ce qui lui permettra de récupérer définitivement ses frontières, son droit, ses normes, sa politique commerciale, sa politique de concurrence, sa politique douanière, etc. La France négociera des partenariats d’Etat à Etat avec les pays européens qui le souhaitent ;
de l’OTAN pour récupérer notre pleine souveraineté militaire et de politique étrangère pour restaurer la voix et la grandeur de la France dans le monde.

La stratégie consistant à édulcorer voire à éluder ce discours aux fins de convaincre des couches de l’électorat encore éloignées de cette vision des choses est dangereuse pour l’électorat de la base, qui ce faisant, voit dans ces accommodements les graines d’une future trahison à la grecque.

La fin de l’euro : une réalité plus qu’une volonté

D’autant qu’à la lueur des faits, il apparaît plus que jamais nécessaire de réaffirmer ses convictions sur l’indispensable sortie de l’euro. Celui-ci a passé de haute lutte une première grande crise financière au prix d’un renoncement spectaculaire à tous les dispositifs institués dans les traités européens en termes de monétisation des déficits publics et de rachats de dettes des Etats.
L’Allemagne a été forcée de s’asseoir sur les dogmes de son orthodoxie monétaire et financière, la fin de l’indépendance de la BCE étant le plus remarquable mais pas le seul. Aujourd’hui, à l’instar du cas grec, tout reste à faire pendant qu’une nouvelle crise financière se profile, certes de moindre ampleur que celle des subprimes mais aux effets potentiels tout aussi dévastateurs. Cette fois, ce sont les subprimes du schiste, ce secteur auquel les banques américaines ont prêté des milliards de dollars dans un contexte d’hyperinflation pétrolière il y a quelques années, quand le baril avoisinait les 120 dollars. Le point de mort comptable de la production de gaz de schiste est estimé à 60 dollars le baril. En dessous de 40 dollars, les économistes estiment que la survie de plus de 75% des puits est menacée. Aujourd’hui avec un baril en dessous de 30 dollars, ce secteur est au bord de l’effondrement et des dizaines de milliers d’exploitants ne parviennent plus à honorer leurs dettes.
En clair, une mécanique infernale en tous points identique à celle qui s’était mise en œuvre avec l’explosion de la bulle immobilière américaine en 2007. Et elle n’est pas prête de s’arrêter. Avec l’arrivée de l’Iran sur le marché pétrolier et le maintien d’un haut niveau de production pétrolière par l’Arabie saoudite, le risque d’explosion de la bulle du schiste devient une affaire de mois… Or, comme dans les années 2000, les banques américaines ont eu la mauvaise idée de structurer ces emprunts pour en faire des produits financiers qu’elles ont vendus sur les marchés mondiaux …

Nombre d’analystes estiment que la première crise financière a permis d’apprendre comment gérer les prochaines. Ces propos, dont la vacuité le dispute à l’inconscience, ne sauraient évidemment tenir lieu d’explication ; ils n’ont pour unique but que de rassurer et d’endormir. En tout état de cause, ils ne tiennent pas compte des logiques cumulatives et des effets d’irréversibilité caractéristiques de l’économie réelle. Car la grande différence avec la crise de 2008, c’est que cette fois-ci, aucune des mesures de sauvegarde prises par les Etats au plan monétaire ne sera possible. Les grandes banques sont, en effet, au mieux convalescentes, au pire toujours dans la tourmente.
Les Banques Centrales dont les bilans sont lourdement hypertrophiés par des assouplissements quantitatifs aussi récurrents que massifs depuis 2008, ne disposent plus, elles non plus, de marges de manœuvre pour mettre en place de nouveaux plans de « quantitative easing » susceptibles de contrecarrer les effets récessifs de la nouvelle crise.
Et la Banque Centrale Européenne ne pourra plus non plus pousser les Allemands à d’autres mesures « non conventionnelles » après les couleuvres qu’ils ont avalées ces dernières années. Enfin, « Super Mario », qui a passé ces dernières années à sauver l’euro à coups de déclarations fracassantes et d’esbroufe, ne pourra plus endosser le même habit de saltimbanque de la politique monétaire, ayant déjà usé jusqu’à la corde ces artefacts …

Tout cela signifie que si l’euro a pu être sauvé in extremis et à grands frais une première fois, il ne pourra plus l’être une deuxième. La question de la mort de l’euro ne porte donc pas sur le « si » mais sur le « quand ».
Et il serait grandement préjudiciable au Front National d’infléchir une position juste à tous points de vue, fut-ce pour attirer de nouveaux électeurs, pour se retrouver dans quelque temps en porte-à-faux par rapport à la tournure des événements… Le cas échéant, cela reviendrait à réitérer l’erreur de Mitterrand qui, en son temps, écrivait un courrier officiel de soutien à Guennadi Yanayev, l’auteur du coup d’Etat contre Gorbatchev en août 1991, tandis que trois jours après, Yanayev était arrêté et Gorbatchev libéré…

Le futur n’est jamais une simple photocopie évoluée du présent. Le futur est autre chose, qui peut ne rien à voir de commun avec la réalité présente.
Que diable, a-t-on oublié que le mur de Berlin, que des générations entières croyaient indestructible, est tombé le 9 novembre 1989 sous les yeux médusés et incrédules d’une classe politique française qui s’entêtait à croire que ce mouvement d’émancipation des peuples de l’Est restait réversible ? Le propre du politique est de percevoir les évolutions à l’œuvre afin de préparer son pays à l’affronter dans les meilleures conditions possibles. Gouverner c’est toujours prévoir. Et de même que pour les événements majeurs du passé, la question de la sortie de l’euro ne relève pas de la seule volonté. Il ne suffit pas de sauter sur sa chaine en martelant qu’on veut y rester pour qu’on y reste. Avec ou sans volonté d’en sortir, sa fin est programmée, comme l’a été la fin du communisme et des murailles matérielles et immatérielles construites pour le pérenniser. Comme l’a été le Reich, supposé durer mille ans.
La stratégie politique s’agissant de l’euro ne peut porter que sur la gestion de cette fin et non sur son occurrence.

