Discours de Marine au Collectif Santé : « Santé : protégeons les Français ! »

Le constat du problème est évident.
L'attaque envers les solutions proposées par Fillon est facile, même si elle a une certaine justesse.

Mais les solutions évoquées me laissent perplexe. Evidemment, Marine veut rassurer un certain électorat populaire et retraité donc il faut affirmer qu'on va sauver le système de sécurité sociale, que le FN ne sera pas un parti réformateur mais conservateur, qu'on va tout résoudre par une meilleure gestion et la préférence nationale...

Face à cela, il y aura des candidats comme Fillon ou Macron qui vont proposer des solutions de privatisation de la santé, c'est à dire aussi des solutions individualisées. Et dans une société de plus en plus individualiste, ça me semble le plus adapté. Qui, aujourd'hui, a envie de payer pour la santé de son voisin ? Qui a envie de payer pour soigner le foie de l'alcoolique, le cancer du fumeur, les blessures du motard imprudent ou le traitement de l'enfant trisomique dont les parents connaissaient le problème avant l'expiration du délai d'IVG ?
Il me semble normal que chacun paye pour sa santé, en fonction de ses choix de vie et de ses besoins. Je ne suis quasiment jamais malade, je suis prudent, je fais attention à ma santé et mon alimentation et je paye plus que la moyenne de cotisations sociales sous le prétexte que je travaille en tant qu'indépendant. J'en vois qui sont au RSA et CMU, donc sous la protection complète et gratuite de la collectivité et qui fument et boivent. Ce n'est pas acceptable. L'injustice de ce système qui se veut solidaire est inacceptable.

J'espère qu'on ira vers un système d'assurance privée, que ce soit pour la santé ou les retraites. On a des preuves chiffrées comme quoi les assurances privées coûtent moins chers car elles sont mieux gérées. Evidemment, quand le but est de faire du profit et qu'on ne vit pas sur un système en déficit permanent comblé par l'Etat, on a intérêt à gérer au mieux.

Du coup, ce discours de Marine m'intéresse par la fin de l'AME et pour certains choix de réorganisation mais le sauvetage de la sécurité sociale est plutôt un repoussoir pour moi.

Martor a écrit:Le constat du problème est évident.
L'attaque envers les solutions proposées par Fillon est facile, même si elle a une certaine justesse.

Mais les solutions évoquées me laissent perplexe. Evidemment, Marine veut rassurer un certain électorat populaire et retraité donc il faut affirmer qu'on va sauver le système de sécurité sociale, que le FN ne sera pas un parti réformateur mais conservateur, qu'on va tout résoudre par une meilleure gestion et la préférence nationale...

Face à cela, il y aura des candidats comme Fillon ou Macron qui vont proposer des solutions de privatisation de la santé, c'est à dire aussi des solutions individualisées. Et dans une société de plus en plus individualiste, ça me semble le plus adapté. Qui, aujourd'hui, a envie de payer pour la santé de son voisin ? Qui a envie de payer pour soigner le foie de l'alcoolique, le cancer du fumeur, les blessures du motard imprudent ou le traitement de l'enfant trisomique dont les parents connaissaient le problème avant l'expiration du délai d'IVG ?
Il me semble normal que chacun paye pour sa santé, en fonction de ses choix de vie et de ses besoins. Je ne suis quasiment jamais malade, je suis prudent, je fais attention à ma santé et mon alimentation et je paye plus que la moyenne de cotisations sociales sous le prétexte que je travaille en tant qu'indépendant. J'en vois qui sont au RSA et CMU, donc sous la protection complète et gratuite de la collectivité et qui fument et boivent. Ce n'est pas acceptable. L'injustice de ce système qui se veut solidaire est inacceptable.

J'espère qu'on ira vers un système d'assurance privée, que ce soit pour la santé ou les retraites. On a des preuves chiffrées comme quoi les assurances privées coûtent moins chers car elles sont mieux gérées. Evidemment, quand le but est de faire du profit et qu'on ne vit pas sur un système en déficit permanent comblé par l'Etat, on a intérêt à gérer au mieux.

Du coup, ce discours de Marine m'intéresse par la fin de l'AME et pour certains choix de réorganisation mais le sauvetage de la sécurité sociale est plutôt un repoussoir pour moi.

J'ai surtout la sensation que tout est plutôt un repoussoir vous concernant.