L’argument consistant à dire que sortir de l’euro fait toujours peur et qu’inscrire cette sortie dans le programme est responsable du soi-disant plafond de verre électoral ne tient pas et doit être combattu comme un défaitisme qui ne dit pas son nom. Il est certes vrai que jusqu’à présent le FN n’a pas réussi à transformer ses scores électoraux en représentation politique, bien qu’il ait conquis plusieurs mairies et placé des centaines de conseillers dans les conseils territoriaux, sans parler de deux députés.
Le raisonnement en statique comparative est erroné et seule une lecture dynamique des choses peut fonder la bonne stratégie. En l’espèce, d’une élection sur l’autre, le système consent des sacrifices de plus en plus lourds pour barrer la route aux candidats du Front.

Il est dès lors plus que curieux que cet argument dit du « plafond de verre » arrive au moment même où le point de bascule est tout proche. Aux dernières régionales, la gauche s’est littéralement suicidée dans le Nord et le Sud pendant six ans en se privant de toute représentation régionale…
La parade pathétique dite du « front républicain », qui ne peut que s’amplifier avec l’accroissement des scores électoraux du Front, ne sera pas tenable, pas même à moyen terme.
En conséquence, pour Marine le Pen, la route vers la présidence de la République est tracée. Pour cela, comme pour le reste, la question n’est pas si mais quand.

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Clavier56
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Jeu 4 Fév 2016 - 12:31
A mon avis c'est une course de fond entre le FN qui verra son opposition se faire de plus en plus dure au fur et à mesure qu'il avance et l'explosion de la société dans laquelle plus aucun parti politique ne pourra utilement exister.
l'Apôtre
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Jeu 4 Fév 2016 - 18:07
Jupiter a écrit:[
En conséquence, pour Marine le Pen, la route vers la présidence de la République est tracée. Pour cela, comme pour le reste, la question n’est pas si mais quand.


Very Happy le plus vite possible

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alexis40
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Jeu 4 Fév 2016 - 20:29

Marine Présidente c'est ce qui pourrait arriver de mieux pour le bien de la France et des Français..... !cheers
Froan Vamed
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Jeu 4 Fév 2016 - 20:51
Jupiter a écrit:Si Marine le Pen veut être en mesure de remporter l’élection présidentielle à court/moyen terme, elle doit impérativement :

aller au bout du processus qu’elle a initié au sein de son parti qui vise à asseoir la ligne gaulliste, seule susceptible d’attirer à elle les souverainistes de tous les bords (l’économiste Jacques Sapir est l’exemple emblématique du souverainiste de gauche encore hésitant). Ce faisant, les arguments favoris du système (extrême droite, raciste, etc.) deviendront de plus en plus décalés et décrédibilisés, à mesure que le paradigme porté par Marine le Pen remplira toute la surface politique du parti ;
réaffirmer de la manière la plus claire et la plus transparente, sa volonté inébranlable de récupérer tous les outils de la souveraineté nationale, y compris et surtout la monnaie. Concrètement, il faut qu’elle dise clairement que quand elle sera élue à la présidence de la République, la France sortira :

de l’euro et rétablira un nouveau Franc qui sera géré par la banque de France dont le statut sera revu en s’inspirant de celui de la FED aux Etats-Unis ou de la Bank of England en Grande-Bretagne ;
de l’Union européenne, ce qui lui permettra de récupérer définitivement ses frontières, son droit, ses normes, sa politique commerciale, sa politique de concurrence, sa politique douanière, etc. La France négociera des partenariats d’Etat à Etat avec les pays européens qui le souhaitent ;
de l’OTAN pour récupérer notre pleine souveraineté militaire et de politique étrangère pour restaurer la voix et la grandeur de la France dans le monde.

La stratégie consistant à édulcorer voire à éluder ce discours aux fins de convaincre des couches de l’électorat encore éloignées de cette vision des choses est dangereuse pour l’électorat de la base, qui ce faisant, voit dans ces accommodements les graines d’une future trahison à la grecque.


pancarte+1
En ces temps troublés, il est important de remettre les points sur les i.
Napoléon I
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Ven 5 Fév 2016 - 19:23
L'auteur est loin d'avoir tord.
Et quand j'entends qu'on promet un referendum sur la sortie de l'euro et tout ça, je trouve ça bien dommage. ca fait un peu ventre mou et ça rappelle Tsypras.
Si le Fn est si haut, c'est justement car il a des thèmes forts, et clairs. A l'opposée de la caste actuelle qui est incapable de sortir du politiquement correct.
D'ailleurs, ce n'est pas pour rien si les merdias tentent de semer le trouble dans les rangs patriotes en tentant d'opposer Marion/ Phillippot / Marine sur des broutilles dans leurs reportages à charge.
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