Choquée par vos propos, Martor ! Moi aussi j'ai la chance d'avoir une très bonne santé, jusqu'à présent, et je cotise à la Sécurité sociale, et je paie -cher- une mutuelle, en espérant ne jamais en avoir besoin.

En tant qu'ex-professionnelle de santé, je me sens tout à fait solidaire de tous ces gens malades, qui n'auraient pas tous les moyens de payer les soins, ou une mutuelle efficace.

Je vous cite : " Qui a envie de payer pour soigner le foie de l'alcoolique, le cancer du fumeur, les blessures du motard imprudent ou le traitement de l'enfant trisomique dont les parents connaissaient le problème avant l'expiration du délai d'IVG ? "

Et bien moi ! Moi qui suis heureuse de jouir d'une bonne santé !

Martor est un libéral revendiqué, à "l'anglo-saxonne", proche du programme de Fillon.
C'est son droit le plus absolu mais de fait, il n'est pas (ou plus) dans le cadre du FN et de son programme.
Parfois, je sens un peu "d'entrisme" de sa part...

Martor nous fournit un très bon angle d'attaque : l'histoire de la solidarité. Les gens devront effectivement choisir s'ils sont des gros dégueulasses qui ne pensent qu'à leur gueule, ou s'ils font preuve d'un minimum de charité chrétienne. Vous savez oui, la culture chrétienne du pays que les Républicains nous braillent dans les slogans uniquement.

De plus, Fillon et son parti qui ont encore le culot de se prétendre "gaullistes" alors qu'ils ont la volonté d'attaquer un sanctuaire du gaullisme post-Libération qu'est la Sécurité Sociale ... ça aussi va falloir le signer.

Tout ce qui vient de ce parti et de Fillon, est systématiquement imposture et enfumage, rien n'est cohérent et sincère. Dès qu'ils l'ouvrent, ils mentent, ils déforment, ils trompent.

Et pour répondre à la remarque de Martor, les seuls qui trouveront un avantage à individualiser, sont ceux qui sont les plus aisés et qui peuvent se passer de la solidarité nationale. Eh bien on s'en fout de ces gens, ils sont depuis des lustres l'électorat type de la droite, nous n'avons strictement rien à gagner à les courtiser, ils combattent tout ce que le patriotisme économique représente.

Ce qu'elle a surtout eu raison de souligner, et qu'il va falloir répéter pendant la campagne, c'est que l'infâme programme de Fillon prévoit de sucrer (au niveau de la Sécu) les dépenses les plus habituelles de la plupart des Français. La plupart des Français se font soigner pour des " bobos du quotidien ", et non un cancer généralisé, ou un stade final de SIDA. Cela veut dire qu'ils seront directement frappés, et au plus tôt, dans leur pouvoir d'achat (même s'il est indécent de parler d'achat lorsqu'il s'agît de santé, mais j'utilise l'expression comme telle par facilité).

Jupiter a écrit:Martor est un libéral revendiqué, à "l'anglo-saxonne", proche du programme de Fillon.
C'est son droit le plus absolu mais de fait, il n'est pas (ou plus) dans le cadre du FN et de son programme.
Parfois, je sens un peu "d'entrisme" de sa part...

Curieux raisonnement. J'ai ma carte du FN depuis 2 ans alors que je n'avais jamais adhéré ni même approché un parti politique avant cela. Mais j'ai quand même le droit d'avoir encore mon esprit critique ou c'est interdit dès lors qu'on paye sa cotisation ? On laisse le cerveau à l'entrée au vestiaire, c'est ça ?

Je suis partisan d'une Europe des Nations, d'une immigration contrôlée, de la préférence nationale et de beaucoup d'autres mesures au programme du FN. Je suis donc de plein droit à en parler ici.
Mais je suis également totalement opposé à un certain nombre de mesures du programme ou de certaines déclarations qui prônent tout simplement une économie gauchiste de solidarité. C'est mon droit, non ?

Oui vous avez le droit, moi-même j'ai déjà critiqué le parti, au point d'être banni fut un temps. Mais je critiquais sur la forme et la communication, pas sur le fond. Vous avez le droit d'avoir des désaccords, mais sur un élément aussi important que l'économie et le social, votre position me paraît difficilement tenable au FN à long terme.

A l'inverse, pour donner un exemple, si le FN avait gardé le programme libéral du père, je ne pense pas que je voterais FN, malgré mon accord avec les questions que vous citez et avec lesquelles vous êtes aussi en accord. D'où le légitime questionnement de Jupiter aussi.

A vous de voir ce qui pèse le plus dans la balance.

PS : cela dit je votais déjà FN depuis 2009, quand JMLP était encore aux commandes, mais c'était pour des élections européennes ou secondaires, le programme économique et social n'entrait pas vraiment en jeu.

Par contre si c'est possible, évitez de dénigrer ainsi la solidarité, car c'est quand même le pilier central de la vision du FN, la solidarité nationale plus précisément. C'est là-dessus que se base le concept de la priorité nationale. Sans solidarité nationale, la priorité nationale n'a plus aucun fondement.

De plus, comme je le disais plus haut, si on veut revendiquer la culture chrétienne de la France, c'est aussi sur du concret comme cela qu'il faut l'affirmer. Il ne suffit pas de participer à la MPT ou brandir un drapeau du Sacré Coeur. La doctrine sociale de l'Eglise est encore la dernière chose qu'on peut concrètement retenir de cette religion.

Et c'est en tant que laïc, athée, ancien musulman, que je vous le dis. Je suis hostile aux religions, mais ce qu'il y a de bon à prendre dans un sens social, il faut pouvoir le reconnaître et l'utiliser.

Juste avant de prononcer son discours, Marine Le Pen s'est vue remettre " 50 propositions " élaborées par le collectif des usagers de la santé, créé en mai. Un autre collectif, baptisé " collectif séniors ", créé le 20 octobre et emmené par Jocelyne Montesi, adjointe au maire FN de Fréjus (Var), a promis à la présidente du FN de lui rendre des propositions " en janvier [2017] ". Ce collectif revendique deux antennes départementales et " 10 autres en création ".

Lors de cette convention thématique, trois tables rondes ont été organisées sur les thèmes de l'accès aux soins, les conditions d'exercice des professionnels et le vieillissement.

Au cours de la première table ronde menée par le Dr Pierre Delacroix, médecin anesthésiste à l'Hôpital privé Jean-Mermoz de Lyon, Christian Grenier, président de la chambre syndicale des groupements et enseignes de pharmacies Federgy, s'est notamment alarmé de la fermeture de nombreuses pharmacies d'officine, de la baisse des marges, et a estimé nécessaire d'évoluer vers les services et de développer l'interprofessionalité, notamment le travail avec les médecins.

De son côté, Muriel Fiol, médecin généraliste, a notamment dénoncé la non-reconnaissance tarifaire et la non- reconnaissance du temps administratif qui empêche de faire son métier. En matière de sécurité, elle a réclamé un plan de protection pour tous les cabinets médicaux, évoquant " un bouton d'alerte relié à la police ".

Au cours de la deuxième table ronde, le chirurgien Franck Boutault (CHU de Toulouse) a dénoncé les mauvais principes de faire des économies à tout prix et de diriger les hôpitaux depuis le central, le ministère. Il a prôné une gestion décentralisée de ces établissements, même s'il n'est pas question de les laisser en autonomie et estimé nécessaire de sanctuariser les budgets pour la structure et l'investissement, et de renforcer les budgets de formation.

Claude Maucuit, présenté comme représentant les usagers, a insisté sur la prise en charge du handicap psychique et l'accessibilité à la ville, à la santé, aux transports…. Il a invité à lire les travaux de l'Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis (Unapei).

Le Dr Erick Gaston, chirurgien libéral, a dénoncé la baisse inique des tarifs hospitaliers des cliniques et réclamé que soient définies des règles de financement identiques pour le public et le privé.

Nicole Hugon, infirmière libérale, a évoqué le sous-effectif à l'hôpital et donc, la pénibilité du travail des paramédicaux, et dans le secteur libéral, une nomenclature obsolète et la chasse aux sorcières de l'assurance maladie. Le malaise est important, a-t-elle jugé. Il faut que le pouvoir médical prenne le dessus par rapport au pouvoir administratif.

La dernière table ronde sur le thème " permettre aux seniors de vieillir dans la dignité ", organisée par le collectif senior, a notamment été l'occasion d'aborder les difficiles conditions de travail en établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad), relatées par Arnaud Frages, infirmier en Ehpad, et le prix des maisons de retraite.

http://www.infirmiers.com/les-grands-dossiers/presidentielles/elections-2017-propositions-sante-marine-le-pen.html